Fermer

S'inscrire à la mailing list ISM-France

Recevez par email les titres des derniers articles publiés sur ISM-France.

Votre adresse courriel

Fermer

Envoyer cet article

Votre adresse courriel
Envoyer l'article à
Votre message
Je profite de l'occasion pour m'abonner à la newsletter ISM France.
ISM France - Archives 2001-2021

Imprimer cet article Envoyer cet article
Article lu 1879 fois

Israël -

La bulle de Genève - Ilan Pappe fait la préhistoire des dernières propositions

Par

> lmomarseille@wanadoo.fr

Paru dans The London Review of Books (mensuel britannique) Vol.26/N°1 du jeudi 8 janvier 2004 Ilan Pappé enseigne les sciences politiques à l'Université de Haïfa. Il est doyen de l'Institut Emile Touma pour les Etudes Palestiniennes.

Bien que nous vivions à l'ère des couvertures médiatiques intensives et intrusives, les téléspectateurs israéliens ont eu la chance insigne d'un rush sur les réunions qui ont abouti à l'accord de Genève ! Le clip qu'il nous a été donné de voir, en novembre dernier, montrait un groupe d'écrivains et de peaceniks israéliens bien connus, invectivant un groupe de Palestiniens pas aussi connus et plutôt résignés.

Des officiels de l'Autorité palestinienne, pour la plupart. Abba Eban a dit, un jour, que les Palestiniens ne manquent jamais une occasion de rater l'occasion. C'était là, plus ou moins, ce que nos Israéliens répétaient à qui mieux mieux. « C'est votre dernière chance », disaient-ils aux Palestiniens. L'offre était censée la meilleure et la plus généreuse que les Israéliens eussent jamais faite…


Scène familière. Air connu. Les différents récits produits par les acteurs principaux des accords d'Oslo montrent que c'est déjà le même genre de discours qui prévalut durant leur négociation. Des fuites échappées du sommet de Camp David, tenu en 2000, faisaient état d'échanges similaires entre Clinton, Barak et Arafat. En réalité, le ton et l'attitude israéliens n'ont pratiquement jamais changé, depuis l'époque où l'exaspération britannique aboutit à ce que la question palestinienne soit transférée aux Nations unies, à la fin de la Seconde guerre mondiale…


L'Onu était une très jeune organisation, inexpérimentée, à l'époque, et les gens qui furent recrutés afin de trouver une solution au conflit ne savaient ni par où commencer, ni comment faire…
L'Agence juive se fit une joie de remplir le vide, exploitant le désarroi et la passivité des Palestiniens. Jusqu'au bout.


En mai 1947, l'Agence proposa un plan, très complet, avec cartes et tout et tout, au Comité Spécial de l'ONU pour la Palestine (UN Special Committee on Palestine - UNSCOP], proposant la création d'un Etat juif s'étendant sur 80 % de la Palestine - ce qui correspond, grosso modo, à la superficie de l'Etat actuel d'Israël proprement dit (sans les T.O.).

En novembre 1947, le Comité réduisit la superficie de l'Etat juif à 55 % de la Palestine, et il transforma son plan en la résolution 181 de l'Assemblée générale. Le rejet de cette résolution par la Palestine ne surprit personne : les Palestiniens étaient résolument opposés au partage (de leur pays) depuis 1918.

En revanche, son adoption par les sioniste était courue d'avance et, aux yeux des policiers internationaux, cela suffisait amplement à fournir la base d'une paix en Terre Sainte !… Mais le fait d'imposer la volonté d'un camp à l'autre risquait peu d'amener à une réconciliation, et la résolution 181 déclencha la violence sur une échelle sans précédent dans toute l'histoire de la Palestine moderne.


Les Palestiniens n'étant pas satisfaits de l'idée sioniste du partage, le temps était venu de l'action unilatérale. La direction sioniste reprit sa carte de mai 1947, qui montrait clairement quelles parties de la Palestine étaient convoitées pour l'établissement du futur Etat juif.

Le problème, c'était que sur les 80 % du territoire ainsi taillés, les juifs ne représentaient qu'une minorité (de 40 %) de la population (660 000 juifs, contre 1 million de Palestiniens). Mais les dirigeants du Yishuv avaient négligé cette difficulté, lors de l'émergence du projet sioniste en Palestine.

La solution, pensaient-ils, résidait dans le transfert (par la force armée) de la population indigène, afin qu'un Etat exclusivement juif puisse être créé.

Le 10 mars 1948, la direction sioniste adopta l'infâme Plan Dalet, qui aboutit au nettoyage ethnique des régions considérées constituer le futur Etat juif en Palestine.

La Palestine n'a pas été « partagée ». Non. Elle a été détruite. Et la majorité de sa population a été expulsée. Tels furent les événements qui allumèrent le conflit qui n'a jamais cessé depuis lors. L'OLP a émergé à la fin des années 1950, incarnation de la lutte des Palestiniens pour leur retour, la reconstruction et la restitution de leur patrie. Mais les réfugiés ont été royalement ignorés par la communauté internationale et les pouvoirs arabes en place dans la région du Moyen-Orient. Seul Nasser sembla adopter leur cause, forçant la Ligue arabe à exprimer sa préoccupation pour leur sort. Comme l'ont illustré les manœuvres pitoyables de juin 1967, ce fut très loin de suffire.

En juin 1967, c'est l'ensemble de la Palestine qui devint Israël. La nouvelle réalité géopolitique exigeait un processus de paix d'un genre nouveau. Tout d'abord, l'Onu prit l'initiative. Mais elle fut vite supplantée par les « faiseurs de paix » américains. Les premiers architectes de la Pax Americana avaient des idées bien à eux, mais ils furent éconduits sans égards par les Israéliens, et n'aboutirent à rien. Les bons offices des Américains ne furent qu'une doublure de ceux des Israéliens, lesquels se fondaient sur trois principes : l'épuration ethnique de 1948 n'était pas un problème ; les négociations ne concerneraient l'avenir que des seules zones occupées par Israël en 1967 (à savoir : la Cisjordanie et la bande de Gaza) et, enfin, le sort de la minorité palestinienne en Israël devait être exclu de tout règlement global. Cela signifiait que 80 % de la Palestine et 50 % des Palestiniens (excusez du peu !) devaient être tenus en dehors du processus de négociation ! La formule fut adoptée, inconditionnellement, par les Etats-Unis, et elle fut vendue au reste du monde, en tant que « meilleure offre possible »…

Durant un temps - jusqu'en 1977 - les Israéliens insistèrent sur une autre condition préalable. Ils voulaient se partager la Cisjordanie avec le royaume hashémite de Jordanie. (On appelait ça l' « option jordanienne » ; elle fut reprise par l'administration Reagan dans son propre plan de paix.) Le Likoud ayant accédé au pouvoir, en 1977, l'option jordanienne passa à la trappe : le nouveau gouvernement de droite n'était pas intéressé par un quelconque accord ni même par un simple compromis. Mais l'option jordanienne fut remise au goût du jour à l'époque du gouvernement d'union nationale, qui régna entre 1984 et 1987, jusqu'à ce que les Jordaniens finissent par se rendre compte que le gouvernement israélien ne leur remettrait jamais la totalité de la Cisjordanie - même pas à eux…

L'occupation israélienne continua, sans problème, en l'absence d'un processus de paix digne de ce nom. Depuis les débuts de l'occupation - soit, très longtemps avant les premiers attentats suicides - il y eut des démolitions de maisons, des tueries de civils innocents, des expulsions, des bouclages de territoire et un harcèlement généralisé.

Les années 1950 et 1960 connurent une expansion d'un mouvement de colonisation exponentiel, qui entraîna non seulement des expropriations foncières, mais aussi de plus en plus de brutalités. Les Palestiniens répliquèrent au moyen d'une forme radicale d'islam politique, qui, à la fin de la deuxième décennie d'occupation, atteignit le niveau d'une force avec laquelle il fallait compter. Cet islam radical était plus audacieux, dans sa résistance à l'occupation, qu'aucun des mouvements qui l'avaient précédé. Mais il était tout aussi dur vis-à-vis des mouvements concurrents, et de la population palestinienne, d'une manière générale.

Aucun des mouvements de la résistance, pas plus que le gouvernement Likoud, avant eux, ne montra le moindre intérêt pour une quelconque initiative diplomatique en vue de la résolution du conflit. La frustration monta, dans les territoires occupés, jusqu'à ce que, en décembre 1987, la population se révoltât contre l'occupant.

Le moment venu, cette violence prit fin, et une nouvelle période de meccano de la paix commença, très ressemblante à celles qui l'avaient précédée. Du côté israélien, l'équipe fut élargie, incluant des universitaires aussi bien que des hommes politiques. Une fois encore, il s'agissait d'un effort israélien désireux de conquérir l'approbation américaine. Une fois encore, les Américains essayèrent de suggérer quelques idées de leur cru : le processus de Madrid, en 1991, s'inscrivait dans une tentative américaine de justifier la première guerre du Golfe. Il y eut des idées avec lesquelles les Palestiniens pouvaient, éventuellement, être d'accord. Mais ce fut un processus très long et laborieux. Sur ces entrefaites, une nouvelle initiative israélienne prenait forme…

Cette initiative comportait un élément inédit. Pour la première fois, les Israéliens s'étaient mis en quête de partenaires palestiniens intéressés à une paix bien dans leur style (à l'israélienne), en Palestine. Et ils visaient haut : la direction de l'OLP à Tunis. Rien que ça ! Ses membres furent circonvenus et séduits par une promesse israélienne, contenue dans l'Article 5, Paragraphe 3 de l'accord d'Oslo, selon laquelle, après cinq années au service des besoins de sécurité d'Israël, les principales revendications palestiniennes seraient mises sur la table des négociations, en vue d'un accord définitif.

Dans l'intervalle, les Palestiniens pourraient jouer à l'indépendance. On leur offrait l'opportunité de créer une Autorité palestinienne, ornée des symboles (des symboles, seulement…) de la souveraineté. Et cette Autorité n'aurait aucun problème, aussi longtemps qu'elle sévirait d'une poigne de fer contre tout mouvement de résistance contre l'occupation israélienne. A cet effet, l'Autorité palestinienne recruta pas moins de cinq services secrets, qui ajoutèrent leurs exactions et leurs violations à l'encontre des droits humains et civiques des Palestiniens à celles des l'occupant.

La quasi autonomie de la Palestine ne pouvait pas grand-chose contre l'occupation. Dans certaines régions, celle-ci était imposée directement. Dans d'autres, elle l'était indirectement. De plus en plus de colons juifs arrivèrent, et le harcèlement des Palestiniens continua - partout. L'opposition palestinienne ayant commencé à avoir recours à des représailles prenant la forme d'attentats suicides, les Israéliens enrichirent leur répertoire de punitions collectives, d'une manière telle que le soutien de la population palestinienne aux kamikazes se mit à croître, semaine après semaine.


Six ans après la signature d'Oslo, le « camp de la paix » accéda, une fois de plus, au pouvoir en Israël, avec, à sa tête, Ehud Barak. Un an après, il était confronté à la défaite électorale, à cause de ses ambitions exagérées dans presque tous les domaines. La paix avec les Palestiniens : voilà quelle semblait être l'unique planche de salut. Les Palestiniens attendirent de la promesse qu'on leur avait faite à Oslo qu'elle représente la base de nouvelles négociations. Ils avaient bien vu qu'ils avaient dû attendre cinq ans : le temps était venu de débattre du problème de Jérusalem, du sort des réfugiés et de l'avenir des colonies.
Les Israéliens, là encore, préparèrent la tactique, en mobilisant encore de nouveaux universitaires et experts « professionnels ».

La direction palestinienne, divisée, était incapable de fournir des contre-propositions sans aide extérieure, et elle rechercha avis et conseils dans des officines aussi improbables que l'Adam Smith Institute de Londres ! Pas étonnant, à ce compte-là, si, seul, le projet israélien était déposé sur la table des négociations à Camp David, à l'été 2000 !

Avalisé par les Américains, il proposait un retrait de la plus grande partie de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, laissant environ 15 % de la superficie de la Palestine historique aux Palestiniens, sous la forme de cantons isolés, zébrés d'autoroutes, entourés de colonies, de camps militaires et de murailles.


Pas de capitale à Jérusalem, pas de solution au problème des réfugiés. Et prise en dérision totale des concepts de souveraineté et d'indépendance palestiniennes… Même le fragile Arafat, qui semblait jusqu'alors assez satisfait d'avoir obtenir la Salata (les pots de vin), mais qui n'avait jamais exercé la Sulta (le pouvoir réel), ne pouvait se résoudre à signer un document qui tournait en ridicule absolument toutes les demandes palestiniennes…

Aussitôt, on le portraitura en fauteur de guerre.


Des manifestants non armés montrèrent leur désarroi, à l'automne 2000, et l'armée israélienne les abattit sans pitié. La réponse palestinienne ne tarda pas à arriver : la résistance se militarisa. Après trois ans de seconde Intifada, l'effort de paix reprit, une fois encore. La même formule fut, pour la énième fois, remise sur le tapis : il s'agissait, toujours en encore, d'une initiative israélienne visant la satisfaction de des seules opinion et exigences israéliennes. Initiative déguisée sous les atours d'un honnête courtage des Américains.


Ce furent, en réalité, trois initiatives qui apparurent, au cours de l'année 2003. La première avait d'ores et déjà emporté l'adhésion américaine : la feuille de route. Au bout de cette route, 10 % de la Palestine se retrouverait divisée entre deux énormes camps de prisonniers : l'un, à Gaza ; et l'autre en Cisjordanie . Sans aucune solution au problème des réfugiés et un contrôle israélien total sur Jérusalem. Les initiateurs de la feuille de route recherchent encore un agent de circulation palestinien en chef. Après avoir perdu Mahmoud Abbas, ils placent leurs espoirs en Ahmad Qurei.


La seconde initiative est la proposition Ayalon-Nusseibeh. Elle est fondée sur un retrait total d'Israël des territoires occupés (à l'exception du grand Jérusalem, qui occupe tout de même un tiers de la Cisjordanie ), en échange de l'engagement des Palestiniens à abandonner le droit au retour des réfugiés. Je soupçonne Sari Nusseibeh, président de l'université Al-Quds et ancien représentant de l'Autorité palestinienne à Jérusalem, de réitérer sa tentative de la première Intifada, lorsqu'il avait suggéré une annexion de jure des territoires occupés à Israël, afin de montrer aux Israéliens qu'Israël ne pouvait inclure la Cisjordanie et la bande de Gaza à l'intérieur de ses frontières tout en restant un Etat juif et démocratique. Aujourd'hui, il espère faire la démonstration de la mauvaise volonté d'Israël à démanteler les colonies.

Le plan Ayalon-Nusseibeh a échoué, jusqu'ici, à impressionner les Israéliens, mais il a en revanche gravement déprimé les communautés de Palestiniens réfugiés, et je me demande si cela en valait la peine. Ami Ayalon chef du Shin Bet (services secrets israéliens) de 1996 à 2000, vit dans l'ancien village (palestinien) d'Ijzim, d'où la population autochtone a été entièrement chassée en 1948.


Et voilà qu'aujourd'hui, nous avons la bulle de Genève : production impressionnante. Tant par le document en lui-même qu'en raison de la cérémonie hollywoodienne qui en a entouré la promulgation. Cette bulle ne s'inscrira probablement jamais dans la réalité, mais cela vaut néanmoins la peine d'y jeter un coup d'œil. Ses traits fondamentaux ont été décrits par David Grossman dans l'introduction qu'il a écrite pour la version en hébreu.


Pour la première fois, il y a reconnaissance pleine et entière, par les Palestiniens, du droit du peuple juif à un Etat - Israël - et la reconnaissance de Jérusalem pour capitale de cet Etat. Le document propose des solutions pratiques et détaillées au problème des réfugiés. On le sait, il s'agit du problème qui a, jusqu'ici, entraîné l'échec de tous les projets précédents. On y trouve aussi la promesse que la majorité des juifs vivant au-delà de la Ligne Verte resteront là où ils vivent actuellement, tout en devenant des citoyens de l'Etat d'Israël. Il y a, aussi, l'engagement des Palestiniens à démilitariser l'Etat palestinien et à n'autoriser aucune armée étrangère à y stationner.


Ce qui frappe, toutefois, non seulement dans cette préface, mais dans le document pris dans son ensemble, c'est le fait que, tandis que le droit au retour des réfugiés est considéré comme un obstacle qu'il convient d'écarter si l'on veut aboutir à la réconciliation et à la paix, la judaïté d'Israël - c'est-à-dire : le caractère juif de l'Etat d'Israël du départ + celui des blocs de colonisations dans les territoires occupés + celui du grand Jérusalem - en revanche, n'en représente absolument pas un… Au contraire, ce qui est requis, dans cette logique, c'est la reconnaissance, par les Palestiniens, du grand Israël nouvelle manière.

Et qu'offre-t-on aux Palestiniens, afin de les encourager à reconnaître l'Etat bâti sur la terre d'où ils ont été nettoyés ethniquement en 1948 et celle qui leur a été volée en 1967 ?

Quelle est cette offre généreuse que les peaceniks israéliens ont si bruyamment exhorté leurs correspondants dans la campagne médiatique de Genève à ne pas oublier ?

Un mini-Etat, bâti sur 15 % de la superficie de ce qui fut la Palestine, avec une « capitale » - non pas à, mais à côté de - Jérusalem, et pas d'armée ! A y regarder de plus près, l'autorité et le pouvoir inhérents à cet « Etat » n'ont pas grand-chose à voir avec la notion d'indépendance que l'on trouve généralement dans la réalité mondiale, voire même dans les manuels de science politique.


Bien plus grave, encore, le projet de Genève laisserait les réfugiés palestiniens dans l'exil. Les passages en caractères minuscules, à la fin, disent que les réfugiés palestiniens pourraient choisir soit de rentrer dans ce qu'il reste de leur ancien pays, soit rester dans leurs camps. Comme ils choisiront probablement d'attendre que la communauté internationale satisfasse à son engagement de rendre possible leur retour inconditionnel sous l'empire de la résolution 194, ils resteront des réfugiés. Pendant ce temps-là, leurs compatriotes, en Israël, continueront à être des citoyens de seconde catégorie, sur les 85 % restants de la Palestine.

Il n'y a donc aucune reconnaissance de la cause de ce conflit : l'épuration ethnique de 1948. Il n'y a aucun processus de vérité et de réconciliation qui rende Israël redevable de ce qu'il a fait, tant en 1948 que depuis. Dans ces conditions, ni les Palestiniens, ni le monde arabe ne pourront se permettre d'admettre l'existence d'un Etat juif.

Au cours d'une célébration à Tel Aviv, les architectes de l'accord de Genève ont repassé en boucle une chanson populaire intitulée : « Et Tel Aviv s'appellera Genève ».

Mais Tel Aviv, ce n'est pas Genève : Tel Aviv a été construite sur les ruines de six villages palestiniens détruits en 1948.

Et Tel Aviv ne doit pas non plus devenir Genève : Tel Aviv doit aspirer à devenir Alexandrie, ou Beyrouth, afin que les juifs qui ont envahi le monde arabe par la force puissent au moins faire montre d'une certaine volonté à s'intégrer au Moyen-Orient, plutôt que persister à y représenter un corps étranger aliéné. (18 décembre 2003)


Article paru dans le point d’information Palestine n° 233 du 12 mars 2004 diffusé par La Maison d’Orient
Pour s’y abonner, envoyez un mail à : lmomarseille@wanadoo.fr

Faire un don

Afin d'assurer sa mission d'information, ISM-France fait appel à votre soutien.

Oui ! Je soutiens ISM-France.


Contacter ISM France

contact@ism-france.org

Suivre ISM France

S'abonner à ISMFRANCE sur Twitter RSS

Avertissement

L'ISM a pour vocation la diffusion d'informations relatives aux événements du Proche Orient. Les auteurs du site travaillent à la plus grande objectivité et au respect des opinions de chacun, soucieux de corriger les erreurs qui leur seraient signalées.

Les opinions exprimées dans les articles n'engagent que la responsabilité de leur auteur et/ou de leur traducteur. En aucun cas l'ISM ne saurait être tenu responsable des propos tenus dans les analyses, témoignages et messages postés par des tierces personnes.

D'autre part, beaucoup d'informations émanant de sources externes, ou faisant lien vers des sites dont il n'a pas la gestion, l'ISM n'assume aucunement la responsabilité quant à l'information contenue dans ces sites.

A lire également...
Même lieu

Israël

Même sujet

Initiatives de Paix

Même auteur

Ilan Pappé

Même date

12 mars 2004