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Palestine - 21 mai 2008
Par Nasser Lahham
Nasser Lahham est rédacteur en chef de Ma'an News.
La Conférence pour l'Investissement en Palestine s'est ouverte aujourd'hui, avec la participation de plus de 1.000 hommes d'affaire et investisseurs du monde entier, dont les Etats-Unis, l'Europe, les Etats arabes et Israël. Deux milliards de dollars de projets commerciaux seront proposés au cours des trois jours de réunion.
Même si "investissement" et "colonisation" sont contradictoires, l'investissement est nécessaire pour que la sécurité et la stabilité politique s'épanouissent. Il y a une possibilité pour un peuple sous occupation, c'est de créer une économie de résistance.
Dans la Bande de Gaza, depuis que Sharon, ses colonies et son armée se soient retirés, aucune autorité n'a été en mesure de construire une serre sans que les bulldozers israéliens ne la rase.
La Palestine est un pays occupé, avec une économie occupée. En tant que tel, les affaires, en Palestine, sont confrontées à de nombreux défis :
1) Selon l'Accord de Paris signé entre Israël et l'Organisation de Libération de la Palestine en 1993, l'Autorité Palestinienne ne peut importer des marchandises que par les ports, les carrefours et les aéroports israéliens. Le commerce palestinien doit payer des taxes et frais de douane israéliens, ce qui augmente artificiellement le prix des marchandises et des services dans les territoires occupés au même niveau qu'en Israël. De plus, l'économie israélienne est soutenue par un système de prestations sociales grâce auquel même un Israélien "pauvre" touche au moins 7.000 shekels (1.330€) par mois, plus que le salaire mensuel d'un ministre du gouvernement palestinien.
2) Si un homme d'affaires soudanais veut vendre des pastèques aux palestiniens, elles devront passer par le port israélien d'Ashdod, où les taxes et frais de douane israéliens seront ajoutés au prix. Du coup, le prix des pastèques sur le marché palestinien sera plus élevé que sur le marché israélien.
3) Les hommes d'affaires arabes feront leur possible pour aider les Palestiniens et l'investissement local. Mais à moins d'annuler la convention de Paris, ce ne sera pas aisé.
4) Alors que des commerces de taille moyenne ou petite peuvent survivre à l'occupation, des projets plus importants ne le peuvent pas. Nous devrions porter plus d'attention aux projets agricoles et industriels de petite et moyenne échelle.
5) La plupart des Palestiniens dépendent de l'agriculture ; cependant, les Israéliens tentent de détruire ce secteur, pour transformer la société palestinienne en une société de consommateurs.
6) L'investissement le plus important à faire en Palestine, c'est une injection de liberté, et nous demandons aux investisseurs arabes et étrangers de nous aider à gagner notre liberté économique et politique.
Source : Maan News
Traduction : MR pour ISM
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Nasser Lahham
21 mai 2008