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ISM France - Archives 2001-2021

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Hébron -

La police des Frontières entre dans une maison, frappe des Palestiniens et une volontaire Australienne de 75 ans

Par

Dimanche 26 mars, 25 soldats et policiers des frontières sont entrés dans une maison palestinienne et ont frappé deux Palestiniens et une volontaire internationale âgée de 75 ans sans raison apparente.
C'était ma première soirée à Al Khalil/Hebron. Je venais de me verser une tasse de thé et Mary me parlait de la situation ici. Il y avait du vacarme à l'extérieur et nous sommes allées voir.
Alors que nous descendions l'escalier, un jeune garçon a dit : "des soldats, des soldats" et a indiqué un appartement.

En entrant dans l'appartement de Radey Abu Aesheh, j'ai vu d'abord un soldat, l'arme levée et pointée sur les gens, puis j'en ai vu un autre et un autre, 6 en tout. Tous avaient leurs armes levées. L'appartement semblait rempli de femmes et d'hommes qui hurlaient, il y avait 5 ou 6 enfants. Radey Abu Aesheh avait été frappé au visage. Hasan Abu Aesheh a dit à Mary que les soldats lui avaient donné un coup de pied.

Soudain, les soldats décident de partir et de descendre les escaliers. Il y avait trop de gens pour eux, peut-être.

Beaucoup les suivent, en se plaignant de leur irruption dans l'appartement et de leur comportement violent. Les soldats leur crient dessus. Le capitaine des soldats dit qu'ils sont entrés dans la maison parce qu'ils avaient entendu des cris, personne ne croit cela.

De plus en plus de soldats et de policiers des frontières arrivent jusqu'à ce qu'ils soient vraiment beaucoup. Le capitaine discute avec ses hommes. Ils décident d'emmener Bilal Abu Aesheh.
Dans le chaos, je ne sais pas si les soldats sont à nouveau rentrés dans le bâtiment.

J'ai vu 4 soldats terrasser Bilal au sol et lui attacher des menottes en plastique dans le dos, en étant très violents, en lui tapant la tête contre le sol. Alors qu'il était menotté, un soldat s'est approché et lui a donné un coup de pied. La police est arrivée et il a été emmené.

Besam a persuadé tout le monde de rentrer dans le bâtiment. Nous sommes restées dans l'entrée.

Les soldats ont décidé qu'ils voulaient emmener Husan. Les soldats ont cerné la porte, ils m'ont poussée sur le côté. Mary a refusé de les laisser entrer en disant : "Ces gens font partie de ma famille, vous ne pouvez pas entrer dans ma maison".
Ils ont hésité, ils ont hurlé sur les Palestiniens à l'intérieur.


Husan est apparu dans l'escalier. Ils ont empoigné Mary très rudement à deux reprises et l'ont jetée sur le côté puis ils ont empoigné Husan. Ils l'ont poussé contre le mur extérieur du bâtiment et ont pressé son visage contre la pierre. Ils l'ont frappé et l'ont jeté à terre, ils lui ont donné un coup de pied. Ils lui ont mis des menottes. Les femmes hurlaient aux fenêtres.


Ils ont emmené Husan derrière l'un de leurs véhicules.
Quand je vois un Palestinien être emmené derrière un véhicule, je pense qu'il sera frappé donc je reste à côté. Les 2 soldats qui le gardaient me disent : "Va-t'en, Va-t'en".

Un homme grand en vêtements de civil allume sa caméra vidéo et filme Husan. Il se tenait juste au-dessus de lui pendant que Husan était accroupi sur un rebord. J'ai tourné le dos une seconde, lorsque je me suis retournée, Husan m'a fait un signe des yeux me montrant que l'homme lui avait craché dessus, chose que j'avais vue du coin de l'oeil.

Alors j'ai compris que l'homme était un colon. Les soldats l'ont laissé s'occuper d'Husan et l'insulter.

Les soldats s'étaient alignés derrière les véhicules et pointaient leurs armes sur le bâtiment. Cela a semblé durer longtemps avant que la police revienne et mette Husan à l'arrière de leur véhicule. Mary a dit qu'elle voulait aller avec Husan et la police n'a pas objecté, elle est donc montée aussi dans le véhicule.

Dans la maison de Radey Abu Aesheh, l'attente a commencé. La rue était fermée mais les gens maintenant commencaient à arriver. Les hommes les plus âgés jouaient avec leurs chapelets de prière tandis qu'ils parlaient.
Les femmes ont fait le café, épluché des oranges et des pommes.
Yechye, un avocat, a régulièrement appelé la police.

Aucune nouvelle, aucune nouvelle et puis la mauvaise nouvelle, Bilal et Husan étaient accusés d'avoir attaqué les soldats.

Radey Abu Aesheh a dit : "Bush prétend que nous sommes des terroristes et tous les gouvernements Européens se joignent à lui et le soutiennent. Mais regardez comment les Palestiniens sont traités, vous pouvez voir que c'est l'inverse qui est vrai ".

Rajab Abu Aesheh a ajouté : "Les colons veulent que les Palestiniens quittent le secteur mais nous ne le ferons pas , donc ils nous harcellent pour nous forcer à partir, mais nous ne partirons pas jusqu'à ce que nous mourions et cela sera transmis de fils en fils".

Soudain, la police donne à Yechye de bonnes nouvelles, Mary, Bilal et Husan sont tous libérés.
On monte rapidement la colline pour prendre une voiture. Elle est garée en dehors de la zone sous contrôle israélien où les Palestiniens ne sont pas autorisés à conduire.

Nous faisons le tour de Tel-Rumeida en voiture, pour revenir presque au niveau de là où nous étions partis et nous allons au commissariat de police.

Aux portes du commissariat de police, Yechye doit passer ses doigts à travers la porte en métal pour utiliser un téléphone afin de communiquer avec la police à l'intérieur. À minuit, les 3 sont libérés.

Mary qui a 75 ans a également été accusée d'avoir attaqué les soldats.
Husan est très endolori et a de nombreuses ecchymose, il a du sang sur l'un de ses yeux.

Source : http://www.palsolidarity.org/

Traduction : MG pour ISM

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