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Palestine -

Jour de la terre : en Palestine occupée, exister c'est résister

Par

Le 4 août 2011, Haj Ibrahim Atallah a fermé les yeux pour la dernière fois. Il avait plus de 100 ans, et d'après ce qu'on m'a dit, il a fermé les yeux contre sa volonté, parce qu'il avait encore tant de combats à mener, tant à rendre à la terre qui avait tant donné à lui et à sa famille. Haj Atallah venait d'un petit village de la région de Bethléem appelé Khirbet Ish-Sheikh Zakariya, connu localement sous le nom de Beit Iskarya, probablement pour le différencier de Zakariya, non loin de là, qui avait subi un nettoyage ethnique en 1948. Beit Iskarya est situé au milieu du bloc colonial sioniste illégale Gush Etzion, qui comprend 22 colonies sionistes illégales et des avant-postes construits sur 70.000 dunums (70km²) de terre palestinienne volée.

Jour de la terre : en Palestine occupée, exister c'est résister

Le village palestinien est totalement assiégé par au moins 5 des colonies de Gush Etzion : Bat Ayin à l'ouest, Rosh Tzurim au nord, Neve Daniel au nord-est, Elazar à l'est et Alon Shvut au sud-est. Ces colonies étranglent le village, volent sa terre et celle des autres villages palestiniens et les dévorent lentement. Elles divisent en deux la terre de Beit Iskarya et la seule route qui relie le village au monde extérieur traverse ce bloc colonial sioniste où les habitants de Beit Isrkarya, en particulier les écoliers sur le chemin de l'école, sont souvent attaqués et battus par les colons sionistes. Mais malgré toutes les attaques et les menaces continuelles, Haj Atallah est resté sur sa terre, inébranlable : il l'a plantée, s'en est occupée et contre toute attente, il l'a maintenue verte. Il a appris à ses enfants que rien n'est plus précieux que la terre elle-même, et il a refusé toutes les tentations offertes par l'entité sioniste pour qu'il vende sa terre ou même en abandonne un iota. Il a refusé de leur permettre de créer un autre zone sans Palestinien au cœur de la Palestine.

Légende palestinienne, symbole de la ténacité et de la résistance, exemple que le sionisme peut et sera vaincu, Haj Atallah était né en 1910, il a vécu toute sa vie sur sa terre, il a juré que jamais il ne la quitterait et qu'elle serait le lieu de son dernier repos. 5 communautés palestiniennes, dont Beit Iskarya, vivaient et prospéraient dans ce secteur, qui est un des plus fertiles de Palestine et célèbre pour ses vignes, figuiers, abricotiers, pommiers et amandiers. Le domaine appartenait aux villageois, ils en vivaient et elle avait toujours été généreuse avec eux. Beit Iskarya, avec ses 900 ha, était connu pour ses produits agricoles vendus à Jérusalem, Bethléem et Hébron. Dans un entretien, Haj Atallah se souvenait combien la terre était toujours verte et que toutes sortes de fruits et légumes y poussaient. En grandissant, il a vu comment les colonies sionistes ont changé le paysage, comment elles l'ont détruit.

Dans les années 1940, lorsqu'avec l'aide du Mandat britannique les sionistes ont commencé leurs plans de colonisation de la Palestine, les bases de Gush Etzion ont été posées dans la région. D'abord la colonie sioniste Kfar Etzion, construite en 1943, suivie de Mishu’at Yitzhaq en 1945, Ein Tzurim en 1946, Revadim en 1947, et l'ensemble du projet colonial bâti sur la terre palestinienne fut appelé Gush Etzion, le bloc Etzion. En 1948, les terroristes sionistes de la Haganah et du Stern ont occupé toute la zone, tué et expulsé beaucoup de Palestiniens. indigènes. Les révolutionnaires palestiniens, avec les combattants arabes qui refusaient d'obéir aux ordres de repli de leurs généraux, ont combattu les usurpateurs sionistes et les ont forcé à quitter la région. Après 6 mois d'expulsion forcée, les Palestiniens indigènes sont revenus dans leurs villages.

En 1967, après qu'Israël ait occupé le reste de la Palestine, des démolitions massives eurent lieu autour de Beit Iskarya, des maisons, des écoles et des mosquées furent détruites. Les habitants des localités palestiniennes furent expulsés de leurs maisons, et sur les plus de 1000 personnes qui habitaient Beit Iskarya avant 1967, seules 50 restèrent : Haj Atallah et sa famille. L'entité sioniste confisqua les terres de Beit Iskarya et des villages environnants. Lentement, des colonies et des avant-postes de toutes tailles commencèrent à apparaître et à s'étendre pour former plus tard Gush Etzion. Le plan était de judaïser la totalité de la région et de la transformer en zone sans Palestinien. Sur les 80 hectares que possédait Haj Atallah, les sionistes ne lui en ont laissé que 7,5 et ont volé le reste. Des champs ont été rasés et des vignes entières lourdes de raisins mûrs ont été détruites.

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Beit Iskarya


Mais malgré la terreur et le harcèlement des colons sionistes et de l'armée d'occupation, Haj Atallah n'en a pas démordu : lui et ses enfants resteraient dans leur village pour protéger leur terre. Au fil des ans, on lui a offert de grosses sommes d'argent, des maisons, de la terre dans d'autres parties de Cisjordanie occupée, et même la citoyenneté israélienne, juste pour l'obliger à quitter sa terre, mais il a tout refusé. Dans un entretien, Haj Atallah se souvenait comment, après l'occupation de 1967, "Malgré l'atmosphère de terreur qui a accompagné la guerre, le déplacement de la population, la démolition des maisons et des écoles, j'ai décidé de rester coûte que coûte. Deux semaines après l'occupation, des soldats israéliens sont venus surveiller le secteur et m'ont dit que si je ne partais pas, ils démoliraient les maisons sur moi et sur ma famille, disant que ma présence constituait une menace dans cette zone considérée comme d'une importance vitale pour l'armée israélienne. Je les ai combattus par tous les moyens possible." (1) Dans les années 1970, il a été convoqué au bureau de Moshe Dayan à Tel Aviv. Dayan, qui était à l'époque ministre de la "Défense" de l'entité sioniste, a proposé à Haj Atallah beaucoup d'argent (on lui a offert une fois plus de 2 millions de dollars US), de nouvelles maisons et toute la terre qu'il voulait en échange de celle de Beit Iskarya, parce que "l'armée israélienne en a besoin." Haj Ibrahim a refusé et sa réponse fut chaque fois la même : "Nous n'échangerons pas un pouce de notre terre pour tout l'argent du monde." (2) Après cette rencontre, le terrorisme et le harcèlement des colons de sont amplifiés et n'ont pas cessé depuis : souvent les villageois sont attaqués quand ils travaillent dans leurs champs, leurs récoltes sont incendiées et leurs arbres déracinés. Quelquefois, ils lâchent même des chiens sur les villageois. "Les colons qui nous encerclent de tous les côtés viennent jusque chez nous et jettent des pierres sur nous et nos maisons. Ils utilisent aussi d'autres méthodes, ils volent nos affaires, nos poulets, nos chèvres et détruisent nos cultures." (3) Haj Atallah et sa famille n'ont pas seulement enduré le terrorisme et le harcèlement des colons sionistes, mais aussi celui de l'armée d'occupation israélienne. Lui et ses enfants ont été détenus plusieurs fois par les soldats, et lorsqu'on leur a donné le choix entre l'emprisonnement et la vente de leur terre, ils ont toujours choisi l'emprisonnement.

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Pour obliger la famille de Haj Atallah à quitter sa maison ancestrale, les forces de l'occupation israélienne ont interdit toute construction à Betit Iskarya. Au cours des 40 dernières années, et pendant que les colonies sionistes illégales prospéraient et se développaient sur la terre volée aux Palestiniens, les plus de 600 résidents de Beit Iskarya n'ont pas eu de permis pour construire de nouvelles maisons et des installations sur leur propre terre. Sur les environ 65 maisons et structures de Beit Iskarya, 5 maisons en pierre ont été construites avant 1967, et 85 ont été bâties après 1967 en utilisant de la boue et des briques et des toits de tôle, pour éviter la démolition. Ces maisons, qui sont plus des abris que des maisons (photo ci-dessus), sont néanmoins menacées de démolition. De plus, il y a une école de 2 pièces, une petite clinique et une petite mosquée. En 2005, 29 maisons et autres structures construites après 1967 ont reçu des ordres de démolition, dont 6 ont été rasées en 2008, bien que leurs propriétaires avaient les documents prouvant qu'ils étaient propriétaires de la terre depuis plus de 400 ans. 4 autres ordres de démolition ont été distribués en 2010. Une maison abritant 10 personnes a été démolie en 2011, sous le regard des sionistes en fête. Plus récemment, ce fut le tour de 10 autres maisons et de la petite école de recevoir des ordres de démolition. Et pendant que les maisons de Beit Israrya étaient détruites, une tour mobile a été érigée en plein milieu du village ; malgré les plaintes des villageois, les sionistes ont refusé de l'enlever. Les forces de l'occupation israélienne ont aussi démoli le minaret de la mosquée, pas une mais trois fois, et ont interdit le athan (l'appel à la prière) parce qu'il dérange les colonisateurs sionistes européens racistes. Mais Haj Atallah, pour défier la colonisation sioniste de sa terre, appelait à la prière avec un haut-parleur. Sa voix défiait les colonisateurs et résonnait dans les collines et les vallées de ses ancêtres. Et chaque fois, les forces israélienne d'occupation venaient chercher le haut-parleur, et ne le trouvaient jamais. Haj Atallah a continué à chanter le athan jusqu'à sa mort. Dans un entretien, il dit : "Nous vivons dans une lutte permanente avec eux. Ils nous assiègent de partout et volent notre terre, ils nous laissent avec 5ha sur 80. Ils nous coupent l'électricité et l'eau, et après une longue bataille juridique, nous avons pu ramener ces services dans le village. Lorsque nous avons construit une mosquée, ils ont démoli le minaret et ont interdit l'appel à la prière au prétexte qu'il les dérangeait. Ils ont brûlé nos cultures et détruit notre terre, ils ont lâché des cochons sauvages et des chiens sur nos maisons, pourtant, nous restons déterminés sur notre terre jusqu'à la mort." (4)

Aujourd'hui, les plus de 600 habitants palestiniens de Beit Iskarya continuent de défier le terrorisme et le harcèlement sans fin des colons sionistes et de leur armée d'occupation. Confrontés au vol de terre, aux démolitions de maisons, aux attaques des colons, ils refusent de se laisser intimider ou d'être expulsés de leur terre. Des caméras installées par l'armée d'occupation israélienne autour du village les surveillent 24h/24, les assiègent, les emprisonnent dans leurs propres maisons. Néanmoins, le village vit toujours sur sa terre, vit toujours de sa terre, travaille toujours sa terre avec amour.

Pour l'entité sioniste, Gush Etzion est considéré comme un des principaux blocs de colonie et fait partie du soi-disant "Grand Jérusalem" : une Jérusalem judaïsée où il n'y a pas de place pour les Palestiniens indigènes. Quand on entre à Gush Etzion, on peut voir les maisons coloniales, avec leur structure typique, répandues partout comme une maladie qui ronge la terre de l'intérieur et la détruit lentement. Ces cellules cancéreuses se disséminent des deux côtés de la route et occupent tous les sommets des collines, détruisant la beauté du paysage palestinien. Ici, les Palestiniens indigènes n'ont aucune place, ils n'existent pas pour les colonisateurs étrangers, ils sont gommés des histoires inventées et des dictionnaires de la mentalité sioniste ; les sionistes ont rebaptisé le secteur avec des noms juifs et falsifié son histoire, falsifié les noms des collines, des sources, des champs, des vallées, des roches et même des arbres. Ici, dans ce monde inventé, la langue du peuple indigène n'existe pas, il n'existe pas : les panneaux routiers ne sont qu'en hébreu et en anglais, et on ne voit que des voitures aux plaques jaunes israéliennes. A l'exception de quelques vieilles maisons palestiniennes en pierre, toute la zone est colonisée. Mais si vous continuez votre route, vous verrez au loin une série de maisons, un petit village qui ne cadre pas avec l'image artificielle et inventée que les sionistes voulaient créer là. C'est la vue de ce village, si naturel dans ce paysage, qui m'a fait reconnaître Beit Iskarya. Aucun panneau ne l'indique, mais sa fermeté et son défi sont tous les signes dont on a besoin. Et c'est lorsque vous arrivez à Beit Iskarya que vous comprenez le sens de la détermination, de la résistance.

Pour étendre l'illégale Gush Etzion, les colonisateurs sionistes ont au fil des ans volé la terre dont Haj Atallah avait hérité de ses ancêtres, et il ne reste maintenant que 3 ha à sa famille. Et même ces 3 ha sont une épine dans le pied des colonisateurs, parce que Haj Atallah et sa famille sont restés inflexibles au beau milieu de ce projet sioniste, refusant de partir, et empêchant ainsi la judaïsation totale de la région. Haj Atallah a refusé d'accepter le vol de sa terre et il s'est battu. Il a combattu les usurpateurs devant les tribunaux sionistes. Et finalement, après plus de 40 ans de lutte, Haj Ibrahim Atallah a vaincu l'entité sioniste. Début 2010, la haute cour israélienne a ordonné au gouvernement israélien de rendre les 73 ha à Haj Atallah. La vue des colonies détruisant la terre le blessait. Il voulait replanter les arbres qui avaient été déracinés, redonner à la terre sa couleur naturelle, lui redonner vie et liberté après tant d'années de captivité et de mort lente : "Je suis très heureux, cette décision me réjouit et j'espère ne pas mourir avant d'avoir à nouveau cultivé la terre." (5)

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La tombe de Haj Ibrahim Atallah


Le 4 août 2011, Haj Ibrahim Atallah a fermé les yeux pour la dernière fois, involontairement car il avait encore tant à faire. Il avait dit une fois à un des officiers des forces d'occupation qui essayait de le convaincre de vendre sa terre : "Je le jure, même si vous faites venir vos bulldozers et que vous nous enterrez vivants, nous ne quitterons jamais notre terre." (6) Aujourd'hui, il continue de vivre dans sa terre, il en fait partie et il continue de la protéger. Aujourd'hui, Haj Atallah défie l'occupation, défie la mort et reste déterminé dans sa terre. Avant de mourir, il a creusé sa propre tombe dans sa terre, au cœur de sa terre, en face des collines où il courait quand il était enfant, surplombant les vallées où il a travaillé toute sa vie. Avec son corps, il voulait empêcher les colonisateurs sionistes de voler ce qui reste de son village, alors il a creusé sa tombe de ses propres mains et a demandé à être enterré dans sa terre, pour ne jamais la quitter, et pour empêcher les sionistes de la prendre après sa mort. Il voulait la protéger dans sa mort comme il le fit pendant sa vie. Et Haj Atallah repose aujourd'hui là, dans cette tombe, dans cette terre, parmi les collines et les vallées. Il continue de veiller sur elle et de la protéger. Il est toujours une épine dans le pied des colonisateurs qui voulaient l'expulser. Aujourd'hui, Haj Atallah et la terre qu'il aimait tant sont unis, ils ne font qu'un à jamais.

Haj Atallah est un symbole de la résistance et de la détermination palestiniennes contre la colonisation sioniste, contre le vol de la terre, contre le nettoyage ethnique de la Palestine. Avec ses enfants et ses petits-enfants, il s'est battu pour protéger la terre. Il s'est tenu debout devant le terrorisme sioniste et a refusé les tentations sionistes. Il a refusé chaque fois de signer les actes de vente, de la vendre aux occupants, il a refusé de trahir la Palestine. Il est resté inébranlable, il a été menacé, ses enfants ont été battus, mais rien n'a entamé sa détermination. Tous les jours, il allait dans ses champs, il les travaillait, il défiait la terreur, les menaces, le harcèlement, tous les jours. Ils détruisaient, il reconstruisait. Ils déracinaient et incendiaient, il replantait. Ils volaient, il leur résistait. En 2000 à Camp David, des négociateurs israéliens ont dit qu'ils voulaient garder Gush Etzion dans un "accord d'échange de terre". Un négociateur de l'Autorité palestinienne a déclaré que l'AP était d'accord pour abandonner la terre sur laquelle est construite Gush Etzion. Ce responsable de l'AP est revenu sur sa déclaration, du moins officiellement, parce que la lutte et la fermeté de Haj Atallah embarrassaient l'AP et exposaient ses slogans vides sur la "libération".

Avant sa mort, Haj Atallah a raconté comment ces dirigeants étaient venus avec des équipes de cameramen à Beit Iskarya, avaient parlé de résistance et de détermination devant les caméras, de libération de la Palestine devant les caméras, mais en coulisses, ils ont vendu la terre à l'occupant. Lorsqu'il est mort, contre son gré, et qu'il a fermé les yeux pour la dernière fois, beaucoup ont assisté à ses funérailles. "Des gens sont venus de partout, mais pas un seul représentant de l'AP n'était là," m'a dit son fils. "Même certains colons, ses ennemis, les colonisateurs qu'il a combattus toute sa vie, sont venus exprimer leur respect. Ils ont dit que malgré leur 'conflit' avec Haj Atallah, ils éprouvaient un grand respect pour l'homme qui protégeait tant sa terre, qui était si tenace." La présence de Haj Atallah, sa vie et son combat gênaient ceux qui voulaient voler la terre, nettoyer ethniquement la Palestine. Sa présence, sa vie et son combat gênaient ceux qui voulaient vendre et trahir la terre, et chacun de ses souffles, chacun des jours qu'il a vécus les gênaient, parce qu'ils les révélaient. Et même dans sa mort, il les a mis à jour, il a mis à jour leur trahison. Pour lui, la terre était sa vie et résister aux colonisateurs était exister, contrairement à ceux pour qui la terre est un business, une monnaie d'échange, un ticket pour des comptes bancaires suisses et des permis VIP accordés par l'occupation. Il n'a rien attendu de l'AP, ni de la communauté internationale, ni des organisations pour les droits de l'homme, ni des militants conditionnels pour l'aider à protéger sa terre. Il l'a protégée avec sa famille et n'a attendu l'aide de personne. Haj Atallah n'a pas attendu que les responsables de l'AP viennent jusqu'à son humble maison et déclarent que la terre était libérée, la terre pour laquelle il s'est battu si longtemps pendant qu'ils signaient concessions sur concessions. Il n'a pas attendu les leaders en herbe et les révolutionnaires "new age" qui venaient se faire photographier devant sa maison et sa terre, et se servaient de sa lutte comme tremplin pour leur commerce du militantisme. Il n'a pas attendu les caméras ni les réseaux sociaux pour devenir un héros, pas plus qu'il ne se considérait lui-même comme un héros. Il se considérait comme un des dizaines de milliers de Palestiniens, ceux qui aiment la terre, ceux qui s'en occupent jour après jour, ceux qui défient tous les jours les colonisateurs sionistes et cultivent leur terre, ceux qui y demeurent déterminés, inébranlables en Palestine. Sa lutte était sincère, elle était pour la Palestine, pas pour une célébrité éphémère ni pour une récompense ou un titre. Il n'attendait rien de personne. Il est resté ferme, il a refusé d'être expulsé, il a refusé de légitimer la colonisation sioniste de sa patrie, il a refusé de trahir la terre, il a refusé de trahir la Palestine.



Notes de lecture :
[1] alrawwyablogspot.com
[2] http://www.arabvolunteering.org/corner/191506-1-post.html">http://www.arabvolunteering.org/corner/191506-1-post.html
[3] http://tinyurl.com/72y8q7n
[4] http://tinyurl.com/bljgloq
[5] http://www.safa.ps/ara/print.php?seid=56058
[6] http://www.arabvolunteering.org/corner/191506-1-post.html

Sources :
www.poica.org
www.paltoday.ps

Voir d'autres photos prises par Reham Alelsi à Beit Iskarya sur l'article original.

Source : A Voice from Palestine

Traduction : MR pour ISM

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