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Qalqilia - 18 décembre 2003
Par PENGON
PENGON/Campagne Anti-Apartheid contre le Mur
Le Maire d’Arab Ramadin, Hassan Shaour, a déclaré que : “Dans de nombreux cas, les étudiants, qui sont presque tous des gosses, doivent souvent attendre 2 ou 3 heures avant que les soldats de l’Occupation ouvrent la porte : nous devons maintenant choisir de : soit les laisser souffrir, soit les enlever de l’école."
Etudiants traversant la porte du Mur d’Arab Ramadin pour aller à leur école à Habla -
Photo : PENGON/Campagne Anti-Apartheid contre le Mur
La municipalité et les habitants du village d’Arab Ramadin ont lancé un appel, cette semaine, à la solidarité internationale et à un soutien contre l’intensification des mesures de l’Occupation qui a pour but de les chasser de leurs terres.
La communauté, au sud de la ville de Qalqiliya, est enfermée dans une enclave avec la colonie israélienne Alfe Menashe et va être de facto annexée derrière le Mur de l’Apartheid.
L’achèvement du Mur et la ghettoisation d’Arab Ramadin transforme une communauté de bergers en travailleurs exploités pour les zones industrielles de la colonie israélienne, étant incapables de subvenir à leurs besoins.
Tous les habitants, des bergers aux étudiants, font face, chaque jour, à l’emprisonnement puisqu’ils sont, logiquement,incapables de passer la porte du Mur.
L’élevage des moutons est la principale source de revenus pour la majorité des 40 familles d’Arab Ramadin, avec une population totale de 260 personnes.
Le Mur les a effectivement séparé des terres où paissaient 1 500 moutons. De plus, les habitants sont incapables d’apporter du fourrage aux moutons puique l’Occupation militaire interdit la traversée de véhicules des personnes sans permis. La majorité des familles n’ont pas les moyens d’acheter des anes ou des tracteurs comme véhicules alternatifs pour transporter les marchandises ou vendre leurs produits à l’extérieur du village en raison de leur totale isolation.
Arab Ramadin n’a pas d’écoles dans le village : 46 étudiants vont à Habla, 6 vont en enseignement supérieur dans la ville de Qalqiliya ainsi que 2 universitaires.
Avant le Mur de l’Apartheid, Habla se trouvait à 2,5 kms de marche à travers les collines. Depuis, le tracé du Mur les oblige à marcher pendant 5 kms où ils doivent également attendre l’ouverture de l’une des portes du Mur.
La porte pour les étudiants est ouverte 2 fois par jour, mais rarement ouverte à des heures habituelles et prévisibles.
Le Maire d’Arab Ramadin, Hassan Shaour, a déclaré que : “Dans de nombreux cas, les étudiants, qui sont presque tous des gosses, doivent souvent attendre 2 ou 3 heures avant que les soldats de l’Occupation ouvrent la porte : nous devons maintenant choisir de : soit les laisser souffrir, soit les enlever de l’école."
Mr. Shaour a dévoilé la captivité de son village en parlant de l’expérience de sa fille aux portes : "Nous vivons en totale isolation, personne ne vient nous rendre visite. Ma fille qui est mariée et vit à Hébron, est venue pour nous rendre visite le 2ème jour de l’Aid (fêtes qui ont eu lieu fin novembre). Ils l’ont arrêtée au checkpoint du Mur et ne l’ont pas laissée entrer. Elle m’a appelée pour que je vienne et j’ai commencé à négocier avec les soldats quand ils ont demandé son permis. Malheureusement, je n’ai pas le permis même si elle est née à Arab Ramadin. Ainsi, elle n’a pas pu voir sa famille et a été obligée de rentrer à Hébron. "
La ghettoisation d’Arab Ramadin par le Mur amenuise, jour après jour, la capacité des habitants à vivre sur leurs terres. Alors que les bergers sont incapables d’aller vendre leurs produits ou de surveiller leurs moutons, beaucoup sont obligés de vendre leurs moutons et de chercher un emploi dans la zone industrielle d’Alfe Menashe.
Comme travailleur-esclave de la colonie qui a volé leur terre, l’exploitation et l’humiliation peuvent être suffisantes pour expulser quelqu’un de sa terre.
La ghettoisation d’Arab Ramadin par le Mur de l’Apartheid assure cette expulsion qui se produit plus vite que toutes les autres options qui sont écrasées par l’Occupation.
Source : http://stopthewall.org
Traduction : MG
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Le Mur
PENGON
18 décembre 2003