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Beit Ommar -

Beit Ummar résiste, et le paie cher

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2 jours de la vie à Beit Ummar, près de Bethléem
"Dans la soirée, vers 18h, les soldats israéliens, portant des masques noirs et lourdement armés, ont envahi les maisons de la famille Abu Ayyesh, près de la tour de contrôle, et de la famille Sabarnah, sur la route 60. Le chef de la famille Abu Ayyesh est un vieux monsieur qui a des problèmes cardiaques."

Beit Ummar résiste, et le paie cher


M. et Mme Abu Ayyesh discutent avec les militants après l'invasion de leur maison (photo PSP)

L'armée israélienne occupe deux maisons à l'entrée de Beit Ummar
25 février 2008


Dans la soirée, vers 18h, les soldats israéliens, portant des masques noirs et lourdement armés, ont envahi les maisons de la famille Abu Ayyesh, près de la tour de contrôle, et de la famille Sabarnah, sur la route 60. Le chef de la famille Abu Ayyesh est un vieux monsieur qui a des problèmes cardiaques.

Le maire du village a contacté les membres du Comité Populaire et de Palestine Solidarity Project qui sont immédiatement allés essayer d'entrer dans les maisons. Les soldats, qui étaient à l'intérieur, ont demandé leurs papiers d'identité aux membres du Comité Populaire et aux militants palestiniens de PSP. Ils détenaient la famille dans une pièce, sans lumière. Ils ont déclaré qu'ils se servaient des deux maisons pour "chercher les jeteurs de pierre". Un jeune garçon dans une des maisons a été sorti de la douche et jeté dehors lorsque les soldats sont arrivés.

Les militants internationaux d'ISM et de CPT (Christian Peacemaker Teams) ont été appelés, ainsi que les militants israéliens de Jérusalem. Utiliser les maisons pour en faire des avant-postes militaires est une pratique habituelle en Palestine occupée, et c'est une violation de la loi internationale.

Quand les autres militants sont arrives, ils se sont séparés en deux groupes pour entrer dans les deux maisons, avec des appareils de photo et des caméras. Immédiatement, les soldats qui étaient dans la maison de la famille Abu Ayyesh ont demandé aux militants de leur donner les caméras. Ils leur ont aussi demandé d'éteindre leurs portables. Lorsque les militants ont refusé, les soldats ont commencé à les pousser et à essayer de leur prendre les caméras. Un soldat a mis une balle dans son fusil et l'a pointé sur un des militants israéliens. Certains des militants sont alors partis pour la deuxième maison, où les voisins étaient déjà arrivés pour soutenir la famille. Après des négociations vives, les soldats ont quitté les deux maisons. Aucun dommage (à part le traumatisme de l'invasion de la maison) n'a été constaté.

La famille Abu Ayyesh souffre de l'impact de l'occupation israélienne plus que beaucoup d'autres dans le village de Beit Ommar à cause de sa situation "stratégique", à l'entrée du village. Pendant plus de 10 ans, jusqu'à 2002, l'armée israélienne avait installé son avant-poste sur le toit de leur maison. Même après la construction de la tour de contrôle, de l'autre côté de la rue, l'armée a refusé d'enlever la tonne de parpaings qui servait de poste de tir, qui est encore aujourd'hui sur le toit et causent des dégâts énormes à la structure de la maison.

Pendant le premier Intifada, la famille a vu plusieurs des pièces de la maison fermées au ciment, empêchée d'accéder à certaines parties de sa maison pendant des années pour que l'armée israélienne puisse s'en servir comme de poste militaire.

En avril 2007, en représailles aux manifestations qui ont eu lieu dans le village, l'armée israélienne a défoncé au bulldozer une douzaine d'arbres fruitiers qui se trouvaient devant la maison, disant que les enfants qui jetaient des pierres se cachaient derrière.

Les membres du Comité Populaire, de PSP et du groupe israélien Ta'ayush ont replanté plusieurs oliviers, mais il faudra des années pour remplacer la capacité de production des arbres déracinés.

Les soldats israéliens défoncent une parcelle agricole palestinienne pour construire une route militaire
26 février 2008


Les forces israéliennes d'occupation semblent renforcer leur étranglement du village de Beit Ummar. Hier, plusieurs centaines de mètres de terre agricole appartenant à Ahmed Abu Maria, membre du Comité Populaire, ont été défoncées au bulldozer près de la colonie israélienne Karmi Tsur. L'armée semble être en train de préparer une route qui relierait la colonie à Beit Ommar, certainement pour donner aux véhicules de l'armée un accès direct de la colonie au centre du village.

De plus en plus l'armée israélienne se sert de cette petite colonie illégale (environ 700 personnes) comme de base militaire de fait ; récemment, elle l'a utilisé comme prison temporaire pour les Palestiniens de Beit Ommar arrêtés sans charge.

La politique militaire de confiscation de terres privées appartenant aux Palestiniens pour y construire des infrastructures militaires couvre toute la Cisjordanie et la Bande de Gaza, et est, bien entendu, une violation directe de la loi internationale.

Source : Palestine Solidarity Project

Traduction : MR pour ISM

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