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ISM France - Archives 2001-2021

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Israël -

À la poursuite du millénium : le fondamentalisme juif en Israël

Par

Les fondamentalistes sont regroupés dans une multitude de sectes, souvent en contradiction violente les uns avec les autres sur les points de doctrine les plus fins et ésotériques mais tous s´accordent sur la vérité eschatologique fondatrice :
c´est à l´arrivée du Messie que le Royaume juif paraîtra et le Temple deux fois détruit sera reconstruit sur l´emplacement actuel des mosquées al-Aqsa et du Dôme du Rocher.

Le communisme, autrefois sans doute considéré comme la seule plus grande «menace» à l´ordre mondial existant, a cédé la place, dans l´esprit de beaucoup d´Occidentaux, au fondamentalisme musulman. A travers ce prisme, l´Intifada palestinienne apparaît juste comme un autre épisode du « choc des civilisations ».

Pour eux, il existe un lien intrinsèque entre le «terrorisme» palestinien et, disons, l´explosion par al-Qaida d´un navire de guerre américain au large du Yémen. Lors de tels débats, on a presque toujours tendance à faire l´économie de l´examen du fondamentalisme juif et l´on se demande encore moins si cela pourrait être aussi un élément du conflit sur la Palestine, l´une des raisons qui le rendent si insoluble.


En réalité, dans le monde extérieur et en particulier aux Etats-Unis, ce sujet est l´objet d´une grande ignorance ou d´une grande indifférence. Cela est dû au moins en partie à cette répugnance générale qu´éprouvent les grands médias américains à soumettre Israël au même examen minutieux et rigoureux que d´autres Etats et sociétés, particulièrement quand le sujet en question est aussi sensible et chargé d´émotion.
Mais, selon feu Israël Shahak, cela discrédite gravement une communauté juive américaine qui, fidèle à son refus institutionnalisé et tenace de blâmer Israël, ferme les yeux sur ce que des Israéliens comme lui-même ont constaté avec dégoût et inquiétude et n´ont eu de cesse de dénoncer.


Les Juifs américains et plus particulièrement les Juifs orthodoxes financent généreusement les troupes de choc du fondamentalisme : les colons religieux.
En effet, dix pour cent d´entre eux, parmi les plus extrémistes, violents et parfois manifestement dérangés, sont en fait des immigrés américains. Selon Shahak, ils sont l´un des «pires phénomènes» de la société israélienne et « ce n´est pas un hasard s´ils ont leurs racines dans la communauté juive américaine ».
C´est depuis son quartier général de New York que le Lubavitcher Rebbe, feu Menachem Schneerson, prophète de la plus fanatique des sectes hassidiques, le Chabad, a guidé ses disciples à la fois en Israël et aux Etats-Unis.


L´ignorance ou l´indifférence est d´autant plus coupable que le fondamentalisme juif n´est pas et ne peut pas être juste une affaire intérieure israélienne. Israël a toujours été une société profondément idéologique. Il possède un arsenal militaire - conventionnel et nucléaire - colossal.
Lorsque l´idéologie en question est le sionisme sous sa forme la plus radicale et théocratique, cette combinaison est lourde de conséquences pour la région et pour le monde et évidemment pour la seule superpuissance au monde, qui soutient Israël.

Comme son équivalent islamique, le fondamentalisme juif en Israël a gagné une énorme importance politique lors de ce dernier quart de siècle. Ses partisans ardents, purs et durs, que l´on distingue d´un groupe plus large de religieux plus traditionnels, composeraient 20 à 25% de la population.
Ils ont acquis, et plus particulièrement les colons parmi eux, une influence disproportionnée à leur nombre sur tout le processus politique israélien, surtout en relation avec la droite ultra nationaliste, qui, sous des dehors laïcs, partage en réalité beaucoup de leur conception du monde fébrile et exaltée.
C´est un fondamentalisme d´un genre très spécial, ethnocentrique et violemment xénophobe, doté de pratiques et de croyances qui sont « encore plus extrémistes », selon Shahak, « que celles attribuées aux extrêmes du fondamentalisme islamique » qui en font pratiquement « le système le plus totalitaire jamais inventé ».


Comme n´importe quel fondamentalisme, celui-ci cherche à restaurer un passé idéal, imaginé. Si jamais il parvenait à ses fins, l´Israël célébré par les «amis américains d´Israël» comme un «bastion de la démocratie au Moyen-Orient» n´existerait certainement plus.
Car dans sa forme achevée et parfaite, le Royaume juif qui s´élèverait à sa place exalterait une souveraineté divine sévère et courroucée sur tous les concepts païens trop modernes tels que la volonté du peuple, les libertés civiles ou les droits de l´homme. Israël serait gouverné par la Halaka, la loi religieuse juive, dont les rabbins seraient les seuls interprètes et que les commissaires cléricaux pour l´observance des rites, installés dans chaque institution publique ou privée, ferait appliquer avec rigueur, aidés en cela par des citoyens contraints par la loi de rapporter tout péché aux autorités.

Un monarque, choisi par les rabbins, gouvernerait et la Knesset serait remplacée par un Sanhédrin, un conseil suprême judiciaire, ecclésiastique et administratif.
Les hommes et les femmes seraient séparés dans les lieux publics et la loi veillerait à faire appliquer la « modestie » dans la conduite et les tenues vestimentaires des femmes.
L´adultère serait un crime capital et quiconque conduirait pendant le Shabbat ou le profanerait de toute autre façon serait passible de mort par lapidation.
Pour les non-Juifs, la Halaka constituerait un édifice de discrimination systématique et prévoirait que tout crime ou péché commis par un Gentil contre un Juif, depuis le meurtre jusqu´à l´adultère, en passant par le vol et l´escroquerie, serait bien plus lourdement puni qu´un crime ou un péché commis par un Juif contre un Gentil, si tant est que cette dernière éventualité soit considérée comme un crime, ce qui bien souvent ne serait pas le cas.


Toutes les formes « d´idolâtrie ou de vénération d´idoles » et tout spécialement d´idoles chrétiennes (car les musulmans traditionnels, qui ne sont pas considérés comme des idolâtres, sont moins méprisés que les Chrétiens) seraient « oblitérés » , selon les mots du dirigeant du parti Shas, le rabbin Ovadia Yossef.
Selon les conditions fixées par Maimonide, les jugements de la Halaka étant des écritures sacrées pour les fondamentalistes, ces Gentils, prétendus «Fils de Noé», ne peuvent demeurer dans le Royaume qu´à la condition d´être des «résidents étrangers», obligés par la loi d´accepter «l´infériorité» perpétuelle que ce statut implique, de «souffrir l´humiliation de la servitude», d´être «réprimés et de ne pas lever les yeux vers les Juifs».

Lors des prières de la semaine, les fidèles psalmodieraient la malédiction spéciale : « Que les apostats n´aient pas d´espoir et que tous les Chrétiens périssent dans l´instant ».

On peut se demander ce que les Jerry Falwells et Pat Robertson pensent de tout cela. Car elle est étrange, cette nouvelle adoration, de la part des évangéliques américains, d´un Israël dont les fondamentalistes juifs continuent de nourrir un mépris doctrinal pour le christianisme, égalé seulement par le mépris que les fondamentalistes chrétiens entretiennent pour les Juifs eux-mêmes.


Les fondamentalistes sont regroupés dans une multitude de sectes, souvent en contradiction violente les uns avec les autres sur les points de doctrine les plus fins et ésotériques mais tous s´accordent sur la vérité eschatologique fondatrice :
c´est à l´arrivée du Messie que le Royaume juif paraîtra et le Temple deux fois détruit sera reconstruit sur l´emplacement actuel des mosquées al-Aqsa et du Dôme du Rocher.

Une école de fondamentalistes, les Hanédimes, croit que le Messie apparaîtra à Son heure, que le Millénium, la Fin des Temps, ne viendra que par la grâce de Dieu. Le parti Shas est leur composante politique la plus large. Leur position a quelque chose du quiétisme religieux traditionnel qui, historiquement, s´est opposé à toute l´idée sioniste, à l´immigration en Palestine et à l´établissement d´un Etat juif.


L´autre école, moins extrémiste concernant les observances religieuses extérieures, est extraordinairement révolutionnaire sur un point dogmatique crucial, la croyance que l´arrivée du Messie peut être accomplie ou hâtée par l´entremise des êtres humains. En fait, "l´ère messianique" est déjà là.
Ce fondamentalisme messianique est représenté par le Parti National Religieux et sa progéniture, les colons de Gush Emunim, ou le Bloc des Fidèles, qui ont fini par le dominer. Ses partisans sont prêts à s'engager dans le monde, bien qu´il soit plein de péchés, et ce faisant, à le sanctifier. Si l´on excepte la kippa symbolique, ils ont adopté une tenue moderne et conventionnelle. Ils incluent des sujets profanes dans le programme de leurs séminaires.


Selon les enseignements de leur mentor spirituel, le rabbin Tzvi Yehuda Kook, le Gush, ou au moins les rabbins à sa tête, sont eux-mêmes l´incarnation collective du Messie. Comme, dans la prophétie biblique, le Messie devait apparaître sur le dos d´un âne, le rabbin a comparé l´âne à ces juifs laïcs et dévoyés qui demeurent dans l´ignorance obstinée de l´objet exalté de leur cavalier guidé par Dieu.
Sous la forme des premiers sionistes, ils avaient accompli, c´est vrai, la tâche nécessaire de ramener les Juifs sur la Terre Sainte, de les y installer et d´y fonder un Etat. Mais à présent qu´ils ont réalisé leur but historique, ils sont devenus obsolètes pour n´avoir pas su renoncer à leurs manières bestiales d´ânes et percevoir que le sionisme avait une finalité divine et pas seulement nationale.


Les grands dirigeants sionistes laïcs avaient voulu que le peuple juif parvienne à la « normalité », pour être comme les autres peuples, dotés d´un Etat-nation bien à eux. Les messianiques pensent que cela est impossible et une bonne partie de la droite nationaliste également, bien que ce soit pour des raisons émotionnelles plus que doctrinales. « Le caractère unique éternel » des Juifs émane de l´alliance que Dieu a passée avec eux sur le Mont Sinaï.

Alors, selon le rabbin Shlomo Aviner, un dirigeant du Gush, directeur d´une yeshiva qui étudie les anciens rites sacerdotaux qui seront ravivés quand le Temple sera reconstruit (si cela arrive jamais), « tandis que Dieu demande aux autres nations, normales, qu´elles se soumettent aux codes abstraits de la justice et de la droiture, de telles lois ne s´appliquent pas aux Juifs ».

Depuis les débuts du sionisme, mais tout particulièrement depuis la guerre de 1967 et la conquête par Israël du reste de la Palestine historique, les Juifs ont vécu dans une «réalité politique transcendantale» ou un état de «transformation métaphysique» dans lequel, à travers la guerre et la conquête, Israël se libère non seulement de ses ennemis physiques mais également du pouvoir «satanique» que ces ennemis incarnent.

Le commandement de conquérir la terre, dit Aviner, est «au-dessus des considérations humaines et morales sur les droits nationaux des Gentils dans notre pays». Ce qu´il appelle le «réalisme messianique» prescrit qu´Israël a reçu l´ordre « d´être sacré et non moral, et que les principes généraux de moralité coutumiers à l´humanité entière ne lient pas le peuple d´Israël car il a été choisi pour être au-dessus d´eux ».

Ce n´est pas seulement parce que les Arabes estiment que la terre est à eux qu´ils résistent au processus, bien qu´en vérité elle ne leur appartienne pas et qu´ils soient simplement des "voleurs" qui ont pris ce qui avait toujours appartenu aux Juifs, c´est parce qu´en tant que Gentils ils sont, en soi, amenés à agir ainsi. Selon une autre sommité du Gush, le rabbin Eliezer Waldman, directeur de la principale yeshiva de la colonie de Kiryat Arba, «l´hostilité arabe provient, comme tout antisémitisme, de l´attitude récalcitrante du monde» face à un Israël lancé à la poursuite de "sa mission divine pour être le coeur du monde".


La force est alors le seul moyen de traiter avec les Palestiniens. Aussi longtemps qu´ils resteront sur la Terre d´Israël, ils ne seront que des «résidents étrangers » sans « égalité de droits civils et humains», ceux-ci étant « un principe démocratique étranger » qui ne s´applique pas à eux.

Mais, au bout du compte, ils devront partir. Il existe deux moyens : l´un est « l´émigration forcée », l´autre est fondé sur l´injonction biblique «d´anéantir la mémoire d´Amalek ». Dans un article sur « Le Commandement du Génocide dans la Bible » , le rabbin Israël Hess a émis l´avis que « le jour viendra où nous serons tous appelés à mener cette guerre pour l´anéantissement d´Amalek », sans s´attirer aucune critique d´un rabbinat d´Etat dont la fonction officielle est de corriger les éventuelles erreurs. Le rabbin a avancé deux raisons pour justifier cette guerre. La première est d´assurer la « pureté raciale ».

La seconde réside dans « l´antagonisme entre Israël et Amalek comme expression de l´antagonisme entre la lumière et l´obscurité, la pureté et la souillure ».

Pour le Gush, les colonies ont une autre dimension que celle simplement stratégique - la défense de l´Etat - ou territoriale - l´expansion de la «Terre d´Israël » jusqu´à ses frontières complètes prédites par la Bible.
Les colonies sont les citadelles de leur idéologie messianique, le noyau et l´inspiration de leur Etat théocratique en gestation, la base politique depuis laquelle ils conduisent une lutte interne inséparable de la lutte externe - la lutte intra-juive contre cet autre Israël, moderniste et laïc, au sionisme originel et prédominant, qui leur barre la route. Le Gush fait son miel de ce que le rabbin Kook a enseigné : Que l´Etat d´Israël existant porte en lui-même « le Royaume d´Israël, le Royaume du Paradis sur Terre; par conséquent, la Sainteté totale embrasse chaque Juif, chaque fait, chaque phénomène, y compris la laïcité juive qui sera un jour avalée par la Sainteté, la Rédemption ».


Il va sans dire que le Gush considère tout accord de paix israélo-arabe initié par les Américains comme une impossibilité virtuelle. En outre, toute tentative pour parvenir à cette impossibilité doit être activement sabotée.

Pour eux, les Accords d´Oslo et la perspective d´une « re-division » de la « Terre d´Israël » ont été un choc existentiel profond.
Selon le rabbin Yair Dreyfus, il s´agissait d´une « apostasie» qui, le jour où elle serait appliquée, marquerait « la fin de l´ère juive-sioniste (de 1948 à 1967) dans l´histoire sacrée de la Terre d´Israël ». Le Gush et ses alliés ont déclaré une « Intifada juive » contre les accords.

L´apogée macabre a eu lieu lors du ramadan de février 1994, lorsqu´un docteur, Baruch Goldstein, Israélien né et élevé à Brooklyn, a mitraillé des fidèles musulmans dans la mosquée Ibrahimi de Hébron, tuant 29 personnes avant de trouver la mort. Il ne s´agissait pas de l´acte isolé d´un fou. Goldstein était un partisan du Lubavitcher Rebbe. Son acte était le reflet et l´illustration du milieu duquel il venait, les colons religieux soutenus par le Parti National Religieux. Il ne pouvait y en avoir de démonstration plus éloquente que les réponses immédiates et spontanées à la tuerie.
Elles ne cédaient en rien - en importance ou en intensité - aux réponses des Palestiniens aux attentats suicides de leurs fondamentalistes, quand ceux-ci ont commencé dans le sillage de l´attentat d´Hébron.
Nombreux ont été les rabbins qui ont loué cet "acte", "événement" ou "circonstance", comme ils le nommaient délicatement. En deux jours, les murs des quartiers religieux de Jérusalem ont été couverts d´affiches portant aux nues les vertus de Goldstein et déplorant que le nombre de tués palestiniens n´ait pas été plus élevé.
En fait, la satisfaction s´étendait bien au-delà du camp religieux en général.
Les sondages ont indiqué que 50% de la population israélienne, et tout particulièrement les jeunes, approuvaient plus ou moins la tuerie.


L´«Intifada juive» s´en est également prise à d´autres Juifs.
Yigal Amir, qui a assassiné le Premier ministre Yitzhak Rabin en novembre 1995, émanait du même milieu que Goldstein. Comme dans d´autres traditions religieuses, la haine que les Juifs fondamentalistes nourrissaient à l´égard des «traîtres» et des «apostats» juifs était sans doute plus profonde que celle dont étaient victimes les non-Juifs.
Rabin et la « gauche » étaient en effet des traîtres à leurs yeux. Ils étaient les « adorateurs du Veau Doré d´une paix illusoire. »

Dans un exemple évident de leur forte parenté émotionnelle avec les fondamentalistes, Sharon et d´autres responsables nationalistes laïcs de l´extrême droite et du Likoud se sont joints à la clameur contre Rabin et son gouvernement de «criminels», de «Nazis» et de «Collaborateurs». Déclarant que «les tyrans étaient aux portes», Sharon a comparé Oslo à la collaboration entre la France du Maréchal Pétain et Hitler et a ajouté que Rabin et son ministre des Affaires Etrangères, Shimon Peres, étaient tous les deux «rendus fous» par leur indifférence au massacre des Juifs.


La lutte entre le religieux - sous sa forme fondamentaliste - et le laïc, entre l´ancien et le moderne, l´ethnocentrique et l´universel, est une lutte pour l´âme même d´Israël. Les colonies du Gush en sont au coeur. La lutte s´intensifie et reste entièrement non résolue. Les fondamentalistes ne pourront jamais la gagner. Ils sont simplement trop rétrogrades et ignorants pour cela. Mais, apaisés, bénéficiant au fil des ans d´une connivence clandestine ou d´un appui effronté du Parti travailliste autant que du Likoud, ils ont désormais acquis une telle ascendance sur tout le processus politique, une telle pénétration de l´appareil d´Etat, des branches militaires et administratives, de l´Exécutif et du Législatif, qu´aucun gouvernement élu ne peut gagner non plus. Pendant ce temps, ils deviennent de plus en plus intraitables, illégaux et hystériques dans leur poursuite du millénium.


L´entreprise coloniale sioniste a toujours eu une propension innée à graviter autour de son expression la plus radicale. Ce qui a été vrai pour l´ensemble, avec l´ascension des Begin, Shamir et Sharon et maintenant d´une nouvelle espèce de super-Sharons, risque de se révéler encore plus vrai pour sa composante fanatique et fondamentaliste.
Sa dernière manifestation en date est la «jeunesse du sommet des collines». Ces fils et filles des premiers colons venus après 1967, nés et élevés dans la serre chaude, fermée, homogène de leurs forteresses de Cisjordanie et de Gaza, surpassent même les plus âgés dans leur militantisme.
En accord avec la tradition sioniste consacrée par l´usage et approuvée par Sharon, ils ont commencé à s´emparer des sommets des collines et à les délimiter avec des piquets pour y installer de prochaines colonies et dans chaque endroit qu´ils revendiquent, ils empêchent par la force les Palestiniens de récolter les fruits de leurs oliveraies ancestrales. De toute évidence, pire - bien pire encore - est à venir.

Source : www.thenation.com

Traduction : Ibtissem Almi

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