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ISM France - Archives 2001-2021

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Gaza -

Reconstruction de Gaza

Par

> qumsi001@hotmail.com

La conférence des donateurs à Charm El Sheikh en Egypte destinée à "obtenir des financements pour la bande de Gaza, se révèle semblable à toutes les conférences précédentes : beaucoup d’énervement, d’écrans de fumée et de poses pour la photo.
Pour l'administration américaine, c’est un moyen de soutenir le gouvernement de Mahmoud Abbas (dont le mandat a pris fin le 9 Janvier dernier).

Reconstruction de Gaza


Les Etats-Unis ont "promis" 900 millions de dollars, mais 200 millions de dollars serviront à couvrir les déficits de l'administration de Mahmoud Abbas, 400 millions de dollars iront aux projets de Cisjordanie (dont une grande partie profitera à Israël), et les 300 millions de dollars restants seront destinés à la bande de Gaza mais pourraient bien ne jamais y arriver parce que les États-Unis refusent de traiter ou d'aider tout ce qui pourrait être associé au Hamas et le Hamas est le gouvernement de fait (et la plupart de la population) de la bande de Gaza.

L'Union Européenne tente de trouver un moyen de se racheter une bonne conscience après avoir soutenu une politique israélo-américaine qui a échoué (une politique qui cherche à contourner la démocratie et trouver des dirigeants complaisants ou faire pression sur eux pour qu’ils agissent selon leurs diktats).

Cet argent se retrouve également bloqué par le mantra "pas de discussion avec le Hamas" (qui ne fait que renforcer le Hamas et son idéologie fondamentaliste). Le Hamas a déclaré qu'il ne permettrait pas que cette aide accomplisse ce que les militaires israéliens ont échoué à obtenir par la force (l'assujettissement du peuple palestinien). L’argent promis va aussi se retrouver face à tellement de conditions qu’il ne risque guère d'entrer dans Gaza.

Mais même si tous ces problèmes étaient résolus, Israël continuera tout simplement son blocus de Gaza et empèchera l’entrée du matériel de reconstruction (un blocus qui n'est pas seulement un acte de guerre, mais un crime contre l'humanité).

Ban Ki-Moon, le Secrétaire Général des Nations Unies, a déclaré que les passages frontaliers avec la bande de Gaza devaient être rouverts pour permettre l’entrée de l'aide dans le territoire ravagé. La situation sur les passages frontaliers est intolérable. Les travailleurs humanitaires n'y ont pas accès. Les produits de première nécessité ne peuvent pas entrer, mais ni lui ni quelqu’un d'autre au cours de cette conférence n'a même pas fait allusion à une éventuelle pression sur Israël pour parvenir à les ouvrir.

Gaza reste un camp de concentration avec ses résidents qui préfèrent, comme tous les prisonniers, avoir des prisonniers à la position dure comme représentants.

Pendant ce temps, Israël envisage de construire plus de 73.000 logements dans des secteurs de la Cisjordanie occupée à l’extérieur de Jérusalem et des milliers d'autres dans Jérusalem occupée (en complément des démolitions de maisons palestiniennes et de la poursuite du nettoyage ethnique).

Les poses pour les photos, les discours et les "engagements" nous détournent donc de ce qui est réellement nécessaire pour parvenir à la paix : la pression sur l'occupant/colonisateur et sur l’occupé/colonisé.


Le monde extérieur doit dire à Israël de :

a) non seulement geler la colonisation mais rendre les terres à leurs propriétaires et retirer tous les colons de l’ensemble des zones occupées en 1967,

b) de payer pour les dégâts qu'il inflige à la bande de Gaza et respecter le droit international sur les dégâts causés par le Mur de l'apartheid qu’il construit,

c) d’accorder à tous les réfugiés Palestiniens le choix de retourner dans leurs maisons et sur leurs terres ou d’être indemnisés s'ils ont choisi de ne pas y revenir (et de les dédommager pour leur souffrance),

d) d’accorder le droit à l'autodétermination pour tous les Palestiniens (un référendum sur ce que nous voulons serait un bon début) et une pleine égalité des droits à tous les résidents, quelle que soit leur religion.

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