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ISM France - Archives 2001-2021

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Palestine -

Arrêtez Israel !

Par

La campagne de l’armée israélienne contre la bande de Gaza, survenant à un moment où le monde arabe est cruellement divisé, montre à quel point notre confrontation avec l'ennemi est déséquilibrée.
Nous consacrons trop de temps à débattre du bien-fondé et de la légitimité de la résistance, de l'absurdité de roquettes, et de quel type de gouvernement les Palestiniens devraient avoir.

Arrêtez Israel !


Nous nous inquiétons pour savoir si le sommet arabe se réunira à temps, mais la souffrance des enfants et les cris des blessés et mutilés n'ont pas réussi à nous inciter à en faire plus.

Au cours des deux dernières semaines, près de 130 Palestiniens ont été tués à Gaza, et beaucoup d’autres vont certainement succomber à leurs blessures. Les Forces d'Occupation Israéliennes ont commis des atrocités d'une ampleur inconnue depuis 1967.

Des familles entières ont péri sous les décombres, ne faisant enfin qu’un avec la terre sur laquelle ils vivaient dans l'espoir d’être libres. La vaillante résistance, qui n’a pas été découragée par les horreurs, a forcé les Israéliens à mettre fin à la première phase de l'incursion.

Israël a rappelé ses forces de Gaza, mais seulement après qu’un bombardement aérien féroce ait causé la mort de six autres Palestiniens. Qu'adviendra-t-il maintenant? Très probablement, les Israéliens vont reprendre leurs attaques, car rien n'a été fait pour les arrêter.

Parler ne nous emmènera pas nulle part. Nous avons besoin d'élaborer une stratégie pour arrêter Israël. Nous avons besoin de revoir notre position sur la guerre et sur la paix. Depuis plus de 40 ans, certains dirigeants arabes ont cherché une alternative à la résistance armée. Suite à 1967, nous avons cherché une solution politique.

Puis, après la guerre de 1973, nous avons poursuivi sans relâche ce que certains ont qualifié d’«offensive de paix». Toutefois, le fait est que les Arabes n’ont pas tendance à s'unir au moment de la bataille. En revanche, les tentatives de paix semblent nous avoir divisés.

Les années 1950 et 1960 ont été des moments intenses d’hostilités interarabes, mais cela n'a pas empêché les Arabes d’être ensemble en temps de guerre. Inversement, ce n'est qu'après la visite d’Anouar El-Sadate à Jérusalem, que la Ligue Arabe s’est déplacée du Caire à Tunis. C'est l'histoire de notre conflit avec Israël. Nous ne sommes unis lorsque nous décidons de l'affronter, et nous nous séparons petit à petit lorsque nous commençons à capituler.

Voici une question qu’à l’évidence les médias soulèvent. Peut-on vraiment faire la paix avec une entité usurpatrice? Si la réponse est oui, ce que de nombreux dirigeants et intellectuels arabes semblent croire, alors laissez-moi vous poser une question : peut-on parvenir à la paix sans disposer de garanties pour notre propre sécurité?


Avant que l’«offensive de paix» débute, Israël savait que nous étions en mesure de répondre et donc généralement il agi avec une certaine retenue. Nous avons lutté contre Israël en 1956. Nous l'avons de nouveau fait lors de la bataille de Karama, en Jordanie, en 1968.

Nous l'avons fait encore une fois pendant la guerre d'usure de 1967 à 1970. Et nous avons repoussé les Israéliens en 1973. Nous en avons gagné certaines et nous en avons perdu d’autres, mais cela fait partie de la guerre. Mais nous avons dessiné une ligne dans le sable et nous avons fait ce que nous avions à faire.

Ce n'est qu'après cette "offensive de paix" qu’Israël a commencé à agir sans crainte des conséquences. Il a bombardé un réacteur nucléaire près de Bagdad, bombardé le quartier général de l'Organisation de Libération de la Palestine à Tunis, et assassiné Khalil Al-Wazir.

Puis, en 1982, il a occupé une capitale arabe. Depuis lors, Israël n'a jamais regardé en arrière. Il n'avait pas à le faire. Il a signé des accords avec les Arabes - à Wadi Araba et à Oslo - et a utilisé ces accords comme permis de tuer.

La récente offensive dans la Bande de Gaza était soi-disant une réaction d'Israël aux tirs palestiniens. Et pour la première fois, les médias arabes et l'opinion publique semblent avoir embrassé le concept américain du terrorisme, en soutenant que les "roquettes" donnaient à une excuse Israël.

J'ai mes propres réserves quant à l'utilisation stratégique et du moment choisi pour les tirs de roquettes, mais nous devons y réfléchir encore une fois avant de les traiter avec mépris comme étant inutiles ou "absurdes".

Soit les roquettes ne servent pas de fin particulière, et dans ce cas, nous devrions nous tourner vers d'autres options pour arrêt Israël, soit les fusées causent certains dégâts, auquel cas nous devrions cesser de critiquer la résistance.

Nous avons besoin d'une ligne d'action qui nous apporterait la paix sans nous priver de la sécurité. Nous avons besoin d'un moyen pour arrêter Israël et faire en sorte que cela reste ainsi. C'est ce à quoi nous devrions commencer à penser dans le peu de temps qui reste avant le sommet de Damas.

Source : http://weekly.ahram.org.eg/

Traduction : MG pour ISM

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