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Palestine - 17 octobre 2003
Par Ghassan Andoni
L'accord de Genève, même s'il donne l'impression de recherche d'aide aux yeux de leurs adversaires, il présente un effort sérieux dans le défi aux principaux arguments de la Droite. C'est une tentative pour dire qu'il y a un partenaire et un programme, ce que les Israéliens n'ont pas trouvé lorsque la Gauche était au " pouvoir ".
Le soi-disant leader du Centre a laissé entendre au Public que la Gauche avait tort, que les Palestiniens veulent vous détruire et maintenant je vous fournis la base morale pour les écraser.
En pratique, Barak fut celui qui a tiré la balle dans la tête de la Gauche Israélienne et l'a remise sur un plateau d'argent entre les mains des partis de Droite.
Même quand il est devenu évident que l'offre faite par Barak à Camp David n'était pas aussi généreuse, il a fait une geste bien plus généreux envers les partis de Droite lorsqu'il a lancé son projet sans précédent de construction et d'expansion des colonies et qu'en réalité, il a morcelé la Cisjordanie dans un contexte de construction de la Paix.
Depuis cette date, la Gauche, blessée, a gardé le silence et n'a plus de munitions pour combattre le gouvernement de Droite le plus populaire, craignant d'être accusé d'aider l'ennemi.
La Gauche qui, quand la Droite devenait dure, avait l'habitude de se retourner vers l'administration américaine pour demander de l'aide, a été privée de cette autre source de soutien puisque la Droite conservatrice a pris le pouvoir aux Etats-Unis. D'un seul coup, Sharon semble avoir recueilli le soutien total du public et l'aval du super allié d'Israël.
Même avec la misérable performance de Sharon dans l'économie et la sécurité, la Gauche Isrélienne ne pourrait saisir aucune opportunité pour revenir et se présenter comme une alternative sérieuse.
Bien qu'il soit important de noter une atmosphere d'hostilité augmentée par le soutien des partis d'Extrème-Droite, cela ne peut expliquer cette défaillance destructrice de la Gauche et son niveau d'impuissance.
La Gauche israélienne est encore piégée dans sa logique de direction de l'état avec un programme de Droite. Cela dépasse la logique d'attendre des Israéliens de faire confiance à la Gauche pour être plus adroite et plus intelligente à mener un programme de Droite.
Jusqu'à la dernière initiative de Genève, la Gauche israélienne a presque toujours donné son accord aux thèses présentées par la Droite et n'a prostesté que sur les détails. Il n'y a pas de partenaire pour la Paix, Arafat est écarté, nous devons d'abord en finir avec le terrorisme et le mur de séparation est crucial.
La Gauche voulait le mur de séparation, mais au lieu d'inclure toutes les colonies à l'ouest du mur, ils en ont laissé quelques unes à l'est, isolées. Il n'y a pas de partenaire, mais laissez-nous effectuer plus d'efforts pour en chercher un. La sécurité est la principale préoccupation mais laissez-nous prétendre que nous sommes également intéressés par la diplomatie. Nous approuvons les assassinats ciblés et les incursions, mais laissez-nous être plus prudents au sujet des victimes civiles. En réalité, aucune opposition ne peut gagner la confiance du public, ni lui fournir une éducation différente en présentant des versions très modérées ou très dures du programme du gouvernement
L'accord de Genève, même s'il donne l'impression de recherche d'aide aux yeux de leurs adversaires, il présente un effort sérieux dans le défi aux principaux arguments de la Droite. C'est une tentative pour dire qu'il y a un partenaire et un programme, ce que les Israéliens n'ont pas trouvé lorsque la Gauche était au " pouvoir ".
Source : IMEMC
Traduction : MG
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Ghassan Andoni
17 octobre 2003