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ISM France - Archives 2001-2021

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Jérusalem -

Pourquoi font-ils cela ?

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Nous ne pouvons pas renoncer à l’espoir, même s’ils nous arrêtent, comme Mohammed Kandil et qu’ils nous déracinent comme les oliviers. A une époque où il y a des bouclages, des couvre-feux, des checkpoints, des zones militaires fermées, de plus en plus de soldats sont formés pour savoir comment agir contre les Palestiniens, comment déraciner les "réseaux terroristes."
Ainsi, nous sommes comme les oliviers.

Aujourd'hui, pour le quatrième jour consécutif avait lieu une manifestation de résistance contre le Mur dans le village de Beit Surik. Entre 200 à 250 hommes, femmes et enfants ont marché jusqu’aux terres du village pour empêcher les bulldozers de détruire leur terre et déraciner les oliviers et les amadiers plantés dans cette zone.


Les bulldozers ont travaillé dans différents endroits de Beit Surik : parfois près de la Ligne Verte, parfois à l’intérieur des terres de Beit Surik à proximité de quelques fermes. Plus de 1.500 dunums de terre de Beit Surik tomberont de l’autre côté du Mur lorsqu’il sera achevé.


La manifestation pacifique s’est retrouvée face à face avec une vingtaine de soldats israéliens qui ont commencé à tirer du gaz lacrymogène, des bombes assourdissantes, et des balles en caoutchouc sur les Palestiniens. Positionés du côté ouest du village, trois soldats empêchaient les villageois d'atteindre leur terre.


Onze agents secrets israéliens habillés en civil sont venus d’entre les arbres situés du côté est de la vallée où s’étaient rassemblés plusieurs Palestiniens. Après un bref moment, ils sont partis vers la ville israélienne voisine de Mevaseret Zion.


L'armée israélienne était positionnée sur le haut de la colline qui domine la vallée où se tenaient les Palestiniens et les soldats continuaient à lancer du gaz lacrymogène et à tirer des balles en caoutchouc sur les manifestants.

Cinq personnes ont été blessées par les balles en caoutchouc.

Comme l'ambulance ne pouvait pas atteindre les personnes blessées, des groupes de personnes parmi les manifestants ont dû les transporter hors de la vallée vers les ambulances.


Après une heure et demi, nous avons décidé de former un seul groupe. Les onze agents secrets en civil sont venus de l'intérieur du village en passant par le même chemin que nous avions l'habitude de prendre à travers la vallée.

Trois des agents sont passés à côté de nous et mon ami leur a demandé : "Que faites-vous ici?" et ils ont répondu : "Ce ne sont pas vos affaires."

Ils ont alors sorti leurs armes de leurs poches et l’un d’eux a commencé à tirer en direction des manifestants et les deux autres ont tiré en l'air.


Ils ont tenté d'arrêter un homme, et ils l'ont frappé à la tête avec leurs armes et l’homme a perdu conscience. Pendant ce temps, les Palestiniens s’étaient couché sur le sol pour éviter d’être touchés par les agents israéliens.

Les gens ont commencé à quitter le secteur. Après avoir tiré plus de 20 balles, les agents secrets israéliens ont arrêté cinq jeunes Palestiniens qui étaient coincés dans la vallée entre les soldats et les agents israéliens. Après qu'ils soient partis, plusieurs d’entre nous se sont dirigés vers l'homme qui avait été frappé et l'ont transporté à la clinique.


Beaucoup de fermiers étaient restés assis dans leurs maisons, juste assis, et ils savaient que les bulldozers détruisaient leurs terres, déracinaient leurs arbres, tuaient leurs vies.

Quand vous allez observer les bulldozers, vous sentez que vous êtes paralysés, incapable d'agir sur la situation.


Voir les oliviers qui ont été sur cette terre depuis des siècles, et savoir que nous continuons à lutter et que les militaires israéliens continueront à nous arrêter et à nous tirer dessus parce qu'ils ne veulent pas nous combattions, que nous nous asseyons devant un bulldozer – non pas parce que nous sommes une menace pour eux, mais parce qu'ils ne veulent pas que nous soyons là : Cela signifie en fait que nous pouvons quand même faire quelque chose.

Même lorsque nous protestons pacifiquement sans violence, ils nous répondent de la même façon : des balles en caoutchouc, du gaz lacrymogène, des arrestations...


Nous ne pouvons pas renoncer à l’espoir, même s’ils nous arrêtent, comme Mohammed Kandil et qu’ils nous déracinent comme les oliviers.

A une époque où il y a des bouclages, des couvre-feux, des checkpoints, des zones militaires fermées, de plus en plus de soldats sont formés pour savoir comment agir contre les Palestiniens, comment déraciner les "réseaux terroristes."
Ainsi, nous sommes comme les oliviers.
Puisqu'ils déracinent les oliviers, alors ce sont des terroristes. Je ne sais pas comment la communauté internationale peut rester silencieuse quand le symbole de paix est détruit.

Autoriser la destruction de ces arbres de cette façon et pour cette "paix", cela signifie qu'il n'y a pas de paix.

Source : www.palsolidarity.org

Traduction : MG pour ISM-France

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