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Palestine -

La détenue administrative Hana Shalabi, en grève de la faim depuis le 16 février, est dans un état critique

Par

Déclaration commune d'Addameer et de Médecins pour les droits de l'homme-Israël*
Ramallah-Jaffa, 13 mars 2012 − Un médecin de PHR-Israel a visité Madame Hana Shalabi pour la deuxième fois, le 12 mars 2012, et a exprimé sa préoccupation sur son état de santé actuel. Mme Hana Shalabi, 30 ans et habitante du village de Burquin, près de Jenin, a été ré-arrêtée le 16 février 2012 et elle est détenue à la prison HaSharon. Elle est en grève de la faim depuis presque 4 semaines, pour protester contre son arrestation violente, les mauvais traitements préjudiciables et dégradants qu'elle a subis suite à son arrestation, et sa détention administrative.

La détenue administrative Hana Shalabi, en grève de la faim depuis le 16 février, est dans un état critique

Badia al-Shalabi, mère de la prisonnière en grève de la faim Hana al-Shalabi (Ayman Nobani / APA images)
Mme Hana Shalabi continue de refuser tout examen médical par les médecins des services pénitentiaires israéliens et a demandé à n'être examinée que par un médecin indépendant de PHR-Israël. Les visites du 12 mars et du 8 mars, n'ont été possibles qu'à la suite d'une décision du tribunal de district israélien du 7 mars suite à la requête de PHR-Israël que l'administration pénitentiaire israélien autoriserait un médecin de PHR-Israël à examiner Mme Shalabi.

Le premier examen de Mme Shalabi, le 8 mars, a révélé que ses muscles se sont atrophiés et ont fondu, ce qui se produit lorsque l'organisme a épuisé toutes ses réserves de graisse comme source alternative d'énergie. Ce processus peut également toucher le muscle cardiaque. Mme Shalabi était faible et souffrait de vertiges et de pertes de conscience périodiques. Le médecin s'était dit préoccupé par les dommages physiques qui pouvaient s'en suivre.

Le second examen du 12 mars a indiqué que l'état de santé de Mme Shalabi a continué à se détériorer, comme en témoigne une atrophie et une fonte musculaires avancées, une perte de poids supplémentaire, une réduction importante de la glycémie, des vertiges fréquents et des douleurs musculaires intenses, en particulier à la poitrine et au dos. Suite à sa visite, le médecin a dit que bien que Mme Shalabi ait commencé à recevoir des sels (sous forme liquide seulement), elle refuse tout autre traitement et exprime sa détermination à poursuivre sa grève de la faim jusqu'à sa libération. Le médecin a souligné : "On ne peut pas prédire la réponse de l'organisme à un jeûne durable. De nombreux scénarios sont possibles. Parmi les dangers, il y a l'insuffisance cardiaque aigüe, l'insuffisance hépatique, la dégradation musculaire accompagnée d'une défaillance multiviscérale, et l'infection aigüe qui met la vie en danger à cause de la faiblesse du système immunitaire."

 Il est à noter que pendant la visite d'hier, le médecin a fait des prélèvements sanguins pour tester les différentes fonctions de l'organisme, échantillons qui ont été remis à l'administration pénitentiaire pour transfert à un laboratoire. Les résultats donneront des indications plus complètes sur l'état actuel de Mme Shalabi.
 
Le Comité d'éthique de l'administration pénitentiaire devait organiser une réunion aujourd'hui pour discuter de la possibilité d'alimenter de force un détenu en grève de la faim. Nous ne savons pas si cette réunion a eu lieu. PHR-Israël et Addameer notent que l'Association médicale mondiale considère que l'alimentation forcée des grévistes de la faim est une forme de traitement inhumain et dégradant, tel que cela apparaît dans la Convention internationale contre la torture.

L'Association médicale israélienne considère également que l'alimentation forcée d'un gréviste de la faim est une forme de torture, et la participation de médecins à cet acte est interdit par la Déclaration de Tokyo de 1975 et par la Déclaration de Malte, cette dernière exigeant que les médecins non seulement respectent la volonté du gréviste de la faim mais protègent l'individu contre l'alimentation forcée au mieux de leurs capacités.

PHR-Israël et Addameer sont très préoccupés, tant par la santé de la détenue administrative Hana Shalabi que par le fait que des médecins envisagent une alimentation forcée malgré les conventions internationales qui l'interdisent.

Nous appelons la communauté locale et internationale à agir immédiatement et à intervenir pour la libération d'Hana Shalabi et pour mettre fin à l'usage de la détention administrative par Israël.


* Physicians for Human Rights-Israël

Source : Addameer

Traduction : MR pour ISM

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