Israël - 10 juin 2005

Ditcher : "Après le retrait, Israel aura une plus grande liberté d''action militaire"

Par Amos Harel

Dichter attribue la bonne volonté des organisations terroristes à s'entendre sur une accalmie de la violence dans les Territoires à la forte pression militaire apposée par Israel, et en particulier à l'assassinat de leurs chefs.
Il pense également que la menace des lancements de Qassam sur Israel depuis la Bande de Gaza ne sera pas plus grande quand l'IDF aura quitté Gaza, et qu'en fait, Israel aura une plus grande liberté d''action militaire si nécessaire.

L'ancien chef du Shin Bet, Avi Dichter, soutient le retrait de Gaza et ne pense pas que cela dégradera la sécurité d'Israël.


Avi Dichter n'est pas d'accord avec la prévision faite par l'ancien chef d'Etat-Major des Forces de la Défense israélienne, Moshe Ya'alon, dans une entrevue publiée dans Haaretz vendredi dernier, à savoir, que le retrait mènera à un renouvellement de la guerre "terroriste" en Cisjordanie .

"J'ai entendu son estimation," a-t'il dit. "Je ne sais pas sur quels renseignements il s'appuie. Je ne sais pas sur quelle logique il s'appuie."


Dichter s'oppose à définir le retrait comme un "vol" Il attribue la bonne volonté des organisations terroristes à s'entendre sur une accalmie de la violence dans les Territoires à la forte pression militaire apposée par Israël, et en particulier à l'assassinat de leurs chefs.

Il pense également que la menace des lancements de Qassam sur Israël depuis la Bande de Gaza ne sera pas plus grande quand l'IDF aura quitté Gaza, et qu'en fait, Israël aura une plus grande liberté d''action militaire si nécessaire, parce qu'une fois que les colonies et que l'IDF auront quitté Gaza, le nombre de cibles israéliennes dans la Bande sera bien plus petit.


Cependant, il est inquiet des accords de sécurité naissants au nord de la Cisjordanie , où l'évacuation de quatre colonies esr prévue.

Dichter pense que l'IDF devrait rester dans la région de Jenine après le Déengagement, parce qu'autrement, un vide sécuritaire en résultera et que les organisations terroristes l'exploiteront.

En dépit des difficultés qui, dit-il, incluent la probabilité que quelques extrémistes d'Extrème-Droite n'hésiteront pas à tirer sur des soldats et des policiers - Dichter croit que le désengagement sera mis en application.

"Les scénarios extrêmes sont possibles, mais la masse critique des évacués résistera passivement," a t'il dit. "Ce sera difficile et désagréable et cela ne donnera pas une bonne image à la télévision, mais nous y arriverons."


Dichter s'attend à une augmentation du danger d'une attaque sur les mosquées du Mont du Temple ou à une tentative d'assassinat sur le premier ministre Ariel Sharon à l'approche du Désengagement.

Il a ajouté qu'il avait averti divers rabbins du nord de la Cisjordanie que toute attaque contre le Mont du Temple aurait comme conséquence une vague de terrorisme d'une gravité sans précédent contre les Juifs du monde entier.



Dichter insiste sur le fait que le "Département Juif" du Shin Bet qui traque les extrémistes juifs, a une meilleure information qu'on le pense généralement.

"Notre infiltration des milieux d'Extrème-Droite, n'est pas si mauvaise.... Le problème est que nous ne parvenons pas toujours à traduire les renseignements en preuves juridiques et, dans certains cas, la révélation de preuves pourrait griller nos sources d'information."


Dichter a rejeté la spéculation que Sharon avait décidé de ne pas prolonger sa période en tant que chef du Shin Bet pour une sixième année parce qu'il voulait à ce poste quelqu'un de moins influent et de moins indépendant.

Il a insisté sur le fait que sa retraite ne provenait d'aucun désaccord avec le premier ministre, qu'il admire. "Loin de moi l'idée de vouloir lui donner un grande, mais à mon avis il est un vrai chef," a dit Dichter.

Source : www.haaretzdaily.com/

Traduction : MG pour ISM