Palestine - 17 avril 2004

Le 17 avril, Journée des Prisonniers Palestiniens

Par IMEMC

En cette troisième année de la deuxième Intifada, environ 28 000 Palestiniens ont été arrêtés par Israel depuis septembre 2000 selon des organisations des droits de l'homme.
Israel maintient toujours près de 6000 prisonniers dans environ 21 prisons, centres d'interrogation et camps de détention. Les prisonniers qui ont été libérés lors de l'échange réalisé récemment par le Hezbollah, ont été immédiatement remplacés par un nombre encore plus important de Palestiniens lors de plusieurs raids d'arrestation dans différentes parties de la Cisjordanie.

En cette troisième année de la deuxième Intifada, environ 28 000 Palestiniens ont été arrêtés par Israël depuis septembre 2000 selon des organisations des droits de l'homme.

Le 17 avril de chaque année marque la Journée des Prisonniers Palestiniens. Ce jour-là, les Palestiniens de toutes les régions palestiniennes consacrent leurs actions et leur efforts à montrer leur solidarité avec les prisonniers politiques dans les prisons israéliennes.

Les organisations travaillant au soutien des prisonniers et les groupes de droits de l'homme organisent des campagnes de solidarité avec les prisonniers et effectuent des visites aux familles des prisonniers. D'autres organisent des campagnes pour essayer de faire pression sur Israël afin de libérer les prisonniers palestiniens qui ont été arrêtés pour leurs actions contre l’occupation israélienne.

Les prisonniers palestiniens enfermés dans les prisons israéliennes vivent dans de terribles conditions. Les articles de la 4ème Convention de Genève concernnt les prisonniers politiques sont violées quotidiennement par Israël.

Israël est le seul pays au monde dont les Lois autorisent la torture pour obtenir les confessions des prisonniers. Les enquêteurs israéliens violent parfois la loi israélienne elle-même en interrogeant les prisonniers palestiniens.

A l’exception de quelques dizaines, la plupart des prisonniers sont accusés d’appartenir à des organisations "illégale", en fournissant de l’aide à une organisation "hostile", ou en participant aux heurts avec l’armée en lançant des pierres. Tous les mouvements politiques et de libération palestiniens sont considérés par la loi israélienne comme "illégaux" et "hostiles".

La vie dans les prisons israéliennes est très humiliante. Un compte quotidien, répété trois à quatre fois par jour, est effectué dans la plus grande humiliation.

Les prisonniers sont invités à s’asseoir sur le sol, qu’il fasse froid ou chaud, et les soldats fortement armés rejoignent la police militaire qui appelle les prisonniers par des numéros au lieu d'utiliser leurs noms.

On y existe seulement en tant que numéro. Le problème se produit si un des prisonniers oublie son numéro. Même s’il est le dernier à être compté, le compte doit recommencer.

La qualité et la quantité de nourriture fournie ne correspondent pas aux normes de base des caractéristiques internationalement reconnues. De nombreux prisonniers plaisantent à ce sujet en disant : "qu’ils sont au régime", bien que cela soit pénible.



Le mauvais traitement médical est un autre problème qui a déjà fait mourir plusieurs prisonniers en prison. Il y a plusieurs prisonniers qui souffrent de maladies chroniques dont le cancer et qui ne reçoivent pas de traitement médical approprié. En pratique, ceux-là "sont condamnés à mort" sans jugement.

Une étude effectuée par la Ssociété des Prisonniers Palestiniens indique qu'il y a 1200 prisonniers palestiniens dans la prison de triste notoriété d'Al-Naqab, dont 400 sont des prisonniers administratifs. 350 ont moins de 18 ans et 800 sont condamnés de 1 à 10 ans de prison.

Le camp de detention d’ Al-Naqab, connu en Hébreu sous le nom de "Ketzi'ot" est situé au cœur du Désert du Negev, et les prisonniers y vivent sous des tentes. Ils souffrent donc d'un climat difficile où la poussière, les tempêtes de sable et le froid extrême et/ou la chaleur extrême font partie de la vie quotidienne.

L'étude montre que beaucoup de prisonniers souffrent de mauvais état de santé, certains ont des blessures sérieuses, et certains sont même paralysés. En outre, l'étude montre que la plupart des prisonniers ont été blessés pendant leurs arrestations effectuées dans leurs maisons et lors des interrogatoires, en particulier dans les camps de détention d’Huwara, de Salem, et d’Etzion.


Selon cette étude, 60% des prisonniers de la prison d’ Al-Naqab n’ont pas reçu la visite de leurs familles depuis plus d’un an et demi et ce, pour « des raisons de sécurité ». Les efforts de la Croix Rouge pour faciliter les visites des familles sont restées vaines à ce jour.

Israël maintient toujours près de 6000 prisonniers dans environ 21 prisons, centres d'interrogation et camps de détention. Les prisonniers qui ont été libérés lors de l'échange réalisé récemment par le Hezbollah, ont été immédiatement remplacés par un nombre encore plus important de Palestiniens lors de plusieurs raids d'arrestation dans différentes parties de la Cisjordanie .

Par conséquent, parler de la libération de prisonniers palestiniens par Israël est juste une illusion avec un fort niveau de déception dans lequel les gens ne devraient pas tomber.


Parmi les prisonniers, il y a deux avocats Palestiniens, membres du Conseil Législatif palestinien, Marwan Barghouti et Hussam Khader, qui sont en prison depuis près de 2 ans sans jugement.

En cette journée des prisonniers palestiniens, les organisations des droits de l'homme devraient se mobiliser pour libérer tous les prisonniers politiques palestiniens, et laisser les pères et les mères revenir vers leurs enfants, les fils et les filles vers leurs parents, leurs familles, leurs amis et la société.

Une telle démarche donnerait au processus de paix en mauvais état une poussée et un soutien qui pourrait le faire revivre légèrement.

Récemment les USA ont donné à Israël un feu vert pour mettre tous les Palestiniens de Cisjordanie , près de 2,5 millions de Dollards, dans une grande prison représentant 45% de la Cisjordanie de même que 1,5 millions de Palestiniens à Gaza sont emprisonnés dans 60% de la bande de Gaza.


Toute tentative de condamner cela par le Conseil de sécurité de l'ONU échouera parce qu'il y aura un VETO américain qui a toujours été le gardien pour qu'Israël fasse ce qu'il veut contre les Palestiniens, les droit de l'homme et le Droit International.

Source : www.imemc.org/

Traduction : MG pour ISM-France