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Palestine - 24 septembre 2012
Par Musa Abu-Marzuq
Entretien conduit par Saleh Jumaa pour Asharq Al-Awsat.
Le Caire, 21/09/2012 - Dans un entretien exclusif avec Asharq Al-Awsat, le docteur Musa Abu-Marzuq, vice-président du Bureau politique du Hamas, parle de la situation dans la Bande de Gaza, des perspectives de la réconciliation inter-palestinienne et des élections. Musa Abu Marzuq aborde également de nombreux sujets, dont le Président Frère musulman Mohamed Morsi en Egypte, les protestations musulmanes dans le monde contre le film états-unien qui insulte le prophète et l'assassinat de l'ambassadeur des Etats-Unis en Libye.
Texte intégral de l'entretien
Asharq Al-Awsat : Des articles disent que le Hamas cherche à établir un corps diplomatique indépendant de l'Autorité Palestinienne [AP] et de l'Organisation de Libération de la Palestine [OLP]. Qu'en est-il ?
Abu-Marzuq : Le fait que des cadres du Hamas participent à des formations diplomatiques ne signifie pas que nous avons l'intention d'avoir une représentation diplomatique indépendante, mais plutôt que le Hamas souhaite former ses cadres dans tous les domaines, y compris dans le domaine diplomatique.
Asharq Al-Awsat : Le Président Mahmoud Abbas a soulevé la question de la représentation palestinienne au sommet du Mouvement des Non-Alignés à Téhéran. Pour quelle raison le Président Abbas a-t-il élevé une objection à la participation du gouvernement d'Ismail Haniyeh ?
Abu-Marzuq : Le discours récent du Président Abbas faisait référence à la question de la représentation palestinienne. Il en a parlé d'une manière inappropriée, d'autant que Haniyeh n'avait pas été invité en sa qualité de représentant de l'OLP. L'invitation était claire, et il n'était invité à la conférence qu'en tant qu'invité privé ; nous ne savons donc pas pourquoi il [Abbas] était si en colère. Haniyeh a visité de nombreux pays et cela n'a pas contrarié Abbas. Haniyeh n'est pas "n'importe qui", comme l'a dit Abbas, mais Abbas refuse de reconnaître tout autre parti [palestinien], même le parti qui a remporté les élections. Si nous parlons du côté qui est actuellement légitime, c'est Haniyeh qui est le chef du gouvernement élu. Abbas ne peut donc pas annuler et sanctionner selon son bon vouloir. C'est inapproprié, et c'est la raison pour laquelle Abbas était en colère contre la position de l’Égypte. Lorsque l’Égypte dit qu'elle est à distance égale de tous les côtés palestiniens, Abbas répond qu'il n'y a qu'un seul côté. Nous pensons que l'homme [Abbas] a besoin de lunettes pour voir qu'il y a des partis palestiniens qui sont légitimes après avoir remporté les dernières élections tenues dans le pays.
Asharq Al-Awsat : A votre avis, pourquoi Abbas était-il si furieux ?
Abu-Marzuq : Ce qui a mis Abbas en colère, c'est que l’Égypte envisage maintenant sérieusement la question de la neutralité envers les partis palestiniens et leurs programmes. Le fait que l’Égypte dise qu'elle est à une distance égale de toutes les factions palestiniennes n'est pas nouveau dans le cadre de la politique étrangère égyptienne, et cela a été dit pendant de nombreuses années. L'ancien président Hosni Moubarak et l'ex-chef du renseignement Omar Suleiman l'ont toujours répété ; cependant, Abbas n'y voyait pas d'inconvénient parce qu'alors, les paroles n'étaient pas dans la ligne de la réalité sur le terrain. A l'époque, l’Égypte avait une position 100 pour cent en faveur de l'Autorité nationale palestinienne et traitait avec le Hamas comme un fait accompli. Cependant, Abbas voit maintenant, avec la présidence de Mohamed Mursi, une nouvelle forme d'engagement vis-à-vis de la neutralité de l’Égypte envers la cause palestinienne. C'est quelque chose qui le rend furieux, bien qu'il n'ait aucun droit de s'en offusquer.
Asharq Al-Awsat : Considérez-vous que les délégations Hamas en visite à l'étranger représentent une sorte de redoublement en terme de représentation diplomatique palestinienne ?
Abu-Marzuq : Il y a des pays qui traitent avec le Hamas et non avec l'AP. Nous n'encourageons pas cet état de fait parce que nous ne cherchons en aucune façon à ce qu'il y ait une duplication de représentation. Cependant, la présence d'une représentation Hamas dans un pays n'est pas considérée comme un redoublement de représentation. L'OLP est le représentant, et nous ne cherchons pas à constituer une alternative à cela.
Cependant, dans beaucoup de pays, il y a une représentation Fatah et une représentation OLP, et personne ne parle de redoublement de représentation. Abbas devrait lire l'histoire palestinienne contemporaine, car plusieurs pays ont à la fois un représentant officiel Fatah et un représentant OLP. C'est très clair, et sans ambiguïté ; Abbas devrait être plus précis quand il parle.
Asharq Al-Awsat : Le président Abbas a soulevé la question des revenus fiscaux entre l'AP et Israël. Que voulait-il dire précisément et quelle est la portée de cette question ?
Abu-Marzuq : Abbas a parlé pour la première fois de cette question de fiscalité, que les gens ignorent ; ils ont donc été surpris et se demandent de quoi parle Abbas exactement. L'entité sioniste impose une taxe sur tous les produits qui entrent dans la Bande de Gaza. Cette taxe est transmise à l'AP à condition que cette dernière soit en possession des documents fiscaux. Cependant, l'AP n'est pas en possession de certains de ces documents et elle ne peut pas les avoir, car ils sont en possession du gouvernement de Gaza. Donc ces documents fiscaux sont à Gaza et ils peuvent être échangés contre de l'argent, ce qui est le droit du peuple palestinien à Gaza. Israël refuse de traiter avec la Bande de Gaza et le Hamas, pendant que le Hamas, pour sa part, refuse de traiter avec Israël. La seule façon de récupérer l'argent est par l'intermédiaire de l'AP. Le Hamas est prêt à rendre cet argent via l'AP, mais l'AP n'a pas suffisamment le sens des responsabilités pour renvoyer ces taxes qui de droit devraient être rendues à la Bande de Gaza. Cette question a récemment été réglée et la somme de plus de 30 millions de shekels a été versée à l'AP pour créer un mécanisme de retour de cet argent. Mais ils [l'AP] l'ont pris, et n'ont rien fait pour la Bande de Gaza. Selon l'accord, l'argent devrait être dépensé dans la Bande de Gaza, et nulle part ailleurs. Cela ne constitue pas une forme de partialité pour une région au détriment d'une autre.
Asharq Al-Awsat : Toutefois, le Président Abbas n'a-t-il pas affirmé qu'une grande partie du budget de l'AP était dépensé dans la Bande de Gaza ?
Abu-Marzuq : C'est faux. La totalité du budget de l'AP est dépensé en Cisjordanie , et rien n'est dépensé à Gaza sauf les salaires, qui sont estimés à 100 millions de shekels. Cela ne représente pas plus de 25 ou 30 pour cent de leur budget, pas 48% comme le frère Abbas le prétend. De plus, l'essentiel de cet argent provient des taxes collectées dans la Bande de Gaza.
Asharq Al-Awsat : Quels sont les derniers développements au sujet de la réconciliation inter-palestinienne et des élections ?
Abu-Marzuq : Abbas a dit que personne ne pouvait refuser qu'un peuple choisisse ses dirigeants par les élections. C'est la voie civilisée qui est suivie ces jours-ci, et personne ne peut l'ignorer, de même que personne n'a de légitimité sans la légitimité électorale. Ceci n'a cependant rien à voir avec la restauration de la cohésion et la fin de la division inter-palestinienne. Pour être clair, cela signifie l'unité de la présidence. Nous sommes convenus que Abbas, qui est président, serait le chef du gouvernement palestinien. Mais c'est lui qui ne veut pas aller de l'avant et le former. Nous avons été d'accord pour restaurer le Conseil législatif et pour concevoir un seul budget et un seul projet. Ce sont les éléments les plus importants liés à l'unité géographique et politique entre la Bande de Gaza et la Cisjordanie .
Nous pensons que les élections sont infaisables. Ceci veut dire que de nombreuses questions vont être soulevées, en particulier parce que des élections globales feraient la démonstration de l'unité du peuple palestinien plus que des élections indépendantes en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza. Ce serait le renouvellement d'une direction palestinienne responsable qui représente le peuple palestinien. Cela inclurait également l'élection du Conseil national palestinien, ce qui est mieux que des élections séparées en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza. La deuxième question est : le Président Abbas se satisferait-il d'élections d'où Jérusalem serait exclue ? Il faut encore résoudre ce problème et pour le moment, les Israéliens refusent que des élections [palestiniennes] soient organisées à Jérusalem. De plus, il faut qu'il y ait la liberté politique en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza pour garantir que toute élection soit libre, honnête et transparente. Cette condition non plus n'est pas réalisée. La question qui reste est : que se passera-t-il si des élections ont lieu et si le Hamas gagne ? Sera-t-il autorisé à œuvrer politiquement ou des obstacles seront-ils placés sur notre route, comme cela s'est produit après les élections de 2006, quand le Hamas a été privé de ses droits légitimes après que le peuple l'ait choisi ?
Je pense donc que c'est un prétexte qui devrait être mis de côté et que les gens devraient s'engager dans des pourparlers directs, en ignorant toutes les sensibilités et les conditions préalables pour mettre fin à la division palestinienne et tourner la page. Je tiens aussi à saisir cette occasion pour dire que nous, sur la scène palestinienne nationale, devons mener un examen complet des pistes politiques dans leur ensemble, parce que Abbas a indubitablement abouti à une impasse en termes de solutions politiques. Israël ne croit pas à la solution à deux États à l'heure actuelle, et il ne fait qu'attendre le moment opportun pour effectuer un retrait unilatéral. Il laissera donc les Palestiniens dans des parties de Cisjordanie , où ils ne pourront rien faire étant donné la main-mise des services de sécurité [israéliens], qui empêcheront aussi toute forme de résistance en Cisjordanie .
Asharq Al-Awsat : D'après vous, quelle est la véritable crise sur la scène palestinienne ?
Abu-Marzuq : Nous avons un problème sur le projet national... il nous faut travailler selon un projet national qui fasse consensus, et je pense que cette tâche sera prioritaire après la formation d'un Conseil national palestinien élu ou convenu. La deuxième tâche est la résolution des problèmes liés à l'affrontement des programmes, en particulier parce que nous avons essayé tous les programmes existants, que l'option du règlement politique est impuissante, et qu'elle ne peut conduire le peuple palestinien où il veut. Nous sommes face à un Printemps palestinien, et ce printemps sera de bonne augure pour l'avenir de la cause palestinienne. L'arène palestinienne doit être prête à accueillir les conséquences du Printemps palestinien d'une manière unifiée et forte, ainsi qu'une vision politique qui puisse réaliser les objectifs nationaux que nous avons décidé pour nous-mêmes.
Asharq Al-Awsat : Pensez-vous que les relations du Hamas avec l’Égypte se soient améliorées après l'arrivée du Président Mursi aux affaires ?
Abu-Marzuq : L’Égypte agit en fonction de ses intérêts nationaux, et je crois que dans la période récente, les tunnels [entre Gaza et l’Égypte] ont été fermés comme jamais pendant l'ère Moubarak. Le peuple [palestinien] a été clairement lésé par la fermeture de ces tunnels, et cela signifie que le Président Mursi travaille - jour et nuit - au service de son propre pays et de sa sécurité nationale. Bien qu'il soit exact qu'il prenne la question palestinienne en considération, son principal souci pour le moment est de résoudre les problèmes internes auxquels l’Égypte est confrontée. Jusqu'à présent, et depuis la victoire électorale du Président Mursi, l’Égypte n'a organisé aucun dialogue ni réunion de réconciliation. Pour ce qui est de la cessation du travail de la Commission électorale palestinienne, nous avons pris cette décision avant que Mursi ne gagne les élections.
Asharq Al-Awsat : Qu'en est-il des enquêtes de l’Égypte sur l'assassinat de 16 officiers et soldats le long de la frontière de Gaza ? Y-a-t-il des implications à Gaza ?
Abu-Marzuq : Jusqu'à présent, l’Égypte ne nous a pas informés de l'implication d'un seul Palestinien dans cette opération. Des tests ADN n'ont pu être pratiqués [sur les assaillants] parce que les corps étaient brûlés. En outre, [les gens dans] la Bande de Gaza sont connus, et si quelqu'un est absent un ou deux jours, tout le monde remarque son absence. Au sujet des services palestiniens de sécurité, qui s'occupent de près de cette affaire, nous avons informé le côté égyptien que nous n'avons jusqu'à maintenant décelé aucune absence suspecte dans la Bande de Gaza depuis l'incident, et que tous ceux qui l'ont quittée ont été localisés.
Asharq Al-Awsat : Pouvez-vous nous dire si l’Égypte cherche à promouvoir toute initiative de réconciliation palestinienne entre le Hamas et le Fatah dans un futur proche ?
Abu-Marzuq : Nous nous félicitons que l’Égypte joue un rôle crucial et fort dans la restauration de l'unité nationale palestinienne et la fin de la division. C'est une position dont nous devrions tous nous réjouir. Abbas aussi, et nous attendons donc de voir ce qui va se passer. Toutefois, nous pensons que le Président Mursi va être très occupé par des visites à l'étranger dans la période à venir et nous pensons que toute vision palestinienne doit être redessinée et remaniée d'une manière qui serve la cause palestinienne et l'avenir de la Palestine dans son ensemble.
Asharq Al-Awsat : Est-ce que l'espoir d'une réconciliation Hamas-Fatah diminue, en particulier à la suite des positions de plus en plus divergentes entre les deux partis ?
Abu-Marzuq : Pour le peuple palestinien, la réconciliation est impérative. Il ne peut pas continuer à vivre diviser, politiquement et géographiquement. Je pense que certaines questions mineures seront surmontées et que l'unité nationale palestinienne reviendra à ce qu'elle était par le passé. J'espère seulement que cela se produira dans un cadre plus large, qui est le cadre de l'OLP et de ses structures.
Asharq Al-Awsat : A votre avis, pourquoi l'administration à Washington continue-t-elle de soutenir l’Égypte et son nouveau président, malgré ses orientations politiques et religieuses différentes comparées à celles de son prédécesseur ? En d'autres termes, pourquoi soutiennent-ils Mursi, même s'il est un islamiste ?
Abu-Marzuq : Les Américains sont pragmatiques et ne peuvent ignorer leurs intérêts, quelle que soit leur forme. Cependant, ils essaient de contenir, absorber et faire pression de manière "douce" pour atteindre leurs objectifs. Ils sont tout-à-fait conscients de ce qu'ils font et d'où ils vont, et ils savent qu'ils doivent traiter avec les forces en présence sur le terrain. Pour les États-Unis, abandonner l’Égypte serait une perte stratégique considérable. En ce qui concerne les Palestiniens et la présence des islamistes, la question implique le côté israélien, alors c'est complètement différent.
Asharq Al-Awsat : Pensez-vous que le soutien des États-Unis aux Frères Musulmans fait partie d'une stratégie visant à soutenir les Sunnites pour attaquer l'Iran ?
Abu-Marzuq : L’Iran est une réalité géographique qui ne peut être ni ignorée ni contournée, et les Arabes - en terme ethnique - ne peuvent traiter avec les Perses qu'en tant qu'ethnie. La oumma [l'ensemble de la communauté musulmane mondiale] n'a pas d'autre choix que de traiter avec toutes ses composantes. Israël reste l'ennemi, et la oumma n'a pas d'autre ennemi. Nous devons traiter avec les autres dans une perspective intellectuelle et stratégique.
Asharq Al-Awsat : Quelle est la position du Hamas sur le film amateur qui insulte le prophète, que la paix soit sur lui ? Quelle est votre position sur l'assassinat de l'ambassadeur US en Libye, dont on a dit qu'il venait en représailles à ce film ?
Abu-Marzuq : Nous condamnons avec force et nous dénonçons la production et la diffusion du film "Innocence des Musulmans" aux États-Unis, qui insulte l'islam et le prophète Muhammad, que la paix soit sur lui. Nous considérons que c'est une attaque à nos images saintes et à nos symboles, et une insulte à notre religion. J'appelle l'administration US à demander des comptes au producteur de ce film, et j'appelle l'Organisation de la Conférence islamique (OCI) et la Ligue arabe à adopter une position ferme et dure contre ce film et à poursuivre devant les tribunaux ceux qui ont produit et financé ce film, parce qu'il porte atteinte à l'humanité dans son ensemble en insultant le prophète, que la paix soit sur lui. Cependant, et simultanément, nous condamnons l'assassinat de l'ambassadeur des États-Unis et de plusieurs employés de l'ambassade des États-Unis à Benghazi parce qu'ils étaient sous notre protection, et l'Islam interdit les attaques sur les ambassadeurs et ceux qui sont nos invités et sous notre protection.
Asharq Al-Awsat : Le problème des réfugiés palestiniens qui fuient la Syrie et qui essaient de revenir en Palestine a-t-il été résolu ?
Abu-Marzuq : Nous avons assuré l'entrée de nombreux Palestiniens qui avaient fui la Syrie pour la Bande de Gaza via l’Égypte. Un nombre limité est resté en Égypte pour des raisons diverses, les études par exemple. Ils pourraient rester au Caire pour une durée d'un an, puis nous mettrons tout en œuvre pour assurer leur entrée dans la Bande de Gaza.
Asharq Al-Awsat : Pour quelles raisons l'éminent responsable du Hamas Mahmoud al-Zahhar est-il en visite en Iran ?
Abu-Marzuq : La visite du docteur al-Zahhar à Téhéran et sa rencontre avec les dirigeants iraniens entrent dans le cadre des discussions sur de nombreux points, et le Hamas lui a assigné ce rôle.
Asharq Al-Awsat : Quand auront lieu les élections au poste de chef du bureau politique du Hamas ?
Abu-Marzuq : Elles auront lieu bientôt, et chacun des membres du Conseil Shura [Hamas] a le droit de présenter sa candidature, ou celle de n'importe qui d'autre, à ce poste.
Asharq Al-Awsat : Vous avez récemment fait une déclaration sur les troubles qui ont lieu en Cisjordanie et la possibilité qu'ils puissent s'étendre à la Bande de Gaza. Que pensez-vous de la situation aujourd'hui ?
Abu-Marzuq : J'ai dit clairement que la situation en Cisjordanie , en terme d'injustice, ne doit pas être circonscrite à la dimension économique, car la Cisjordanie est sous occupation, et c'est la pire forme d'injustice. Les manifestations devraient avoir lieu contre l'occupation israélienne, en particulier parce que c'est elle la cause de la montée des prix, du manque de sécurité et de beaucoup d'autres problèmes. La situation dans la Bande de Gaza est différente car elle est sous siège. Les problèmes dans la Bande de Gaza sont différents de ceux de la Cisjordanie , et si les habitants de Gaza se révoltent, ce sera contre ceux qui les assiègent et non contre ceux qui les gouvernent, en particulier parce que ceux qui contrôlent les problèmes auxquels est confrontée la population de Gaza comme l'eau, l'électricité et les eaux usées sont les pays voisins, en plus de l’État ennemi qui fournissait directement à la Bande de Gaza l'électricité, le pétrole et le diésel. Toutefois, que l'on sache que nous pensons que les citoyens ont le droit de descendre dans les rues et d'exprimer leurs opinions ouvertement sur ce qui se passe dans l'arène politique.
Source : Asharq Al-Awsat
Traduction : MR pour ISM
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