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Palestine -

Comment l'obsession de la "non violence" nuit à la cause palestinienne

Par

Article paru sur EI le 10 juillet 2012. Linah Alsaafin a récemment été diplômée en Littérature anglaise à l'Université de Birzeit, en Cisjordanie. Elle est née à Cardiff (Pays de Galles) et a grandi en Angleterre, aux États-Unis et en Palestine. Elle vit depuis 2004 à Ramallah et bien que ses grands-parents et ses oncles habitent dans la Bande de Gaza, à une 60ne de km, elle n'a pu les voir depuis 2005.

Depuis plusieurs années, le discours occidental sur la cause palestinienne adopte quelques adjectifs nouveaux - et superficiels - pour décrire la résistance palestinienne : résistance palestinienne "non violente", résistance palestinienne "pacifique", résistance palestinienne "populaire", résistance palestinienne "non armée". Et la toujours si populaire "résistance à la Gandhi". Ce vocabulaire a été repris par les comités palestiniens de lutte populaire, nés après le succès de Budrus, petit village de Cisjordanie occupée qui s'est lancé dans des protestations populaires et a réussi à reprendre 95% de ses terres qui avaient été expropriées par le mur d'apartheid d'Israël en 2003. Cependant, l'obsession fétichiste qui se concentre sur un type spécifique de résistance a d'une façon ou d'une autre contribué à la délégitimation des autres formes de résistance, tout en fermant simultanément la discussion sur ce qu'est en réalité la résistance populaire.

Comment l'obsession de la 'non violence' nuit à la cause palestinienne

Les Palestiniens n'ont pas à adapter leur résistance aux desiderata de l'oppresseur et de ses partisans (REUTERS/Darren Whiteside)
Un aperçu historique de la résistance palestinienne attesterait de son usage sous des formes différentes, bien que les Palestiniens eux-mêmes ne les séparent pas. Ils étaient bien conscients qu'on leur volait leurs droits et ils ont affronté leurs occupants.

Il y eut les manifestations du Mur Buraq (Mur des Lamentations) en 1929 contre la mainmise du site par des Juifs soutenus par le Mandat britannique qui ont abouti à la mort de centaines de Palestiniens et de Juifs ; le soulèvement armé de 1935 mené par Izz al-Din Qassam contre les soldats britanniques ; les six mois de grève contre le Mandat britannique et les colonisateurs juifs l'année suivante ; puis les trois années ultérieures de soulèvement brutalement écrasé par les Britanniques.

Pendant l'explosion de ce qu'on a appelé la Première Intifada, en 1987, l'image emblématique d'un jeteur de pierre palestinien face au matériel sophistiqué d'un appareil militaire surarmée a "racheté" la résistance palestinienne après les détournements d'avions des années 1970.


Nul besoin d'explication

De nos jours, des Israéliens et des Internationaux, et malheureusement même quelques Palestiniens "éclairés", prônent la "résistance non violente" et considèrent que jeter une pierre est un acte violent. Ils argumentent que lancer des pierres ternit la réputation des Palestiniens dans le monde occidental et réduit à néant le mouvement de résistance "non violent/pacifique". Cet argument tombe dans le piège des méthodes de résistance acceptables dictées par l'Occident (lisez le colonisateur).

Un peuple opprimé n'a pas et ne devrait pas avoir à expliquer son oppression à son oppresseur, ni à adapter sa résistance pour le confort des oppresseurs et de leurs partisans.

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La dernière fois que nous avons eu un authentique mouvement de résistance de la base populaire en Palestine (avant les protestations contre le mur d'apartheid d'Israël dans le village de Budrus au début des années 2000), ce fut pendant les trois premières années de la Première Intifada.

En 2005, la population du village de Bilin a démarré ses protestations hebdomadaires contre le mur qu'Israël construit sur ses terres. Le Comité de coordination de la lutte populaire (PSCC) a été créé en 2008, présenté comme la renaissance de la résistance populaire puisque de plus en plus de villages de Cisjordanie ont lancé leurs propres manifestations hebdomadaires et se sont de fait regroupés sous la bannière du PSCC.

Mohammed Khatib, un des fondateurs du PSCC, m'a dit lors d'un entretien que le comité "cherchait à lancer une action directe créative étant donné la faible participation aux protestations."


Renfloués par l'Autorité Palestinienne

Le modèle du PSCC est fondé sur l'objectif de générer un soutien international et de sensibiliser les médias, et sur ce front, il a vraiment réussi. Pourtant, l'utilisation du terme de "résistance populaire" est incorrect et tout simplement inexact car ces manifestations ne sont pas organisées à partir d'une stratégie ou un but de mobilisation, n'incluent pas la majorité ni même la moitié des villageois, et certains de ceux qui y participent empêchent leurs épouses et leurs filles de s'y joindre.

La structure du comité est bâtie sur une base non démocratique, avec des personnalités auto-désignées de divers villages remplissant les rôles de direction. Le Premier ministre palestinien non élu, le chéri de l'Europe et des Etats-Unis, Salam Fayyad, finance le comité de plus d'un demi-million de shekels (100.000€) par an.

"Depuis octobre 2009, Fayyad nous donne 50.000 shekels (10.000€) par mois," dit Khatib. L'argent sert apparemment au règlement des cautions pour les Palestiniens arrêtés pendant les manifestations, aux besoins logistiques et à des frais administratifs.

"Nous ne pourrions pas couvrir nos frais financiers sans le soutien et les dons des organes officiels," explique Khatib. "En un mois, en 2008, 50 Palestiniens ont été arrêtés à Bilin. 50 personnes qui avaient besoin d'un avocat et qu'on paie leur caution. Les dons des supporters étaient nettement insuffisants."

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Salam Fayyad à Bilin, le 31 décembre 2010


Fayyad a son propre ordre du jour, qu'il n'a pas de scrupules à rendre public. Pendant la 7ème Conférence annuelle de Bilin en avril 2012, il a expliqué comment "ces protestations populaires sont des étapes vers un État palestinien économiquement indépendant dans les frontières de 1967." Un discours en contraste frappant avec les slogans populaires repris dans ces mêmes manifestations, "De la rivière à la mer, la Palestine sera libre".

Plus concrètement, bien sûr, Fayyad commande nommément les forces de sécurité qui travaillent avec cette même armée d'occupation israélienne qui vole les terres des villages.

Khatib est au courant des critiques sur un comité populaire présumé qui accepte des fonds des hommes politiques. "J'ai rencontré personnellement Salam Fayyad plusieurs fois depuis avril 2011 et je lui ai dit que les comités populaires ne veulent pas d'argent, mais il ne m'a pas écouté," ajoute Khatib.

Le PSCC est aussi financé par des ONG qui viennent avec leurs propres plans et projets. Par exemple, le groupe espagnol NoVA veut, si l'on en croit son site en ligne, "fournir une assistance à la société civile dans des zones de conflit dans le domaine de la prévention de la violence, la consolidation de la paix, la médiation et la transformation non violente des conflits." (noviolencia.nova.cat)

NoVA finance un programme d'étude appelé "Executive Diploma for Leading Change". Selon le participant Beesan Ramadan, le vice-consul espagnol Pablo Sanz est venu à un de ces cours pour donner une conférence sur "la bonne manière de résister" puis a commencé à dire que les Palestiniens devraient être "pragmatiques" et songer à ne pas jeter de pierres pendant les manifestations. Sanz a argumenté que cela rendait le travail du consul plus dur s'il y avait des jets de pierre lorsqu'ils participaient à des manifestations avec des responsables européens.


Plongés dans l'apathie

La racine du problème vient du fait que les Internationaux et les Israéliens aiment tant participer à ces protestations. Le PSCC ne reflète pas la société palestinienne, qui est embourbée dans une apathie profonde pour de multiples facteurs : la dépendance d'un grand nombre de Palestiniens aux prêts bancaires, l'illusion d'un "État" tel que présenté dans le programme néolibéral de Fayyad d' "édification d'un État", le coût élevé des sacrifices déjà consentis et l'épuisement de 64 ans d'occupation et de colonisation croissantes et ininterrompues.

Avec en toile de fond les Accords d'Oslo des années 1990, qui n'ont fait que légitimer et incruster l'occupation israélienne au lieu de s'en débarrasser.

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Une mobilisation nécessaire

Pendant ce temps, des efforts sont déployés pour faire venir des délégations européennes et internationales et leur montrer les villages engagés dans des protestations hebdomadaires, et pour créer des liens de solidarité qui génèrent des tournées de conférences au cours desquelles les leaders des comités populaires parlent de la "résistance non violente".

Un travail égal n'est cependant pas fait pour mobiliser les Palestiniens. Et cet échec est révélateur de l'attitude qui prévaut dans la société palestinienne, qui n'a pas changé depuis la première protestation à Bilin en 2005. 7 ans de manifestations hebdomadaires et le comportement général est toujours celui de l'apathie, le mépris pour "la résistance de Fayyad" et le désespoir devant l'inutilité de tout cela, cette jeunesse qui risque courageusement sa vie semaine après semaine, et cela ne changera en rien le statu quo.

En critiquant ce modèle de protestation, je ne cherche absolument pas à rabaisser ou à jeter le doute sur le courage des hommes et des femmes qui protestent contre l'occupant, ni sur les sacrifices faits par de nombreux villages, en particulier par ceux dont les fils et les filles sont devenus des martyrs ou ont été blessés par les forces israéliennes.

Les tensions psychologiques et physiques que subissent les villageois à cause des raids nocturnes fréquents sur leurs maisons, des multiples arrestations des membres de leurs familles et de l'impuissance de ne pas pouvoir donner à leurs enfants un avenir meilleur doivent tous être pris en considération, ainsi que leur admirable fermeté et leur conviction que ces protestations sont un moyen efficace de défier l'occupation.


Il n'y a pas de "lutte commune" avec les Israéliens

En plus des questions sur la stratégie et l'efficacité de ces formes de protestations, la participation des activistes israéliens est certainement un sujet d'intense débat. La dynamique actuelle de "résistance palestinienne" a attiré de plus en plus d'Israéliens aux manifestations, qui sont devenues un événement attractif, presque une destination touristique.

A moins que ce ne soit explicitement mentionné par les villageois de la communauté palestinienne qui organise la manifestation, personne ne refuse la participation des Israéliens. Avec cela à l'esprit, il est aussi utile de savoir que la majorité de la société palestinienne, depuis le début, ne fait pas confiance aux Israéliens. Alors quel pourrait être exactement le rôle des militants israéliens ?

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Sarit Michaeli, porte-parole de BT'selem, arrêté à Nabi Saleh le 13 juillet 2012 et libéré 2h après (Photo Activestills)


Il va sans dire que les militants israéliens ne doivent jamais avoir un rôle décisionnaire ou de leader dans la lutte palestinienne, mais doivent au contraire rester à la périphérie. D'après ma propre expérience, la plupart des activistes israéliens le savent et le comprennent. Une fois établie leur présence dans les protestations palestiniennes, leurs responsabilités principales consistent à documenter les crimes de l'armée d'occupation, à faciliter les procédures juridiques lorsque des Palestiniens sont arrêtés par l'armée israélienne et empêcher l'arrestation en se plaçant devant les Palestiniens en passe d'être arrêtés pour leur laisser du temps d'y échapper.

Eltezam Morrar de Budrus, qui a mené les protestations des femmes dans son village contre l'armée d'occupation, partage cette crainte que la réalité d'aujourd'hui ne soit pas totalement dirigée par des voix palestiniennes.

"Tout international ou Israélien qui veut se joindre à nos manifestations est le bienvenu," me dit-elle. "Mais comme mon père me l'a dit un jour, c'est nous qui prenons les décisions pour la résistance et les supporters israéliens et internationaux les suivent. Aujourd'hui, je ne suis pas sûre que les programmes soient à 100% palestiniens."

Ce problème est exacerbé par l'absence d'une direction palestinienne réellement représentative, capable de définir une stratégie de résistance et de mobilisation de masse au lieu de s'affairer à créer une police de (non) État dans les bantoustans de Cisjordanie ou un régime autocratique Hamas à Gaza.

Certains activistes israéliens parlent explicitement de "lutte commune" entre Israéliens et Palestiniens (voir, par exemple, l'article du 24 juin de Noa Shaindlinger “Thoughts on a joint, but unequal struggle”, sur le site +972.mag).

Mais pour dire les choses carrément, il n'existe rien de tel qu'une "lutte commune".

Les anarchistes israéliens, dont beaucoup participent aux manifestations palestiniennes et qui sont peut-être ceux qui comprennent le mieux la lutte palestinienne, ne s'identifient pas eux-mêmes comme Israéliens pour commencer, le terme n'a donc pas beaucoup de sens de toute façon. Il faut comprendre ce que recouvre la lutte palestinienne, précisément pour que les sionistes libéraux ne viennent pas perdre leur temps au nom de la "paix" et de la "solution de deux États".

Il n'y aura pas de paix sans justice, et la justice veut dire la décolonisation, qui permettra l'application du droit au retour des réfugiés palestiniens, et l'abrogation de toutes les lois et politiques racistes de l'apartheid et de l'occupation israélienne. Ce qui veut dire pas d’État juif, pas de lois de suprématie et pas de systèmes différents pour les gens d'origine ethnique différente.


Pas de symétrie sous l'occupation

Le terme "lutte commune" implique un degré d'égalité ou au moins de symétrie, et ce n'est certainement pas le cas entre Israéliens et Palestiniens, même s'ils esquivent les mêmes balles caoutchouc-acier et qu'ils respirent les mêmes gaz lacrymogènes.

Les activistes israéliens sont des activistes de la solidarité, exactement comme leurs homologues internationaux. Les activistes de la solidarité n'ont pas un rôle clair, précisément parce qu'il n'existe pas de stratégie claire de résistance palestinienne en Palestine.

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Si les manifestations avaient un objectif, alors les activistes de la solidarité rejoindraient les villageois, par exemple à Nabi Saleh, et dévaleraient la colline jusqu'à la source volée, au lieu de rester à la traîne en philosophant sur la nature inhumaine des soldats d'occupation.

Le fait que les activistes israéliens vivent sur des terres palestiniennes colonisées les pousse à vouloir faire davantage et à être considérés comme davantage que des activistes de la solidarité, puisqu'ils affirment être liés à la cause palestinienne, ce qui est assez vrai. Le problème, c'est le type d'actions mises en œuvre, et ce que ces militants israéliens peuvent faire pour affaiblir le système d'occupation et de colonisation.


Les militants israéliens devraient se concentrer sur le changement de leur propre société

Les militants israéliens doivent agir au sein de leurs propres groupes et communautés. C'est bien sûr une tâche très difficile et même dangereuse, comme on peut s'y attendre dans une société où le racisme et le fascisme sont à ce point institutionnalisés.

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Blocage d'une rue de Tel Aviv par les Anarchistes contre le mur, février 2007 (photo Activestills)


Pour les Palestiniens, cela pourrait faire la différence plutôt que de les voir envahir des protestations hebdomadaires qui n'ont d'abord pas beaucoup de crédibilité pour les Palestiniens, et dépasser même quelquefois le nombre de participants palestiniens.

Les plaintes de certains activistes israéliens sur la manière horrible dont ils sont traités et les persécutions qu'ils subissent de la part de l'armée relèvent de la complaisance, en particulier parce que lorsque des Israéliens ou des internationaux sont blessés ou arrêtés, ces faits ont de toute façon beaucoup plus de chances d'être largement médiatisés que les abus routiniers et épouvantables dont souffrent les Palestiniens à une échelle ô combien plus grande.

Les activistes israéliens se désespèrent quelquefois de voir combien leurs efforts sont vains et inefficaces pour créer une plus grande sensibilisation sur les réalités de l'occupation au sein de leurs propres communautés, mais cela devrait les pousser à mettre sur pied des stratégies plus créatives pour confronter et défier leur société.

Pour l'heure, les Palestiniens doivent agir au sein de leur propre société pour mobiliser et injecter cet esprit de volontarisme et de communauté sociale qui se fragmente actuellement à cause de la politique économique néolibérale qui accroît l'inégalité, la dépendance à l'aide, la dette et le consumérisme.

Personne ne rejette les Israéliens antisionistes, mais simplement se dire antisioniste, et même venir aux manifestations, ne suffit pas. Les activistes israéliens qui le font affirment, pour la plupart, qu'ils comprennent les privilèges dont ils jouissent du fait d'être blancs et juifs dans une situation coloniale. Mais il n'est pas toujours clair qu'ils comprennent en pratique comment ces privilèges continuent de se manifester dans leurs interactions avec les Palestiniens.


Vers une véritable résistance populaire

Malgré les bonnes intentions des internationaux et des Israéliens qui viennent aux manifestations, leur présence peut aussi étayer l'idée que les Palestiniens ont besoin de quelqu'un pour parler en leur nom. Non seulement ce modèle de résistance est hautement inefficace en termes de résultat et de mobilisation des Palestiniens, mais il participe aussi du maintien du statu quo qu'Israël et l'Autorité palestinienne s'acharnent à protéger.

Bassem Tamimi, un des leaders du comité de lutte populaire à Nabi Saleh, reconnaît que la réalité du terrain n'est pas une résistance populaire.

"Nous en sommes encore aux étapes préliminaires. Je dirais même les étapes avant les préliminaires avant la première démarche à prendre vers une résistance populaire. Le modèle actuel comporte beaucoup d'erreurs. Lorsque nous avons démarré ces protestations hebdomadaires, nous avons utilité le terme de "résistance populaire" comme moyen de mobiliser pour que dans un avenir proche, ça soit exactement cela. Nous en sommes à un point de stagnation."

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Construire à partir de la base

Les révolutions et résistances réussies n'ont pas lieu du jour au lendemain. Cela prend des mois, des années pour qu'un mouvement s'installe. La lutte doit être ramenée aux Palestiniens eux-mêmes, et le moyen sûr de mobiliser n'est pas par des protestations ou des discours, mais par un travail social communautaire (ce qui a d'ailleurs rendu le Hamas si populaire depuis sa création, en particulier dans les camps de réfugiés).

Apprenez à connaître les gens dans la rue. Demandez-leur de quoi ils ont besoin, de quoi ils souffrent. Cela peut être un toit endommagé ou du manque d'argent pour payer les frais de scolarité de leur fille. La confiance commence à s'installer dans les différentes communautés, et avec elle cette prise de conscience et l'étincelle pour raviver un véritable mouvement de résistance sur le terrain.

Comme l'a justement souligné Paolo Freire, "Aucune pédagogie réellement libératrice ne peut rester distante des opprimés en les traitant de malheureux et en présentant pour leur émulation des modèles issus des oppresseurs. Les opprimés doivent être leur propre exemple dans la lutte pour leur rédemption."


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Lina Alsaafin avec son père, à Amman, novembre 2010



Source : Electronic Initifada

Traduction : MR pour ISM

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