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Palestine - 14 septembre 2005
Par Stop The Wall
Il y a 23 ans, entre le 17 et le 19 septembre 1982, plus de 2000 Palestiniens étaient abominablement massacrés dans les camps de réfugiés de Sabra et Shatila sous les conseils d'Ariel Sharon.
Aujourd'hui le criminel de guerre est Premier Ministre d'Israel et sur l'invitation des Nations Unies, il prendra la parole lors de sa 60ème Assemblée Générale.
Il y recevra les applaudissements de la communauté internationale pour la dernière action de l'occupation; le "Désengagement" de Gaza.
Cette transformation miraculeuse de Saul en Paul est la nouvelle stratégie du Premier Ministre d'Israël, une fausse description de la "paix" reprise sans scrupule par les médias internationaux et les gouvernements du monde entier.
Contre cette invitation et en souvenir de Sabra et de Shatila, les Palestiniens se mobiliseront dans des manifestations populaires devant les bureaux de l'Onu et le Mur d'Apartheid à travers toute la Cisjordanie et Gaza.
Unis dans leur détermination pour résister aux massacres et aux expulsions continus de leur peuple, les Palestiniens continuent après la façade du désengagement, Ã lutter contre la colonisation, la confiscation et l'occupation continues de leur terre.
L'ONU est peut-être disposée à oublier les crimes de l'occupation, à éviter de mettre en application les innombrables résolutions et de regarder la réalité sur le terrain. Les Palestiniens ne le sont pas.
Ils comprennent l'agenda colonial et expansionniste derrière le "Désengagement".
A Gaza, malgré les célébrations de la résistance populaire qui a convaincu l'occupant de la nécessité du retrait, les Palestiniens sont bien conscients du fait que la Bande de Gaza demeure la plus grande prison à ciel ouvert du monde.
Les réfugiés de Gaza veulent mettre fin à leur existence dans des camps de réfugiés (avec ou sans les Forces de l'Occupation Israélienne pour les garder) et rentrer chez eux.
Au lieu de cela, le "Désengagement" vise à transformer la résistance à Gaza en des conflits inter Palestiniens, et à l'aide d'une énorme propagande, il garantit l'inattention du monde concernant la construction d'un mur d'Apartheid qui vole 47% de la Cisjordanie et mène au nettoyage ethnique des Palestiniens de leur capitale, Jérusalem.
Avec les médias mondiaux et les agences internationales telles que l'ONU, la comédie du désengagement s'accomplit sans un moment d'attention aux crimes brutaux perpétués par Israël.
Comme l'a déclaré le ministre de l'Occupation Livni : "Nous devons tirer profit de la situation exceptionnelle qui s'est présentée pour renforcer les blocs de colonies."
Sharon a commencé sa carrière de boucher en 1952 où, en tant que commandant de l'armée sioniste, il a surpervisé le massacre de 69 villageois à Qibya. Il porte la responsabilité du massacre de Sabra et Shatila et se pose comme le concepteur de la politique de colonisation et d'occupation en Cisjordanie , à Jérusalem et à Gaza.
Aujourd'hui, il accomplit le projet du mur d'Apartheid préparé par ses prédécesseurs.
Récompenser Sharon par un discours aux Nations Unies, au lieu de le juger pour ses anciens et nouveaux crimes de guerre, sent l'hypocrisie la plus pénible et un mépris cynique envers le droit international.
Au lieu d'expulser Israël de l'ONU pour les violations perpétuelles de sa charte fondatrice, ou son mépris continuel de ses résolutions, les Nations Unies préparent un étalage écoeurant de félicitations pour Israël.
Les violations quotidiennes du droit international par l'Occupation et le refus absolu d'accepter la décision de la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour abattre le Mur d'Apartheid sont rétrogradés à des détails mineurs.
Aujourd'hui, les Nations Unies dominées par les Etats-Unis veulent "pas de pression mais du temps" pour Sharon – le temps nécessaire pour achever la construction du Mur d'Apartheid et d'assurer la Judéisation de Jérusalem.
Le discours qui est élaboré représente un mélange cynique entre la cécité notoire que la communauté internationale montre devant les crimes de l'occupation, et la rhétorique au sujet "de l'engagement positif" développé par les puissants supporters de l'Apartheid Sud-Africaine.
L'argument que célébrer les Bantustans en tant que "concessions" au peuple autochtone et qu'embrasser le régime raciste des colons avec davantage de financement et une reconnaissance internationale pourraient mettre fin à l'Apartheid était aussi absurde que le discours d'aujourd'hui qui préfère applaudir la version sioniste de l'Apartheid et de l'Occupation.
Encore une fois, les peuples du monde entier ont compris que la seule manière de soutenir la lutte palestinienne pour la justice et la fin de l'occupation est l'isolement international du régime oppressif et raciste - économiquement, politiquement et culturellement.
C'est contre la lutte palestinienne actuelle et son mouvement de solidarité croissant que l'ONU a choisi d'inviter Sharon à parler.
Dans ce contexte, il devient crucial pour les Sionistes et leurs apologistes de choisir l'Autorité Palestinienne pour légitimer les initiatives israéliennes.
L'Autorité Palestinienne est invitée à garantir la fin de la résistance à l'occupation actuelle, à la construction du Mur et aux attaques militaires, et à négocier sur le statut des ghettos morcelés, désunis et emmurés situés sur 12% de la Palestine Mandataire.
Ils sont invités à fournir l'administration logistique et économique au bénéfice de l'occupation et du capitalisme mondial qui peut tirer des profits des Palestiniens transportés de leurs ghettos vers les zones de production industrielle.
Cependant, les Palestiniens et leurs mouvements populaires ne sont pas intéressés à signer leur reddition pour vivre dans des prisons à ciel ouvert.
Le discours de Sharon à l'ONU essayera de catalyser un sentiment que ceux qui s'opposent à vivre dans des ghettos, au nettoyage ethnique, à l'expulsion et à l'occupation en Palestine sont des extrémistes ingrats.
Cependant, la résistance populaire à travers toute la Cisjordanie et à Gaza continuera à montrer le chemin pour la lutte palestinienne et ses défenseurs du monde entier. Les manifestations de ces prochains jours ne seront pas effacées.
Des protestations massives sont déjà programmées pour la 3ème Semaine Contre le Mur d'Apartheid (du 9 au 16 novembre) soulignant la résilience des Palestiniens dans leur quête pour la libération et la justice.
L'initiative des Nations Unies d'accueillir Sharon est aussi meutrière que l'Etat et la carrière qu'il représente.
En acceptant de soutenir le stratagème israélien, les gouvernements et les médias portent la même responsabilité au sujet de la destruction des vies et de la terre des Palestiniens comme l'armée de l'occupation qui a protégé la milice Falangiste et a braqué l'éclairage pour les bouchers de Sabra et de Shatila.
Source : http://stopthewall.org/
Traduction : MG pour ISM
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