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ISM France - Archives 2001-2021

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Palestine -

Le Mur de Séparation

Par

Exclusivité du Centre International de Presse:

Le mur de Séparation a expulsé, à fin Aout 2003, 1 402 familles, a isolé 210 000 citoyens et a mis la main sur 164 000 dunums de la terre palestinienne dont la majorité appartient au gouvernerat de Jénine.

Le mur de Séparation qui se construit sur les terres palestiniennes en Cisjordanie et non le long de la Ligne Verte, est d'une largeur de 80 à 100 métres alors que sa longueur est de 360 kms.

Ce mur a avalé des milliers de dunums de terrains agricoles.

L'Etat hébreu a bati les 2/3 de ce mur en confisquant les terres de plusieurs villes de la Cisjordanie telles que Qalqilia, Tulkarem, tout comme il a expulsé des milliers d'habitants et a isolé plusieurs maisons en les coinçant entre le mur soi-disant de "Sécurité" et les colonies juives.

Il pénètre aussi dix kilomètres à l’intérieur des terres de Salfit en Cisjordanie surtout à la suite de la récente décision de l'Etat israelien qui prévoit d’englober les deux colonies (Ariel & Kadoumim) au sein des frontières du mur de séparation qu'Israël prétend construire pour des raisons securitaires alors que son vrai but est d'absorber plus de terres palestiniennes ainsi que le transfert de ses citoyens.



Le mur de séparation est fait de :

• 1. Des fils de fer barbelés qui représentent l’avant-garde de la cloture.

• 2. Un fossé dont la largeur est de 4 mètres et la profondeur de 5 mètres est creusé juste derrière les fils barbelés.

• 3. Un terrain goudronné de 12 mètres de largeur est réservé aux patrouilles militaires.

• 4. Un large terrain couvert de sable est aménagé derrière le terrain goudronné pour les empreintes de pas et sera vérifié 2 fois par jour.

• 5. La cloture ou le mur de séparation se dresse juste après le terrain de sable, elle est en ciment sur un mètre de hauteur.
Une cloture électrique dont la hauteur dépasse 3 mètres sur laquelle sont installés des instruments d'alarme électroniques, des caméras, des projecteurs et d'autres instruments sécuritaires. après le mur s'étend un terrain sableux et terreux puis un terrain goudronné, puis un fossé pareil à celui qui se situe en avant garde du mur en plus des fils de fer barbelés, mais ce mur d'apartheid s'etend tout au long des zones du projet.



Le démarrage du projet :

Le Centre International de Presse, l'une des sections de (S.I.S), a publié dernièrement un rapport détaillé traitant du projet israelien qui absorbe les terres palestiniennes sous prétexte du mur sécuritaire israélien.

Le rapport a dévoilé que l'intention qu'a insufflé le Premier Ministre israelien Sharon et son ex-ministre de guerre B.Ben Elyezer et qu'a approuvé le gouvernement israelien en Avril 2002 qui tient du mur sécuritaire, isolera la Cisjordanie des terres de 1948.

Tout cela sous prétexte d'empecher les kamikazes palestiniens de s'infiltrer en Israël et de garantir la sécurité aux Israëliens.
Ce projet a été approuvé par le ministre de guerre Elyazer.

Les travaux de la première étape de cette cloture qui parcourt 360 kms ont commencé à partir du village de Salem, à l'extreme Nord-Ouest de la Cisjordanie jusqu'à Kofr Kacem-sud.

En Juin 2002, les travaux ont démarré sur les milliers de dunums de terre conquis par les Israëliens et qui appartiennent aux villageois de la zone ouest du gouvernerat de Jénine.

Cependant Ben Elyazer a fêté le démarrage du projet en présence d'une dizaine de chefs militaires et que des chars militaires encerclaient la zone en indiquant qu'il s'agissait bien d'une ouverture officielle du projet qui coutera 220 millions de dollars.

Les travaux du premier tronçon du mur ont couté 5.1 milliards de Nis, cette somme a été doublée et il s'est avère que la valeur d'un kilomètre achevé du mur coutera 10 millions de Nis.

En réponse à la demande d’explications à ce sujet, les Israëliens ont prétendu qu'ils avaient remboursé les propriétaires de terres confisquées en plus de l'installation de point de surveillance militaire et la construction de camps militaires tout le long du mur.

A la même période, les travaux du premier troncon du mur qui s'étend du village de Salem, à l'extrème Nord-Ouest de la Cisjordanie jusqu'au Sud de Tulkarem et plus précisement à la frontière du village de Keffin, ont démarré.

Pour effectuer ses travaux, le Ministre de la guerre israelien a choisi 5 ingénieurs principaux dans le but de batir ce troncon qui prit 8 mois de travaux successifs, et selon les sources israeliennes, des milliers de kilometres de terres palestiniennes ont été confisquées vu que le tracé du premier troncon traversait les terres de la Cisjordanie de 1967 et non tout au long de la ligne verte.



Le projet est ancien

Le directeur du Centre National des Informations Palestiniennes (PNIC) A.Abou Amer a signalé que l'idée du projet du mur est ancienne puisqu' Izha'k Rabin, l'ex-premier ministre israelien avait parlé de son intention de séparer les zones palestiniennes des zones israeliennes quand il a dit:" Nous serons là, et ils seront bien loin d'ici.

Plusieurs scénarios ont été établi pour ce mur et tous dévoilaient que l'intention israelienne n'était pas politique mais sécuritaire qui mènent les territoires palestiniennes à vivre dans des conditions pareilles à celles de l’Afrique du Sud.

Le gouvernement d'Ehoud Barak a émis à son tour l'idée du projet et ceci après le declenchement d'El-Intifadha le 28 septembre 2000 quand il exprima le plan du projet du mur qui prenait la forme d'une cloture éléctrifiée et éléctronique ayant plusieurs portes qui permettraient le passage des vehicules et des individus entre la Cisjordanie et la Bande de Gaza et Israël, mais ces plans n'ont pas été mis en application.

A l'époque de Sharon, l'idée du mur est réapparu et plusieurs membres extremistes israeliens ont justifié la construction de ce mur dans le but d'empêcher l'infiltration des kamikazes palestiniens.

En effet, le gouvernement israelien a approuvé le projet de "LA COUVERTURE DE JERUSALEM" qui vise à élargir les frontières de la ville de Jérusalem ce qui mène à la domination de 18% des terres de la Cisjordanie .

Il achèvera ainsi le projet colonial qui s'étend autour de la ville depuis la colonie "Har Homa" en passant par la colonie "Ma'ali Kadoumim" puis "Jeba'at Zaif" plus au Nord pour finir la plus grave étape du plan qui est celle de la construction du mur de sécurité qui séparera Jérusalem-Est de Jérusalem-Ouest et dont la longueur apparente est de 11 kms mais la longueur réelle sera de 57 kms puisqu'il traversera les quartiers palestiniens et juifs.

Il isolera plus de 300 000 Palestiniens dans la ville qui ne pourront se déplacer hors des frontières du mur qu'au moyen d'un laisser-passez et par des portes bien déterminées.



Les villages palestiniens touchés par le projet

Jusqu'en Juin 2003, le rapport signale que 5 agglomérations ont été entierement dominées : Barta'a Est, Om Rihan, Kerbat Abdallah Younes, El-Mintar et Dar Malah en plus de Horch Al-Kassem dont la surface est de 1 000 dunums de terres riches en arbres forestiers et en animaux.

Le mur de sécurité cotoyait aussi les villages de Zbouba, Romana, Attaiba, A'anin, Ta'anek, Toura ouest, Toura Est, El Erkatourm, Nazlet ECheikh Zeid, Ya'abed, Om Dar, Al Kheljan, Zebdah, Dhahr Al abd dont une grande partie de ses terres a été confisquée.

Le 26 janvier 2003, les Forces de l'Occupation Israëlienne ont annoncé, suite au décret de Loi du 3 novembre, la confiscation de 31.399 dunums des terres situées entre le camp militaire de Salem et le village d'El-Jelma sans permettre aux autorités palestiniennes officielles et non officielles d'intervenir pour protester pareille initiative.

Elles ont, en effet, commencé les travaux dès le lendemain à raser les terrains prévus pour les routes militaires et à construire le mur sécuritaire en traversant les villages de Bourkin, Zbouba, Al-Jelma, Assila Al-Harthia, Yamoun, Ta’anek, Kofr Dha’an (Gouvernerat de Jenine).

Les autorités israeliennes ont aussi, suite à un second décret de loi émis le 18 février 2003, confisqué à partir du 25 février 2003, 36 dunums ds terres appartenant au village de Raba près de la vallée Choubach et d’autres espaces qui appartiennent aux villages Jalaboun, Fakoua’,Al-Jelma, Arrana, Arbouna (qui se situe près du conseil des colonies juives) et Jalbou’;

Un troisième décret de loi publié le 13 février 2003 sous le numéro (30/30/c) a prévu de confisquer 474 dounoms des terres publics qui s’étendent sur les villages Jalboun, El-Mghaier que le mur de sécurité traverse sur une largeur de 80 mètres et une longueur de 10 713 mètres.

Les Forces de l’Occupation Israëlienne s’arrangent toujours pour confisquer plus de terres palestiniennes sous différentes formes, et cette fois-ci, sous prétexte de rectifier le mur, ont ainsi émis des décrets de lois secondaires qui lui permettent d’avaler plus de terrains.




D’AUTRES DEGATS

Le mur de sécurité s’étend de l’extrème Nord- Est de la Cisjordanie jusqu’à l’extrème sud de la ligne de trève pour absorber ainsi de vastes espaces et isoler 76 agglomérations palestiniennes ce qui entraine automatiquement de graves dégats economiques et sociaux.

Mais les dégats signalés jusqu’au 31 aout 2003 qui touchent les gouvernerats de Tulkarem, Qalqilia, Salfit, Jérusalem, Beit Lahm que le mur de sécurité traverse sont :
• 26 de ses agglomérations ont été volées par un decret de loi et
• 18 autres sans décret de lois et
• 31 agglomérations avec et sans décret de lois pour une surface de 164 783 dounoms, dont 40 460 dounoms sont des terres publiques qui appartiennent en grande partie au gouvernerat de Jénine et 124 323 dunums sont des propriétés privées qui appartiennent au gouvernement de Jérusalem.

Nous signalons que la majorité de ces terres étaient des oliveraies d’une surface de 62.623 dunums, alors que le reste des terres était destiné aux récoltes (citronniers, ect…)


Mais les terres qui ont perdu totalement leur aspect géologique représentent 22 298 dounoms dont 1 296 dunums faisaient partie du gouvernerat de Jénine, et 21 002 dunums de propriétés privées de Jérusalem qui sont en majorité des oliveraies.



LES DEGATS ECONOMIQUES ET SOCIAUX :

• 1 402 familles ont été expulsées de leur terres : parmi elles, 113 familles du gouvernerat de Jénine qui comptent 2 323 individus (1 138 hommes et 1 185 femmes).

• On note aussi que 12.481 familles se sont retrouvées à l’ouest du mur et aussi coincées entre le mur et la ligne verte.

• Ceci s’applique aux familles du gouvernerat de TulKarem dont le nombre a atteint 1 119 familles comprenant 42.097 personnes dont 20 498 hommes et 21 689 femmes.


Le mur a d’autres effets négatifs puisque :

• 22 agglomérations sont privées de centres medicaux et d’écoles,
• 11 agglomérations sont privées de cabines téléphoniques,
• 8 agglomérations sont privées d’accès au réseau d’eau, et
• 3 agglomérations sont privées de liaison au réseau électrique.



Les dégats économiques :

Il ya 2 438 batiments derrière le mur, parmi eux 892 font partie du gouvernorat de Tulkarem : 10 sont totalement démolis sur une surface de 810 m2.

750 projets economiques se situent derrière le mur, parmi eux 473 appartenant au gouvernerat de Tulkarem ont été totalement démolis.

Source : www.ipc.gov.ps

Traduction : NB

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