Palestine - 29 avril 2010

Film d’animation des Brigades al-Qassam pour Gilad Shalit

Par ISM/CPI

On entend d’abord la voix du soldat d’occupation capturé par la résistance palestinienne il y a 3 ans dire à sa famille et à ses amis* qu’ils lui manquent puis on voit le père de Shalit errer, la photo de son fils sous le bras, dans une ville morte où divers affichages lui rappellent les promesses vides des dirigeants israéliens successifs de tout faire pour libérer son fils, entrecoupées de la voix du soldat se plaignant du manque de détermination du gouvernement à le faire libérer.

Le père Shalit vieillit au fur et à mesure qu’il avance, on comprend que les années passent, la ville qu’il traverse est toujours aussi morte, et il tombe sur une affiche montrant son fils (avec une rançon de 50.000.000 NIS) et Ron Arad ** (avec une rançon 10.000.000 NIS) et mentionnant la création d’un nouveau Ministère israélien des Prisonniers et des Disparus. S’appuyant sur sa canne, le vieil homme s’y rend.

Puis un orage éclate sur la ville morte, un affichage dans la rue montre une silhouette se découpant sur fond de drapeau israélien promettant de « révéler le sort de Gilad Shalit ». Puis, finalement, les efforts du gouvernement israélien sont couronnés de succès, l’accord d’échange de prisonnier a lieu et Noam Shalit va pouvoir rencontrer son fils.

Nous voyons une gare, avec une pancarte indiquant « Bienvenue au poste de contrôle d’Erez ». Un autobus du comité International de la Croix-Rouge de Genève passe dans un sens (on suppose qu’il ramène au pays les prisonniers palestiniens) et dans l’autre sens, arrive un convoi lugubre de trois voitures officielles. Le père Shalit s’approche et de l’arrière d’une d’elles, sort un cercueil recouvert du drapeau sioniste. Désespoir du père, qui se réveille du cauchemar en pleine ville, assis sur un banc avec la photo de son fils à côté de lui.

Le film se termine par ces mots : « Il y a encore… de l’espoir ».

VOIR LE FILM D'ANIMATION.

Le film se poursuit par un film aux images très floues sur une opération à Khan Younis, au sud de la Bande de Gaza.

* Message-vidéo du 25 juin 2007.

** Ron Arad : pilote de l’armée sioniste capturé par les milices libanaises Amal pendant une opération en octobre 1986 et disparu depuis.

Gageons que le sort du soldat de l'occupation capturé en arme dans une "mission" transfrontière par la résistance palestinienne à Gaza est infiniment plus "doux" que celui de la dizaine de milliers de civils résistants palestiniens de tous âges kidnappés chez eux par les hordes. Il suffit de comparer la vidéo ci-dessus et les images des prisonniers palestiniens libérés.

Rappelons également que si le gouvernement de l'entité maligne avait honoré les nombreuses propositions d'échanges de prisonniers du gouvernement Hamas, le Shalit serait libre depuis longtemps.

Les brigades d’Al-Qassam soutiennent les captifs par une bande vidéo
Centre Palestinien d'Information, 29/04/2010.

Une cassette vidéo parlant du soldat israélien Shalit vient d’être publiée par les brigades d’Al-Qassam, branche armée du mouvement de la résistance islamique Hamas.

Les Palestiniens de la Cisjordanie qui l’ont vue l’apprécient. Pour beaucoup, la bande vidéo envoie des messages forts à l’Entité sioniste comme celui-ci : les négociations sur le dossier du soldat Shalit ne pourront pas continuer à jamais.

Wasim Salah Al-Dine dit que le dessin animé confirme que les brigades d’Al-Qassam tiennent toujours l’initiative dans ce dossier et que leurs exigences n’ont pas changé. Le film pourra ébranler la société sioniste, elle qui a l’habitude d’avoir la main haute dans sa guerre psychologique contre les Palestiniens.

La guerre médiatique et psychologique doit être utilisée en plus du fusil ; c’est une initiative réussie de la part des brigades d’Al-Qassam, dit-il.

Pour sa part, Hani Zaïn Al-Dine considère que la bande vidéo représente un message de solidarité de la part des brigades d’Al-Qassam envoyé aux captifs palestiniens enfermés dans les prisons israéliennes, surtout au moment où les bourreaux israéliens les privent des droits les plus simples, surtout les captifs malades et ceux placés en isolement.

C’est un message fort envoyé aux captifs palestiniens leur disant : « Nous sommes avec vous dans vos luttes. Nous ne vous laissons pas tomber, aussi élevé que le prix à payer soit ».

Le Palestinien Attef Yassine s’est moqué de la réaction officielle sioniste quant à la cassette vidéo. En effet, depuis des décennies, les occupants israéliens ont tout pratiqué contre les Palestiniens. Ils ont même publié des posters, aux Etats-Unis et en Europe, d’enfants palestiniens dont les familles ont été tuées par les Israéliens. Mais ces derniers montrent ces enfants comme des Juifs qui souffrent le martyre par les Palestiniens.

La réaction israélienne et les propos de leurs dirigeants et ceux des analystes sionistes sont la preuve que le dessin animé a fait son effet. Le film suppose comment serait l’avenir de Shalit si les négociations se poursuivaient mal autour de son dossier.

« J’avais travaillé dans l’Entité sioniste, ajoute-t-il, et je sais comment ils pensent. Un tel film pourrait les secouer profondément et pourrait apporter la question de Shalit à la surface pour constituer un élément de pression sur le gouvernement de l’occupation, même s’il ne le reconnaît pas. Ce film leur rappelle leur incapacité dans ce dossier ».

De son côté, Walid Abiyat exprime son admiration du travail médiatique des brigades d’Al-Qassam. Depuis l’Intifada d’Al-Aqsa, elles prennent en photos de façon professionnelle les opérations militaires.

La Palestinienne Hadil Qassem remarque que le film affirme la patience du mouvement du Hamas qui ne cède pas sur ses positions. Toutes les pressions doivent alors être pratiquées sur les Sionistes dans ce dossier.

Elle ajoute que les brigades d’Al-Qassam travaillent avec professionnalisme, et cela dans tous les domaines. Militairement, elles ont créé des roquettes, lancé des opérations martyres et des opérations de tunnels.

Les brigades ont utilisé l’image de façon intelligente pour concentrer la lumière sur les mensonges des occupants israéliens. Elles travaillent au service des droits nationaux des Palestiniens.

Source : Ezzedeen AlQassam Brigades