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Palestine -

La "bataille des estomacs vides" des prisonniers palestiniens continue : Thaer Halahleh et Bilal Diab dépassent 70 jours de grève de la faim

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Ramallah, 8 mai 2012 – Les requêtes de Thaer Halahleh et de Bilal Diab auprès de la Haute cour israélienne sur leurs ordres de détention administratives ont été rejetées hier, quatre jours après leur audience devant la Haute cour le 3 mai. Thaer et Bilal sont aujourd'hui dans leur 71ème jour de grève de la faim et en risque immédiat de mort. Au mépris total de leur état de santé critique, les juges de la Haute cour ont indiqué dans leur décision que les grèves de la faim ne constituaient pas une raison de libérer Thaer et Bilal de leur détention administrative, ni de réduire la période de détention.

La 'bataille des estomacs vides' des prisonniers palestiniens continue : Thaer Halahleh et Bilal Diab dépassent 70 jours de grève de la faim

Dans sa décision, le juge Eliakim Rubenstein a tenté de détourner l'attention sur la complicité de la cour, qui participe à la menace imminente sur leurs vies, en affirmant que la cour comprenait parfaitement la difficulté que représente le fait d'être détenu en détention administrative. Le Juge Rubenstein a admis la faiblesse des investigations dans les affaires de Thaer et de Bilal ; ces erreurs admises servent de preuves supplémentaires pour jeter le doute sur les informations et les sources sur lesquelles se fient les services de sécurité israéliens dans les cas de détention administrative en général, et dans ces deux cas en particulier. Néanmoins, les juges de la Haute cour n'ont pas pris ce point en considération lorsqu'ils ont décidé de refuser la requête et de ne pas intervenir dans la décision du commandement militaire qui a signé les ordres de détention administrative. Le juge Rubenstein a essayé aussi d'enrober la décision de la Haute cour en suggérant qu'une requête soit portée à une commission spéciale pour que Thaer et Bilal soient libérés au motif qu'ils pourraient être proches de la mort, sachant pertinemment que selon la loi, cette procédure s'applique uniquement aux prisonniers condamnés et non aux détenus administratifs. En réalité, la décision ne sert que de justification supplémentaire et de couverture légale aux politiques arbitraires de l'occupation israélienne et à ses crimes.

Le même jour, un appel urgent soumis par Médecins pour les Droits de l'Homme-Israël (PHR-Israël) exigeant que Bilal reçoive immédiatement une visite de sa famille tant qu'il est encore capable de communiquer a été rejeté, avec de plus des indications inquiétantes sur un transfert éventuel de l'hôpital Assaf Harofeh [où il se trouve actuellement, ndt] au centre médical de la prison Ramleh. Thaer n'a toujours pas été transféré dans un hôpital public, en violation directe des recommandations des médecins indépendants de PHR-Israël.
 
Hassan Safadi, aujourd'hui dans son 65ème jour de grève de la faim pour protester lui aussi contre sa détention administrative, a pu recevoir pour la première fois la visite d'un médecin indépendant de PHR-Israël hier soir. Pendant la visite, la doctoresse a confirmé qu'on lui a injecté de force des liquides contenant du sel, du glucose et autres minéraux la semaine dernière. Elle a noté qu'il est dans un état critique et a recommandé son transfert immédiat dans un hôpital public. Bien qu'aucun n'ait été encore autorisé à recevoir les visites de médecins indépendants, le juge de la Cour de district israélienne a décidé hier que Omar Abu Shalal, 63ème jour de grève de la faim, Mohammad Taj, 52ème jour de grève de la faim et Jaafar Azzedine, 48ème jour de grève de la faim, seraient autorisés à avoir des visites de PHR-Israël dans les trois jours.

Mahmoud Hassan, avocat d'Addameer, a pu voir Mahmoud Sarsak, en grève de la faim depuis 51 jours, et Jaafar Azzedine, hier à la clinique de la prison Ramleh. Mahmoud Sarkak, qui est en grève de la faim pour protester contre sa détention sans inculpation ni procès au titre de la Loi israélienne sur les combattants illégaux, est très faible, sa vision est floue. Il a récemment été transféré à l'hôpital Assaf Harofeh pour des examens du pancréas, car il vomit depuis cinq jours, en particulier après avoir bu de l'eau. Jaafar a dit qu'il avait des vertiges et des migraines résultant de sa blessure lorsqu'il est tombé sur le sol, en plus de douleurs dans la poitrine. Il a aussi une forte fièvre et des douleurs aiguës à la hanche et aux reins.

Après une visite à la prison Ofer hier, l'avocat d'Addameer Fares Ziad a déclaré que les mesures punitives contre tous les prisonniers en grève de la faim, maintenant dans leur 22ème jour de grève de la faim de masse, continuent, y compris des agressions quotidiennes des forces spéciales de l'administration pénitentiaire israélienne. Bien que Fares ait organisé et confirmé une visite à Mohammed Suleiman, prisonnier atteint d'anémie, les autorités carcérales lui ont dit que Mohammed avait été transféré ailleurs pour examen médical et ont refusé de divulguer où. Mohammed a refusé tout traitement pour son anémie en protestation avec sa détention administrative.

Addameer réitère sa grave préoccupation pour les vies de tous les prisonniers en grève de la faim prolongées, en particulier celles de Bilal Diab, de Thaer Halahleh, et de ceux qui n'ont pas été examinés par des médecins indépendants. Addameer tient les forces occupantes israéliennes pour responsables de leur état de mort imminente, et tient également pour responsable la communauté internationale pour ne pas avoir agi davantage pour sauver leurs vies. Les événements de cette semaine sont une preuve supplémentaire que les institutions israéliennes, des services pénitentiaires israéliens à la Haute cour, prennent des positions pré-établies et identiques, au mépris total des normes fondamentales des droits humains. Addameer exhorte les Nations Unies et tous les Etats à faire rendre compte à Israël, conformément à leur devoir de protection des droits humains internationaux et du droit humanitaire.
 
***
 
Addameer Prisoner Support and Human Rights Association
P. O. Box: 17338, Jerusalem
Tel:+972 (0)2 296 0446 / 297 0136
Fax: +972 (0)2 296 0447
Email: info@addameer.ps
Website: http://www.addameer.org

Source : Addameer

Traduction : MR pour ISM

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