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Grande Bretagne - 17 novembre 2008
Par Donald Macintyre
Les dispenses de droit de douane aux produits israéliens appliquées selon l’accord commercial avec Israël ne devraient pas s'appliquer aux marchandises provenant des colonies. Mais les responsables britanniques pensent que des produits fabriqués ou cultivés dans des colonies – que le Royaume-Uni considère comme illégales au regard du droit international – pourraient encore bénéficier de dérogations.
David Miliband, le ministre des Affaires Etrangères, est mêlé à une dispute diplomatique avec Israël suite aux tentatives de la Grande-Bretagne de restreindre les importations européennes des colonies juives de Cisjordanie .
Les échanges sont survenus après que quatre militants palestiniens aient été tués dans une frappe aérienne israélienne contre la bande de Gaza alors qu’ils tiraient des obus de mortier en Israël. L'un a atterri dans la cour d'une maison au sud de la ville frontalière de Sderot, blessant un Israélien.
Le ministre israélien des Affaires Etrangères, Tzipi Livni, et le Premier Ministre sortant, Ehud Olmert, ont profité de réunions avec M. Miliband pour se plaindre de ce qu'un responsable israélien avait précédemment décrit comme une demande "ennuyeuse" de la part du gouvernement britannique pour un durcissement des importations de l'Union Européenne
Une note interne distribuée aux 27 Etats membres de l'Union Européenne suggère que parmi les mesures "visant à freiner la construction de colonies", ils devraient suivre l'exemple de la Grande-Bretagne en appliquant des contrôles plus approfondis pour voir si des marchandises provenant des colonies entraient "illégalement" dans l'Union Européenne sans payer les droits de douane .
Un porte-parole de M. Miliband a déclaré qu'il y avait eu un "échange de point de vues très clair" sur le sujet avec M. Olmert, en ajoutant que le ministre des Affaires Etrangères avait clairement indiqué que le gouvernement "n'essayait pas de changer les règles du jeu, mais de donner une suite convenable à des remarques qui lui avaient été faites à propos du système ".
Les dispenses de droit de douane aux produits israéliens appliquées selon l’accord commercial avec Israël ne devraient pas s'appliquer aux marchandises provenant des colonies. Mais les responsables britanniques pensent que des produits fabriqués ou cultivés dans des colonies – que le Royaume-Uni considère comme illégales au regard du droit international – pourraient encore bénéficier de dérogations.
Par ailleurs, la Grande-Bretagne essaie d'ouvrir un débat au sein de l'UE sur l'étiquetage. Le gouvernement a fait l’objet d’une pression d’organisations non gouvernementales pour éviter que des marchandises soient indiquées comme provenant de "Cisjordanie" d'une façon qui pourrait amener les consommateurs à croire qu’elles sont d’origine palestinienne.
Un responsable israélien a déclaré que le présent accord - qui prévoit que le lieu d'origine soit désigné par un code barre – avait coupé le noeud gordien d'un long différend entre Israël et l’Union Européenne quand il a été négocié par M. Olmert à l’époque où il était Secrétaire au Commerce d’Israël. Les tentatives de rouvrir le sujet avaient une dimension «politique», a-t’il dit.
Mme Livni aurait également dit clairement qu'Israël était absolument opposé à un étiquetage des marchandises plus détaillé. Un accord sur des mesures prises contre les marchandises produites dans les colonies pourrait être illégal en vertu de la législation israélienne et serait "politiquement insoutenable», a ajouté le fonctionnaire.
Source : http://www.independent.co.uk
Traduction : MG pour ISM
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