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ISM France - Archives 2001-2021

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Beit Furik -

Journée passée aux points de contrôle.

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En arrivant au point de contrôle de Beit Furik, pour quitter la ville, nous sommes tombés sur la scène habituelle: environ 60 personnes en ligne pour sortir ou rentrer en ville, y compris un petit groupe de femmes qui avaient été arrêtées pour l'avoir contourné...

Aujourd'hui nous avons essayé de retourné au village de Beit Furik, juste à l'est de Naplouse, ou nous projetions d'accompagner et de protéger les villageois pour cueillir les olives. Nous leur avons rendu visite hier pour évaluer la situation, et nous avons découvert que des personnes avaient été attaquées et touchées par les tirs des colons il y a deux jours, qu'une femme âgée avait été blessée, que certains avaient été battus et que tous les fermiers avaient été chassés de leurs terres. On nous a dit que la colonie d'Itamar est à 3 kilomètres de là, mais il y a une route qui y mène au sommet de la colline, et de là ils tirent fréquemment ou descendent à pied en chargeant pour harasser et battre les palestiniens qui cueillent leurs olives. L'année dernière, l'un de nos membres actuellement ici avec nous, a reçu des pierres jetées par les colons.

Nous avons parlé avec un membre du conseil municipal de Beit Furik, dont l'oncle a eu les deux mains coupées par les colons, il y a trois ans, et qu'ils ont laissé saigner à mort. Cet homme contacté, ne s'aventure jamais dans les oliveraies au dessus du village sans la présence d'internationaux, et même dans ce cas il reste hésitant. Apres tout, que peuvent des personnes sans arme, palestiniens ou internationaux contre ces voyous de colons trimballant des M16, brandissant des machettes, et qui vivent dans les colonies illégales ou des avant-postes?

En arrivant au point de contrôle de Beit Furik, pour quitter la ville, nous sommes tombés sur la scène habituelle: environ 60 personnes en ligne pour sortir ou rentrer en ville, y compris un petit groupe de femmes qui avaient été arrêtées pour l'avoir contourné. D'ici, quelle ironie, nous pouvons voir de nombreux véhicules qui roulent directement du village de Salem jusque dans Naplouse, sur la route. il semble que la vérification des cartes d'identité ici est complètement inutile. il y a maintenant à Beit Furik un nouvel enclos pour les véhicules confisqués. Les taxis, les tracteurs, et camions de fruits et légumes sont retenus pour une période indéterminée; probablement de 4 jours à 2 semaines. Hier, il y avait au moins 20 à 30 véhicules saisis. Deux conducteurs ont pu récupérer leurs véhicules pendant que les soldats regardaient ailleurs; et comme la voiture et le tracteur s'éloignaient j'espérais qu'ils ne se feraient pas tirer dessus par les soldats. Ils ont pointé leurs fusils dans leur direction mais nous sommes intervenus pour les empêcher de tirer.

Nous avons attendu en ligne pendant 1/2 heure, pour découvrir finalement que deux des soldats qui étaient au point de contrôle étaient ceux qui nous avaient arrêtés il y 2 jours. L'un des deux, pas très doué en anglais, a dit à Mark qu'il puait et s'est mis à rire. L'autre, nous a dit que nous devions attendre que tout le monde soit passé avant que nos cartes d'identité soient vérifiées. Après avoir attendu 45 minutes de plus, nous avons été informés qu'il y avait un ordre comme quoi aujourd'hui aucun international n'était autorisé à aller dans les villages au delà du point de contrôle.

Après notre tentative infructueuse d'aller à Beit Furik, on nous a dit qu'il y avait des problèmes au point de contrôle d' Huwara. En arrivant nous avons trouvé une homme accroupi dans la saleté, face à une barrière de béton, en plein soleil, ses mains attachées avec des câbles électriques, qui lui coupaient les poignets empêchant le sang de circuler. Il était détenu depuis cinq heures comme cela. L'homme arrêté avait été battu et sa femme était très inquiète car il avait déjà une blessure à la tête, probablement le crâne fracturé. Les soldats ont prétendu qu'il avait frappé 3 soldats, puis changèrent la version des faits. Comment un homme sans arme pourrait frapper 3 soldats, portant des vêtements de protection, un casque et des fusils F16, cela me dépasse. Nous pensons qu'il a du leur tenir tête quand ils ont commencé à l'assaillir. Finalement, L'homme blessé a été relâché, rejoignant sa femme qui l'attendait.

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