Gaza - 11 janvier 2009

L'opération israélienne Plomb Durci cherche une fin

Par Nasser Lahham

Nasser Lahham est le rédacteur en chef de Ma'an au Bureau de Béthléem.

Il y a presque un consensus parmi les analystes politiques et militaires israéliens sur la nécessité d'arrêter la guerre à Gaza. Ils exigent que les politiciens se satisfassent du changement qui a eu lieu dans Gaza, et ils cherchent à confier le problème aux diplomates qui pourront dès lors, récolter leurs propres résultats de la situation.

Olmert, qui ne veut pas se présenter aux prochaines élections et donc ne tient pas compte de l'opinion publique comme la ministre des Affaires Etrangères Tzipi Livni ou le ministre de la Défense Ehud Barak, serait satisfait de la mort d'environ 400 combattants du Hamas et de la destruction totale des infrastructures du Hamas.

Plusieurs commentateurs éminents ont dit que si Israël ne s'arrête pas maintenant, il doit s'engager à réoccuper totalement la Bande de Gaza.

L'équipe éditoriale du Ha'aretz a appelé samedi le gouvernement israélien à arrêter immédiatement l'opération et a dit que « les désaccords de vues à l'intérieur du Cabinet sont permis et même sains, l'histoire nous apprend que plus longtemps nous attendrons, plus nous serons embourbés dans la boue de Gaza exactement comme c'est arrivé au Liban ». La possibilité de continuer à atteindre de réels gains militaires par un effort militaire étendu selon le rapport, est une « possibilité rare ».

Des proches d'Olmert, cependant, ont indiqué que les résultats dépendent de la guerre psychologique et du problème du temps.

Pendant qu'Olmert pourrait réduire ses pertes à Gaza quand il sent que le temps est venu, le ministre de la Défense Ehud Barak cherche à sortir avec éclat, et pas simplement à se retirer de la zone.

Le même éditorial d' Ha'aretz a dit que Barak avait exigé que l'armée commence la troisième phase mais le cabinet a refusé sa requête préférant continuer avec les batailles actuelles à leur niveau actuel.

Ce sont de mauvaises nouvelles, disent les éditorialistes du Ha'aretz, que Barak, Livni et Olmert ne soient pas d'accord sur comment finir ou raccourcir la guerre.

Pour leur part, les analystes militaires arabes ont travaillé à donner du sens à la confusion israélienne sur la guerre. Ils semblent préférer appeler la violence de Gaza une « guerre d'information » plutôt que l'une des batailles où celui qui sait le plus le plus vite et peut donner sa propre version sortira vainqueur.

Pour ajouter à la confusion, un commentateur israélien a prédit que la fameuse « troisième phase » de l'opération de Gaza ne consisterait pas en batailles de rues, comme beaucoup le prédisent, mais plutôt une bataille qui capitalisera sur l'équipement et l'expertise militaire israéliens. Il a indiqué que les troupes n'entreraient pas dans les villes ou les camps de réfugiés mais tireraient plutôt sur ces zones à distance.

Le même commentateur a noté qu'il y avait une « quatrième phase » prévue mais secrète pour l'opération de Gaza, qui consistera en « deux ans d'entraînements intensifs » parmi les rangs de l'armée israélienne.

Source : Maannews

Traduction : MM pour ISM