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Maghreb - 19 août 2010
Par Youssef Girard
« Mettez la révolution dans la rue, vous la verrez reprise par tout un peuple. » Larbi Ben M’hidi (1923-1957)
Si l’insurrection du 1er novembre 1954 a marqué le déclenchement de la Révolution algérienne, celle du 20 août 1955 dans le Nord-Constantinois fut une étape décisive dans l’histoire de la lutte de libération nationale algérienne. Par son ampleur, son caractère populaire mais aussi par la colère qui la portait, l’offensive du 20 août 1955 marqua profondément la Révolution algérienne. L’entrée en scène des masses rurales fit irrémédiablement basculer l’Algérie dans le camp de la Révolution.
Après l’insurrection du 1er novembre, la situation était difficile pour le Front de Libération Nationale (FLN) et pour sa branche militaire, l’Armée de Libération Nationale (ALN) (photo ci-dessus). Si l’ALN parvint progressivement à gagner la confiance de la population, elle devait faire face avec des moyens rudimentaires à une armée organisée et puissamment équipée. Principalement concentrée dans les Aurès au moment du déclenchement de la Révolution, l’ALN étendit son action au Nord-Constantinois et à la Kabylie à partir de la fin de l’année 1954. Face à cette montée en puissance de l’ALN, les autorités françaises firent passer le nombre d’hommes déployés en Algérie de 50.000 en novembre 1954 à 80.000 en février 1955. Ces hommes étaient principalement concentrés dans les Aurès qui restaient le principal foyer de l’insurrection. De plus, le FLN avait perdu certains cadres de premier plan au début de l’année 1955 : responsable du Nord-Constantinois, Mourad Didouche fut tué au cours d’un accrochage le 8 février 1955 ; respectivement responsables des Aurès et de l’Algérois, Mostefa Ben Boulaïd et Rabah Bitat avaient été arrêtés le 14 février 1955 à la frontière tuniso-libyenne pour le premier et le 23 mars 1955 à Alger pour le second.
« Groupe des six » chefs du FLN. Photo prise juste avant le déclenchement des hostilités le 1er novembre 1954. Debout, de gauche à droite : Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaïd, Didouche Mourad et Mohamed Boudiaf. Assis : Krim Belkacem à gauche, et Larbi Ben M'Hidi à droite.
Alors que le FLN remporta une victoire diplomatique sur la scène internationale en participant à la conférence de Bandung en avril 1955, l’ALN passa à l’offensive dans le Nord-Constantinois au printemps de la même année. Des actions armées furent lancées sur Philippeville et Bône et le 8 mai, dix ans après les massacres de Sétif et de Guelma, la première bombe éclata dans la ville de Constantine. Le 10 mai, la commune El Milia fut encerclée par des moudjahidin de l’ALN. Des routes furent coupées et des postes de gendarmerie attaqués (1). Toutefois, la population n’était pas encore activement engagée dans le processus révolutionnaire visant à renverser la domination coloniale.
Face à la montée en puissance de l’ALN, les autorités françaises intensifièrent la répression. Le 3 avril 1955, la loi sur l’état d’urgence permettant, notamment, la création de camps d’internement fut mise en application. La loi fut d’abord appliquée dans les Aurès, en Kabylie et dans l’Est-Constantinois à partir du 4 avril puis étendue à l’ensemble du département de Constantine et à certaines communes des départements d’Alger et d’Oran le 16 mai 1955. La répression s’étendait à mesure que le FLN déployait son action. Sur le terrain, les parachutistes français passèrent à la contre-offensive en appliquant une politique de répression collective meurtrière contre le peuple algérien. Cette politique répressive était faite d’expéditions punitives, d’exécutions sommaires et de destructions de mechtas (2).
Dans le Nord-Constantinois, dirigé par Youssef Zighoud depuis la mort de Mourad Didouche, les cadres de la zone II décidèrent de mettre sur pied un plan visant à répondre à la répression et à impliquer l’ensemble du peuple algérien dans la lutte de libération nationale. Insistant sur l’importance de cette implication, selon Salah Boubnider, Youssef Zighoud mettait l’accent sur la nécessaire auto-libération du peuple algérien. Le dirigeant du Nord-Constantinois affirmait à ses hommes : « C’est au peuple de se libérer lui-même. Nous ne sommes pas leurs libérateurs. Nous ne faisons que l’organiser. La responsabilité lui revient. De deux choses l’une : ou il se libère ou il coule. » (3)
Youssef Zighoud
Du 25 juin au 1ier juillet, Youssef Zighoud convoqua une conférence générale de la zone II afin de mettre sur pied un plan insurrectionnel. Les participants discutèrent de la situation de la Révolution algérienne tant à l’intérieur qu’à l’extérieur mais aussi des luttes de libération dans l’ensemble du Maghreb. En plus de vouloir impliquer l’ensemble du peuple algérien, les participants mirent en avant la nécessité d’affirmer les liens de solidarité existant entre les différents pays du Maghreb en lutte pour leur libération. Pour cela, l’insurrection fut fixée au 20 août ; date anniversaire de la destitution et de la déportation du sultan marocain Mohammed V par la France en 1953 (4). Cette date se voulait un symbole manifestant la fraternité d’armes entre militants nationalistes des différents pays du Maghreb.
Le plan insurrectionnel de Youssef Zighoud était simple. Il consistait à lancer des offensives, en attaquant les postes militaires et en déferlant sur les villes et les villages, dans tout le Nord-Constantinois. Durant les offensives, les moudjahidin de l’ALN devaient encadrer des paysans sommairement armés. Youssef Zighoud avait déjà lancé des attaques de paysans encadrés par des moudjahidin dans certains points du Nord-Constantinois. Il s’agissait donc de généraliser ce type d’actions dans l’ensemble de la zone II. La préparation active débuta dans les premiers jours d’août par une campagne de sensibilisation des paysans et un stockage de matériel nécessaire à l’insurrection. Des listes de collaborateurs travaillant avec les autorités françaises furent dressées. Sept jours avant l’insurrection, les hommes furent regroupés en différents points de la zone II et les instructions furent précisément données.
L’offensive débuta le 20 août 1955 en fin de matinée par des appels au Jihad. Les insurgés criaient « Allahou Akbar » ou « Jihad fi sabilillah ». L’islam qui avait été au cœur de la résistance algérienne, servait une nouvelle fois à organiser et à orienter la résistance populaire. Encadrés par des moudjahidin en armes, les insurgés étaient dans leur grande majorité des paysans armés de gourdins, de couteaux ou d’outils agricoles (fourches, haches, faucilles…). La colère accumulée par plus de cent vingt ans de domination française compensait le caractère extrêmement rudimentaire de l’armement. Les cibles des attaques étaient des objectifs civils (colons européens ou algériens jugés collaborateurs) ou militaires et administratifs (postes militaires, gendarmerie, mairie…). Ces objectifs étaient des symboles de la domination coloniale que l’insurrection populaire devait détruire.
Cette volonté des insurgés de détruire les symboles de la colonisation, prélude à la libération nationale, suscita un accueil enthousiaste de citadins algériens qui virent les masses rurales déferler sur leur ville. A Philippeville, où plusieurs milliers d’hommes descendirent de la campagne environnante, la population musulmane fournit ravitaillement et soins aux insurgés. Dans cette ville, les combats furent particulièrement durs : « grenades contre les cafés, les voitures, combats entre groupes d’attaquants et ceux de l’armée, de la gendarmerie et des civils européens. Tirs de tous côtés, du sang, des morts et cela jusque vers seize heures. » (5). Les insurgés qui tentèrent de s’emparer des locaux de la police, furent finalement repoussés par les troupes coloniales.
Les combats qui se déroulèrent dans la région de Philippeville, furent d’une rare violence. L’aéroport de la ville fut attaqué et des avions furent saccagés. Faute d’armes à feu, à Sidi Mezghiche, l’assaut du village fut donné uniquement à l’arme blanche. A El Arrouch, pour repousser l’attaque qui dura environ une heure, l’armée utilisa des armes lourdes. Les fumées permirent aux assaillants de se retirer.
L’offensive prit un tour tragique dans le village minier d’El Halia, dans les environs de Philippeville, où les insurgés aidés par les ouvriers de mine attaquèrent plusieurs maisons de colons entraînant la mort de 37 Européens. Le retournement de la violence subie par les colonisés contre les colonisateurs était porté par un tel sentiment d’humiliation qu’il entraînait des excès difficilement contrôlables. La violence de la colonisation était telle que la réponse des colonisés ne pouvait s’exprimer que par le recours à une violence cathartique.
A Constantine, des postes militaires furent attaqués et des bombes éclatèrent en plusieurs endroits de la ville, notamment au restaurant Gambetta, rue Caraman, et au cinéma ABC. Plusieurs cibles précises avaient été désignées. Le drapeau algérien fut accroché sur le minaret de la mosquée Sidi Lakhdar. Après l’offensive, les insurgés se replièrent rapidement sans que les autorités françaises n’aient le temps de riposter (6).
Soupçonnés de collusion avec les autorités françaises, deux cadres locaux de l’UDMA (7), Allaoua Abbas, neveu de Ferhat Abbas, et Hadj Saïd Chérif furent attaqués par un commando de l’ALN-FLN. Le premier trouva la mort alors que le second survécu et rallia le FLN par la suite. D’autres personnalités, comme le cheikh Kheireddine et Abbas Bencheikh el-Hocine de l’association des Ouléma, ou Ferhat Abbas et Mohammed Salah Bendjelloul, qui avaient été inscrits sur la liste des hommes à abattre, ne purent l’être faute d’avoir été repérés par les commandos de l’ALN-FLN (8). Ne visant pas uniquement les colons, la violence insurrectionnelle s’abattait aussi sur les Algériens jugés trop complaisants à l’égard de la colonisation ou refusant d’apporter leur soutien à la Révolution.
Des combats se déroulèrent à Oued Zenati et à Aïn Abid. A El Khroub, plusieurs centaines de civils algériens attaquèrent un camp abritant 150 militaires. Selon un rapport français, il y eut 53 morts parmi les assaillants : 23 hommes, dont 12 en uniforme, 19 femmes et 11 enfants (9). La ville d’El Milia n’ayant pu être occupée, les combats se déroulèrent dans les environs d’El Gantara et de Taskif. Collo fut occupé pendant près de quatre heures par l’ALN, les soldats de l’armée française s’étant réfugiés dans les casernes. Les insurgés se retirèrent à la suite du débarquement par la mer de renforts de l’armée française.
En différents lieux, les mosquées jouèrent le rôle de centres révolutionnaires d’où des appels au Jihad furent lancés. Dans la mosquée de Robertville, le drapeau algérien fut levé et le muezzin appela à la prière et au Jihad. Dans la commune d’El Arrouch, un appel au Jihad fut lancé de la mosquée. A Saint-Charles, le muezzin donna le signal d’entrer dans le village aux moudjahidin qui l’occupèrent pendant cinq heures (10).
A Guelma, l’attaque eut lieu le 21 août car la veille, les insurgés avaient été bloqués par des troupes blindées et des tirailleurs sénégalais. De même, dans les péninsules de Collo mais aussi à Aïn Berda, Belkheir ou Nechmeya dans l’Est-Constantinois, les combats se poursuivirent les 21 et 22 août. Durant ces journées, le village d’Abdi au sud de Guelma fut entièrement détruit.
Au total, les victimes tuées par les insurgés algériens furent officiellement chiffrées par les autorités françaises à 123 dont 71 civils européens, 23 civils algériens et 31 membres des « forces de l’ordre » (11). Ces chiffres manifestaient le constat que faisait Frantz Fanon dans les premières lignes des Damnés de la terre : « la décolonisation est toujours un phénomène violent. » (12) Le monde colonial bâti sur la violence ne pouvait être remis en cause que par un processus de libération faisant éclater les rapports de domination et de sujétion. Cette libération empruntait, elle-même, le chemin de la violence.
Contre le système colonial qui niait son être, la violence collective du colonisé devenait une nécessité pour affirmer son refus de sa propre réification. En prenant les armes, le colonisé se créait parce qu’il bâtissait sa propre histoire en devenant sujet historique à part entière, et non objet entre les mains du colonialisme. La violence participait du développement d’une double opération libératrice : une opération externe dirigée contre le colonisateur et une opération interne visant à la transformation du colonisé lui-même. Comme l’écrivait Fanon : la décolonisation « modifie fondamentalement l’être, elle transforme des spectateurs écrasés d’inessentialité en acteurs privilégiés, saisis de façon quasi grandiose par le faisceau de l’Histoire. […] La décolonisation est véritablement création d’hommes nouveaux. » (13)
Face à la violence libératrice des colonisés en lutte, les autorités françaises et les colons répondirent par une répression implacable et aveugle digne de celle qui avait été mise en œuvre en mai 1945. A partir du 23 août, une totale liberté d’action fut donnée à l’armée pour réprimer. Commandant de l’ensemble de l’Algérie, le général Lorillot « prescrit » au général commandant la division de Constantine « de donner ordre aux cadres et troupes de conduire avec rigueur les opérations ». Levée une semaine plus tard, cette « prescription » pouvait redevenir valable « dans le cas où un mouvement insurrectionnel analogue à celui du 20 août éclaterait. » (14)
Des villages entiers et des centres de plus grande importance, comme El Arrouche ou Oued Zenati, furent désertés par leurs habitants masculins. Des mechtas furent détruites. Dans celle de Zafzaf, tous les hommes algériens qui étaient rencontrés dans les rues par les militaires français, furent tués, les gourbis (15) brûlés et le bétail massacré. Un rapport militaire expliquait que 60 civils algériens avaient été exécutés sans jugement à El Khroub et enterrés au lieu-dit Saraoui alors qu’un autre rapport mentionnait le chiffre de 750 morts pour le seul secteur d’El Arrouche. (16)
Les colons furent pris par une volonté de vengeance. Selon Georges Penchenier, journaliste au Monde, les colons « surexcités par les récits qui leur parviennent des villages voisins, ont désormais les réflexes rapides. […] l’un d’eux m’a dit : « Je tire d’abord et puis après je regarde si c’est un bon ou un mauvais ». […] Ici, il n’y a de place que pour la haine, une haine sans limite. » (17) A Philippeville, des colons se lancèrent dans la chasse à l’« Arabe », notamment lors des obsèques d’Européens. Le maire de la ville, Benquet Crevaux, se vanta d’avoir tiré depuis son balcon sur tous les Algériens qu’il voyait.
A Philippeville, environ 1.500 Algériens furent rassemblés dans le stade de la ville qui fut transformé en véritable camp. La majorité fut tuée puis enterrée dans une fausse commune (18). Selon un soldat français, « toutes les mitraillettes et les mitrailleuses étaient alignées devant la foule de prisonniers qui se mirent immédiatement à hurler. Mais nous avons ouvert le feu ; dix minutes plus tard, c’était pratiquement fini. Il y en avait tellement qu’il a fallu les enterrer au bulldozer. » (19)
Les autorités françaises donnèrent le chiffre officiel de 1.275 tués au cours de la répression alors que l’ALN recensa 12.000 morts et disparus (20). Cette répression impitoyable éloignait toute perspective de solution négociée et rendait le processus révolutionnaire irréversible par l’implication directe du peuple algérien, et plus particulièrement des masses rurales, dans la lutte de libération nationale. Pour Salah Boubnider, qui avait participé à l’organisation de l’insurrection, cette répression était le terrible « prix à payer » pour la libération de l’Algérie : « Tuer 10.000 ou 100.000 hommes ne représente rien pour le système colonial. Bien sûr qu’on déplore qu’il y ait eu autant de victimes... C’était le prix à payer pour voir juillet 1962 et l’écroulement du colonialisme. Il s’agissait d’une révolution. Nous avons fait ce que nous croyions être le mieux pour épargner la vie du peuple algérien. » (21)
Malgré la répression, l’insurrection du 20 août 1955 répondait pleinement au principal objectif fixé par Youssef Zighoud : donner à la Révolution algérienne une assise populaire. Au niveau international, l’insurrection du 20 août eut un écho considérable. Le 30 septembre 1955, la « question algérienne » fut pour la première fois inscrite à l’ordre du jour de l’ONU malgré l’opposition de la France, membre permanent du « Conseil de sécurité ».
L’insurrection du 20 août rendait la marche vers la libération de l’Algérie irréversible. Par l’action directe du peuple algérien, la Révolution s’imposait.
Notes de lecture :
(1) Meynier Gilbert, Histoire intérieure du FLN, 1954-1962, Alger, Casbah-Edition, 2003, page 279
(2) Hameaux au Maghreb.
(3) Amazit Boukhalfa, « Le Colonel Saout El Arab est mort, « Nous avions donné la révolution au peuple » », El Watan, 2 juin 2005.
(4) Mohammed V fut destitué et déporté en Corse puis à Madagascar. Il fut remplacé par son cousin, le glaoui Ben Arafa. Cette déportation intensifia la lutte de libération au Maroc avec le développement de la lutte armée dans les villes et les campagnes.
(5) Kaddache Mahfoud, Et l’Algérie se libéra, 1954-1962, Paris, Ed. Paris-Méditerranée, page 39
(6) Boudjeriou Ahmed, « Le 20 août 1955 ».
(7) Union démocratique du manifeste algérien (UDMA) : parti nationaliste « réformiste » créé par Ferhat Abbas en 1946. Il prônait l'émancipation de l'Algérie sans une rupture d'avec la France.
(8) Cf. Harbi Mohammed, 1954, La guerre commence en Algérie, Bruxelles, Ed. Complexe, 1998, page 146
(9) Meynier Gilbert, Histoire intérieure du FLN, 1954-1962, op. cit., page 280
(10) Kaddache Mahfoud, Et l’Algérie se libéra, 1954-1962, op. cit., pages 39-40
(11) Meynier Gilbert, Histoire intérieure du FLN, 1954-1962, op. cit., page 281
(12) Fanon Frantz, Les damnés de la terre, Paris, Ed. Gallimard, 1991, page 65
(13) Ibid., pages 66-67
(14) Cf. Thénault, Histoire de la guerre d’indépendance algérienne, Paris, Ed. Flammarion, 2005, pages 47-52
(15) Habitations sommaires (cabane, hutte…) au Maghreb.
(16) Meynier Gilbert, Histoire intérieure du FLN, 1954-1962, op. cit., page 281
(17) Penchenier Georges, « L’heure de la répression dans le Constantinois », Le Monde, 24 août 1955
(18) Le journal Le Monde parla de 200 morts alors qu’Yves Courrière avança le chiffre de 2 000 morts.
(19) Kaddache Mahfoud, Et l’Algérie se libéra, 1954-1962, op. cit., page 40
(20) Cf. Courrière Yves, Le temps des léopards, Paris, Ed. Fayard, 1969, page 187
(21) Amazit Boukhalfa, « Le Colonel Saout El Arab est mort, « Nous avions donné la révolution au peuple » », art. cit.
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