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Palestine - 3 septembre 2009
Par Khaled Amayreh
Le régime israélien d’apartheid a libéré mercredi neuf membres à tendance islamique du Conseil Législatif, qui ont eu à souffrir d’une longue captivité dans les prisons et camps de détention israéliens.
Les prisonniers politiques libérés sont Khaled Suleiman, Khaled Yahya, et Ibrahim Dahbour de Jenin ; Riyadh Raddad de Tulkarm ; Imad Nofal de Qalqilya ; Nasser Abdul Jawwad de Salfit ; Yasser Mansour et Hasan al Burini de Naplouse ; et Muhammed Abu Juheisha de al-Khalil (Hébron).
Nasser Abdul Jawwad accueilli par sa famille, hier.
Ils sont arrivés au carrefour de Dahiriya, à l’ouest d’Hébron, au milieu d’une réception cordiale organisée par leurs amis, parents et collègues, ainsi que les gens ordinaires.
La région d’Hébron est considérée comme un bastion clé du Hamas en Cisjordanie .
Les prisonniers libérés regagneront leurs domiciles respectifs après le repas d’Iftar, au coucher du soleil, qui marque la fin de la journée de jeûne de Ramadan.
Avec la libération de ces otages, le nombre de membres pro-Hamas du Conseil Législatif croupissant toujours dans les geôles israéliennes s’élève à 23, dont 7 en « détention administrative ».
Les 16 autres députés purgent de lourdes condamnations décidées par les tribunaux militaires israéliens.
Les organisations pour les droits de l’homme décrivent ces tribunaux comme de simples chambres d’enregistrement aux mains des services secrets du Shin Beth au triste renom qui ne répondent pas aux plus élémentaires normes de justice.
En 2006, l’armée israélienne d’occupation a lancé des arrestations de masse de presque tous les députés islamiques en représailles à la capture d’un soldat israélien d’occupation par la branche militaire du Hamas lors d’une opération militaire dans la Bande de Gaza.
Israël avait espéré que l’enlèvement cruel des conseillers handicaperait le Hamas et forcerait le mouvement islamique de libération à libérer le soldat capturé, Gilaad Shalit.
Cependant, le Hamas n’a pas cédé à la persécution israélienne, et a exigé qu’Israël libère des centaines de prisonniers politiques et de la résistance palestiniens en échange de la liberté de Shalit.
L’Autorité Palestinienne dominée par le Fatah en Cisjordanie a profité de l’incarcération illégale et manifestement contraire à l’éthique par le régime israélien d’apartheid de plus de 50 membres islamiques du Conseil Législatif pour acter plusieurs lois et établir son propre gouvernement à Ramallah sans l’approbation du Conseil Législatif, exacerbant ainsi la scission entre le Fatah et le Hamas.
Le Hamas a à maintes reprises cherché à relancer le Conseil Législatif en proposant un système de représentation accréditée pour contourner les crises créées par les arrestations massives de conseillers pro-Hamas.
Le Fatah a rejeté l’idée avec véhémence.
La libération de neuf députés islamique mercredi peut raviver l’espoir d’une possible réactivation du Conseil Législatif.
Cependant, Mahmoud al-Ramahi, député pro-Hamas, a minimisé les projets à cet égard, disant que le problème auquel est confronté le Conseil Législatif est avant tout de nature politique, et non juridique.
Les détenus libérés ont passé en moyenne trois ans dans les prisons et camps de détention israéliens, en particulier dans le camp de concentration notoire du désert, connu sous le nom de Ketziot.
Aucune accusation n’a été portée contre les captifs, apparemment par manque de preuves, ce qui a finalement obligé le système judiciaire militaire israélien à concocter de vagues accusations comme « soutenir une organisation militante » et « prendre part à des élections sous la bannière d’un parti politique non reconnu par Israël. »
Tant Israël que l’administration Bush avaient approuvé les élections de 2006 en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, espérant que le Fatah les gagnerait.
Toutefois, lorsque le Hamas a remporté une victoire éclatante, récoltant 77 des 132 sièges du Conseil Législatif, Israël et le gouvernement US se sont mis en colère et ont décidé d’imposer des sanctions punitives draconiennes sur la Cisjordanie et la Bande de Gaza.
Des mesures très dures, dont un blocus simili-nazi sur la Bande de Gaza, ont poussé les 1,5 million d’habitants du territoire côtier au bord de la famine et d’un désastre économique.
Ce blocus manifestement cruel, qui ressemble en de nombreux aspects aux mesures nazies contre les Juifs du ghetto de Varsovie, a révélé également le deux-poids deux mesures scandaleux de l’attitude occidentale vis-à-vis de la démocratie.
Plusieurs autres députés islamiques libérés récemment des geôles sionistes ont été ré-arrêtés depuis, pour exercer davantage de pression sur le Hamas eu égard à la libération du soldat israélien Shalit.
Ces membres du Conseil Législatif ré-arrêtés sont Khaled Tafesh, de Bethléem et Azzam Salhab, Nezar Ramadan et Hatem Qafeesha d’al-Khalil.
Source : Palestine Info
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