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Palestine occupée -

Intensification des mesures de punition collective : 11 martyrs palestiniens, 3.000 blessés et plus de 350 détenus depuis la déclaration de Trump sur Jérusalem

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17.12.2017 – L’armée d’occupation poursuit une campagne concertée d’arrestations qui s’est intensifiée immédiatement après l’annonce du président Trump au sujet de Jérusalem le 6 décembre. Vendredi 15 décembre 2017, les forces israéliennes d’occupation ont réprimé toutes les manifestations organisées par les Palestiniens par un usage excessif de la force et une campagne d’arrestations pendant et après les protestations.

Intensification des mesures de punition collective : 11 martyrs palestiniens, 3.000 blessés et plus de 350 détenus depuis la déclaration de Trump sur Jérusalem

Une manifestante palestinienne menottée et traînée au sol, Porte de Damas, à Al-Qds occupée.
De fait, entre jeudi 14 décembre au soir et les premières heures du dimanche 17 décembre, les forces israéliennes d’occupation ont arrêté au moins 59 palestiniens de différentes régions de Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Parmi ces détenus, il y a 2 femmes, 8 enfants, un journaliste et un avocat. En outre, la campagne d’arrestations est tout azimuts et comporte plusieurs mécanismes d’arrestation, certains des détenus sont arrêtés pendant les manifestations, d’autres aux postes de contrôle et d’autres chez eux.

- Jérusalem-Est : au cours des derniers jours, les forces israéliennes d’occupation ont arrêté 26 Palestiniens, dont 2 femmes et 4 enfants. Jeudi soir, des soldats ont arrêté les 2 femmes, Refqa Qawasmi et Rihana Odeh, à la Porte de Damas, pendant une manifestation pacifique contre la décision de Trump. Samedi 16 décembre au matin, les forces d’occupation ont arrêté les 4 jeunes : Sultan Ashour, 16 ans, Mahmoud Taha, 15 ans, Muhammad Hamadeh, 14 ans et Adnan Siyam, 16 ans, dans la vieille ville de Jérusalem. Certains de ces détenus, dont les 2 femmes, ont une prolongation de détention jusqu’au 18 décembre 2017.

- Ramallah : le nombre de détenus originaires de Ramallah a atteint le chiffre de 8 dans les derniers jours. 2 de ces détenus ont été arrêtés pendant les manifestations près du poste de contrôle de Beit El, un le jeudi 14 décembre, Mohammad Abu Ali de Jenin, et l’autre, Mutassem Hammas, le vendredi 15 décembre.

- Hébron : les données montrent que 9 Palestiniens ont été arrêtés ces derniers jours, ils ont été arrêtés lors des manifestations dans et autour de la ville. Le vendredi 15 décembre, les forces israéliennes d’occupation ont arrêté le journaliste Bilal al-Tawel alors qu’il couvrait la manifestation dans la vieille ville d’Hébron. Les forces d’occupation ont également arrêté plusieurs jeunes, comme Mu’ayad Abu Shanab et Muhannad Jaradat, ainsi que l’avocat Firas Ameen A’quel ce matin.

- Jenin : il y a 5 détenus de Jenin ces derniers jours et ils comprennent 2 enfants. Vendredi 15 décembre, les forces d’occupation ont arrêté Abed al-Kareem Yassien, 13 ans, et Muhammad Lutfi Melhem, 15 ans, du village d’A’aneen. En plus de cela, samedi 16 décembre au soir, les forces ont arrêté 3 autres personnes protégées, dont 2 ont été arrêtées au poste de contrôle d’Al-Jalama.

- A Tubas : au cours des deux derniers jours, les forces israéliennes d’occupation ont arrêté 5 Palestiniens de Tubas, dont 1 adolescent. En fait, le jeune Muhmmad Ayman Sherydeh, 17 ans, a été arrêté le vendredi 15 décembre.

- Qalqilya : le jeune Sami A’qel, de Kufr Qaddum, a été arrêté à un contrôle volant.

- Tulkarem : le nombre de détenus est de 2 et ils ont été arrêtés le vendredi 15 décembre pendant une manifestation près de la porte du mur d’apartheid dans le village de Qefeen.

En plus de cela et dans le cadre des mesures punitives collectives, les forces d’occupation ont fait une descente dans l’université d’Abu Dis et endommagé le Musée des Prisonniers Abu Jihad. C’est la deuxième fois que les forces d’occupation attaquent le campus d’Abu Dis au cours de la semaine dernière. En outre, les forces israéliennes ont intensifié l’usage de la force contre les personnes protégées, en particulier pendant les manifestations. La plupart des Palestiniens détenus ces derniers jours ont été tabassés avant d’être arrêtés.

Au cours des derniers jours, les forces d’occupation ont intensifié leurs attaques contre les Palestiniens et contre leurs biens spécifiquement dans les campus universitaires. Au cours des deux dernières semaines, les forces d’occupation ont accru le recours à une répression excessive contre les civils palestiniens protégés. En outre ces campagnes massives d’arrestations et de harcèlement font partie des mesures israéliennes de punition collective qui enfreignent directement l’article 33 de la quatrième Convention de Genève et l’article 50 du Règlement de La Haye qui interdit expressément les châtiments collectifs. Ces mesures sont généralisées et systématiques et ciblent tous les Palestiniens, hommes, femmes et enfants ou personnes handicapées. Les données montrent un usage excessif de la force contre les Palestiniens et des exécutions extrajudiciaires illégales, en particulier le meurtre de la personne handicapée Ibrahim Abu Therya, de Gaza. Selon le droit international, la force meurtrière ne peut être utilisée qu’en derniers recours et doit toujours être proportionnée et nécessaire. Dans les cas des 11 martyrs palestiniens et des 3.000 blessés, il n’y avait ni proportionnalité ni nécessité militaire qui autorisait cet usage de la force. [1]

Ainsi, Addameer appelle à la libération immédiate de tous les prisonniers. En outre, nous appelons les Etats tiers à faire immédiatement pression sur les autorités israéliennes d’occupation pour qu’elles respectent leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et des droits de l’homme. Plus important encore, permettre aux Palestiniens de pratiquer leur droit à participer à des manifestations pacifiques et mettre immédiatement fin à cette vague d’usage excessif et violent de la force contre les Palestiniens.


[1] Principes de base sur le recours à la force et l'utilisation des armes à feu par les responsables de l'application des lois, Huitième Congrès des Nations Unies pour la prévention du crime et le traitement des délinquants, La Havane (Cuba), 27 août-27 septembre 1990, disposition générale n° 9 (document en français).


Source : Addameer

Traduction : MR pour ISM

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