Envoyer cet article
Gaza - 21 mai 2004
Par Sam Bahour
Chers amis
Voici un papier publié par le quotidien anglais Guardian. Il s'agit des deux enfants palestiniens dont j'ai parlé il y a quelques jours et dont j'ai envoyé les photos les montrant allongés à la morgue.
Les Israéliens ont amélioré manipulation des faits comme ils ont excellé a mené un génocide sous le regard de l'opinion publique. Un abonné m'a envoyé les définitions précises suivantes après avoir lu le dernier article d que le Dr. Dahan et moi avons écrit.. J'attire votre attention sur les points 1, 2, et 3 du chapitre Génocide, tous les points, excepté le 7 du chapitre crimes contre l'humanité et tous les points du chapitre Crimes de guerre
"Chers amis
Voici un papier publié par le quotidien anglais Guardian. Il s'agit des deux enfants palestiniens dont j'ai parlé il y a quelques jours et dont j'ai envoyé les photos les montrant allongés à la morgue.
Les Israéliens ont amélioré manipulation des faits comme ils ont excellé a mené un génocide sous le regard de l'opinion publique. Un abonné m'a envoyé les définitions précises suivantes après avoir lu le dernier article d que le Dr. Dahan et moi avons écrit.. J'attire votre attention sur les points 1, 2, et 3 du chapitre Génocide, tous les points, excepté le 7 du chapitre crimes contre l'humanité et tous les points du chapitre Crimes de guerre"
Sam Bajour
GENOCIDE
Il y a génocide quand l'un des cinq actes suivants est commis "dans l'intention de détruire tout ou partie d'un groupe national, ethnique, racial ou religieux.
Ces cinq actes sont :
1) Tuer des membres de ce groupe
2) Causer de sérieux dommages physiques ou mental aux membre de ce groupe
3) Infliger délibérément des conditions de vie calculées pour détruire physiquement ce groupe
4) Imposer des mesures pour empêcher les naissances à l¹intérieur du groupe
5) Transférer de force les enfants d¹un groupe dans un autre
S'ajoutant au génocide, le tribunal a autorité pour punir les conspirations en vue de commettre un génocide, l¹incitation directe et publique à commettre un génocide, les tentatives de génocide et la complicité dans génocide.
CRIMES CONTRE L¹HUMANITE
Il y a crimes contre l'humanité quand l¹un des neufs crimes dirigés contre les civils au cours d¹un conflit armé est commis :
1) Meurtre
2) Extermination
3) Esclavage
4) Déportation
5) Emprisonnement
6) Torture
7) Viol
8) Persécution politique, raciale, et religieuse
9) « Autres actes inhumains »
CRIMES DE GUERRE
Les crimes de guerre, ou « violations des lois ou des règles de la guerre » incluent sans que ce soit limitatif :
1) l¹utilisation d¹armes empoisonnées ou d¹armes calculées pour causer des souffrances non nécessaires
2) destruction gratuite des cités, villes, ou villages ou dévastation non justifiée par les nécessités militaires
3) Attaque ou bombardement de villes, villages habitations ou de bâtiments non défendus
4) Saisie, destruction, ou destruction délibérée de monuments historiques, de travaux d¹art et scientifiques, ou d'institutions religieuses, charitables, scolaires ou des institutions des arts et des sciences.
5) Pillage de la propriété publique ou privée
Ce qui suit est l¹article du Guardian sur ces pauvres frère et soeur
Les médecins palestiniens désespèrent devant l¹augmentation du nombre d’enfants tués par les snipers militaires.
Tandis que le carnage se poursuit à Rafah, les blessures par balles contredisent la ligne adoptée par les officiel israéliens sur les tueries d¹adolescents.
Chris McGreal à Rafah
Jeudi 20 mai 2004
The Guardian
Le minuscule trou enterré sous les épais cheveux noirs d¹Asma Mughayar juste au dessus de son oreille droite, est une illusion selon l¹armée israélienne.
De même l¹insistance de sa famille à affirmer qu¹Asma, 16 ans et son jeune frère Ahmed, ont tous les deux été touchés à la tête par un soldat israélien alors qu¹ils nourrissaient leurs pigeons et ramassaient le linge sur le toit de leur maison au camp de réfugiés de Rafah.
Mais leurs cadavres racontent autre chose de même que le corps d¹autres enfants amenés à l¹hôpital de Rafah et les morgues improvisées avant même le carnage d¹hier où les chars israéliens et les hélicoptères ont tiré sur des manifestations pacifiques de Palestiniens du camp tuant dix manifestants, selon les auxiliaire médicaux palestiniens.
Israël conteste le récit de la famille Mughayar :à savoir que les soldats aient tiré sur les enfants jeudi. Quelques heures après leur mort, les officiels israéliens ont accusé les palestiniens et ont déclaré aux journalistes qu¹Asma et Ahmed avaient été tué dans un "accident du travail», un euphémisme pour les artificiers qui se font sauter ou par les combattants palestiniens qui ont posé des mines dans la rue.
«Une enquête préliminaire indique qu¹ils ont été tués par une bombe qui devait être lancée contre des soldats. Elle avait été installée à l¹extérieur d¹un bâtiment par des palestiniens visant un véhicule israélien. C¹est probablement ce qui est arrivé » a déclaré hier un porte-parole de l¹armée
Le Dr. Ali Moussa, directeur de l¹hôpital de Rafah, est tout aussi furieux contre cette déclaration qu¹il l¹est contre l¹affirmation d¹Israël selon qui presque la presque totalité des vingt personnes tuées, voire plus, durant la prise par l¹armée du district de Tel al-Sultan dans le camp de réfugiés de Rafah étaient des hommes armés
« Ce sont des menteurs, des menteurs, des menteurs parce que ces enfants ont des blessures par balles dans la tête. Il n¹y a là-dessus aucun doute » dit-il.
Le Dr Ahmed Abu Nkaria qui a prononcé la mort des enfants, insiste pour démontrer comment ils ont été tués. Il retire le corps d¹Asma de la chambre froide de la morgue et soulève les cheveux de l¹adolescente pour montrer le trou par lequel la balle est entrée au-dessus de l¹oreille et a fait une blessure plus importante en ressortant au-dessus de l¹autre.
« La propagande israélienne veut qu¹ils aient été tués dans un accident du travail. Voilà le type de mensonges qu¹ils racontent tout le temps » dit-il. « Ils disent que tous les morts sont des combattants. Ils disent qu¹ils n¹ont pas voulu tuer les enfants mais un quart des morts du premier jour de fusillade sont des enfants. La preuve est ici, à la morgue. Est-ce que cette petite fille a l¹air d¹avoir été explosée par une bombe ? »
Le corps d¹Asma repose à la morgue de l¹hôpital sans avoir été enterrée comme les autres morts de Tel al-Sultan parce que ses parents sont enfermés dans leurs maison pris au piège du couvre-feu. Le cadavre de son frère de 13 ans est à une envolée d¹ici, dans la chambre froide d¹une entreprise israélienne d¹horticulture.
Petit garçon
Ahmed repose avec 14 autres corps. Certains sont enveloppés dans des drapeaux du Hamas, du Jihad islamique et des Brigades des Martyrs al-Aqsa mais Ahmed est seulement enveloppé dans le drap blanc qui l¹enroulait dans l¹ambulance. C¹était un petit garçon qu¹on ne risquait pas de prendre pour un homme.
Le Dr Nkaria retourne l¹enfant et fait voir un minuscule trou dans son front juste au dessus de sa frange. On voit un trou plus important à l¹arrière de la tête, là où la balle est ressortie. Ni Asma ni Ahmed ne montrent quelqu'autre signe de blessures, en particulier, celles qu¹on attendrait d¹une explosion, comme des stigmates d¹ éclats d¹obus sur le corps, des brûlures ou des mutilations.
« C¹est ce que les Iisraéliens déclarent être un « accident de travail » dit le Dr. Nkaria
Il désigne le cadavre d¹un autre jeune dans la chambre froide.. "Voilà Ibrahim Alqun. Il a 14 ans. Il a été touché à l¹arrière de la tête. La balle est ressortie par l’oe¦il droit », dit-il. Le visage de l¹enfant est affreusement défiguré par la blessure.
Les corps d¹enfants n'ont pas cessé de s¹entasser à la morgue hier.
Saber Abu Libda, 13 ans, a été tué par des soldats israéliens alors qu'elle était sortie de chez elle à Tel al-Sultan, le matin, pour aller chercher de l¹eau pour sa famille.
Le doigt du Dr. Nkaria montre un petit trou dans le dos du petit enfant qui masque les dégâts faits à son c¦ur quand la balle l¹a traversé.
« Personne ne peut dire que cet enfant était un combattant. Regardez sa taille et regardez où ils ont tiré dans le dos, il ne venait attaquer personne » dit le médecin.
Saber franchissait la porte pour sortir avec son frère Yousef, 16 ans. Lui aussi a été touché ; pour l'instant il est vivant mais avec des blessures critiques à la poitrine.
Un troisième frère, Ayub, est sorti en courant au secours de ses jeunes frère et soeurs et a aussi été touché net par les snipers.
"Mes frères n¹étaient sortis que pour aller chercher de l¹eau » dit Ayub.
"Nous avons entendu les coups de feu et je suis allé à leur secours. Ils étaient tous les deux allongés par terre et saignaient et j¹ai été touché au bras.
« Nous avons essayé de tirer Yousef dans la maison, mais nous n¹avons pas pu et il est resté là, à saigner pendant une demi heure jusqu¹à l¹arrivée d¹une ambulance ».
D¹autres enfants sont plus chanceux.
Ahmed Hussein douze ans regardait par la fenêtre jeudi après-midi à Tel al-Sultan. La balle d¹un sniper l¹a touché à l¹épaule. La balle a traversé un endroit charnu et touché la main de sa tante.
« J¹ai pensé que les Israéliens s¹étaient retirés. Je suis allé à la fenêtre pour voir. Je voulais sortir de la maison, et ils m¹ont tiré dessus » dit-il depuis son lit d¹hôpital
Afin d'assurer sa mission d'information, ISM-France fait appel à votre soutien.
L'ISM a pour vocation la diffusion d'informations relatives aux événements du Proche Orient. Les auteurs du site travaillent à la plus grande objectivité et au respect des opinions de chacun, soucieux de corriger les erreurs qui leur seraient signalées.
Les opinions exprimées dans les articles n'engagent que la responsabilité de leur auteur et/ou de leur traducteur. En aucun cas l'ISM ne saurait être tenu responsable des propos tenus dans les analyses, témoignages et messages postés par des tierces personnes.
D'autre part, beaucoup d'informations émanant de sources externes, ou faisant lien vers des sites dont il n'a pas la gestion, l'ISM n'assume aucunement la responsabilité quant à l'information contenue dans ces sites.
9 novembre 2021
Le fait d'être désigné comme "terroristes" par Israël illustre le bon travail des ONG en Palestine9 novembre 2021
L’Art de la guerre - Les nouvelles armes financières de l’Occident5 novembre 2021
Israa Jaabis : De victime à criminelle, du jour au lendemain3 novembre 2021
La normalisation est le dernier projet pour éradiquer la cause palestinienne1 novembre 2021
Kafr Qasem reste une plaie béante tandis que les Palestiniens continuent de résister à l'occupation30 octobre 2021
Voler et tuer en toute impunité ne suffit plus, il faut aussi le silence14 octobre 2021
Tsunami géopolitique à venir : fin de la colonie d’apartheid nommée ’’Israël’’12 octobre 2021
La présentation high-tech d'Israël à l'exposition de Dubaï cache la brutalité de l'occupation9 octobre 2021
Pourquoi le discours d'Abbas fait pâle figure en comparaison du fusil d'Arafat à l'ONU6 octobre 2021
Comment la propagande israélienne s'insinue dans votre divertissement quotidien sur Netflix : La déshumanisation et la désinformation de FaudaGaza
Enfants
Sam Bahour
21 mai 2004