Hébron - 26 octobre 2007

Manifestation à Hébron suite à l'attaque de Ketziot

Par ISM

Les Palestiniens d'Hébron qui ont protesté contre le raid de la prison de Ketziot ont fait l'objet d'attaques toute la journée de la part des soldats israéliens. Ils ont tiré des balles de caoutchouc, du gaz lacrymogène et des grenades assourdissantes.
La protestation a pris la forme d'une grève organisée par les Forces Nationales Islamiques en réponse à l'assassinat d'un prisonnier palestinien et aux 250 prisonniers blessés par les gardiens de la prison israélienne de Ketziot, il y a trois jours.

Photo PCHR : Le résultat de l'assaut des Forces de l'Occupation israélienne contre la prison du Negev le 22 octobre dernier

Des soldats israéliens ont commencé à tirer sur la foule, en réponse aux jets de pierres des enfants palestiniens sur le checkpoint à l'épreuve des balles qui mène à la colonie de Tel Rumeida. (voir la vidéo)

Ce checkpoint contrôle les déplacements des Palestiniens entre les secteurs contrôlés par l'Autorité Palestinienne et les secteurs contrôlés par Israël, secteurs où vivent des Palestiniens et des colons israéliens illégaux.


Le checkpoint est une frustration quotidienne pour les habitants d'Hébron, qui sont souvent retardés pendant de longues périodes ou purement et simplement refuser d'entrer. Il sert aussi de puissant symbole de l'annexion illégale de terres palestiniennes par les colons israéliens à Hébron, en violation de la 4e Convention de Genève.

Les soldats ont tiré depuis les toits des balles de caoutchouc, du gaz lacrymogène et des bombes assourdissantes sur le marché bondé, blessant au cou un adolescent de 15 ans.

D'autres enfants ont également été touchés par des balles de caoutchouc, et un homme âgé a été hospitalisé après avoir été touché à la poitrine. Environ 15 personnes ont été hospitalisées, et beaucoup d'autres personnes ont souffert des effets du gaz lacrymogène.

Le checkpoint est resté fermé toute la journée où se sont retrouvés coincés des écoliers et des habitants.



Situation dans la prison de Ketziot

Selon une source fiable connaissant bien la prison de Ketziot, 700 prisonniers sur les 2500 sont détenus en détention administrative, ce qui signifie qu'ils n'y a pas d'acte d'accusation portée contre eux ou qu'ils n'ont pas été jugés et ils ne connaissent pas leur période d'incarcération.

La prison est entourée d'un mur de béton et d'une clôture hauts de huit mètres avec des barbelés séparant chaque section.

La prison ressemble plus un camp caché dans le désert du Négev où les détenus sont obligés de vivre sous des tentes en plastique.

On dit que les prisonniers vivent sous de fortes tensions. Ils sont gardés 24 heures sur 24 par des tours de surveillance, et si les gardiens de la prison soupçonner un mouvement, ils sont prêts à tirer.

Les prisonniers sont privés de simples founitures, tels que les fournitures de nettoyage qu'ils sont obligés d'acheter avec leur propre argent qui doit être déposé dans des banques israéliennes.

Les seules personnes autorisées à envoyer de l'argent sont les membres de la famille dont bon nombre d'entre elles ne peuvent pas se rendre à Jérusalem pour déposer l'argent dans une banque israélienne. En plus des mauvaises conditions, ils se voient refuser des soins médicaux et ils reçoivent de l'aspirine pour guérir quoi que ce soit, y compris l'hypertension et le diabète.

Même après le raid du Metzada (Services des Prisons Israéliennes), certains des détenus blessés n'ont pas eu le droit d'être soignés après avoir été blessés par des balles de caoutchouc et du gaz lacrymogène.

Les parties tiers internationales telles que la Croix-Rouge n'ont pas été autorisées à intervenir.

Source : http://www.palsolidarity.org/

Traduction : MG pour ISM