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ISM France - Archives 2001-2021

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Naplouse -

Congrès populaire contre le document de Genève

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A Naplouse, lundi, à l'université an-Najah, le Congrès Populaire pour la Défense du Droit au Retour a tenu une importante réunion pour affirmer son refus du document de Genève et son attachement aux droits nationaux palestiniens.

L'assitance à ce congrès était nombreuse : des centaines de personnes de diverses composantes du peuple palestinien, de ses organisations et ses personnalités. Le congrès a été dirigé par Muhammad Abu Kichk, qui a affirmé l'importance de la tenue de ce congrès en ce moment.

Taysir Nasrallah, membre du Conseil National palestinien a lu le texte du comité préparatoire du congrès, expliquant les conditions dans lesquelles ce comité a été formé, à l'appel du comité de défense des droits des réfugiés. Il a appelé le congrès à refuser le document de Genève qui bafoue les droits des réfugiés. Il a salué les membres ayant été invités à Genève et qui ont refusé d'y participer.

Sami al-Kilani, directeur des relations publiques de l'université d'an-Najah a insisté sur la nécessité d'unifier les efforts pour les intérêts du peuple palestinien. Il a souhaité que la raison l'emporte sur les illusions, et a réclamé l'approfondissement du dialogue démocratique entre les divers secteurs du peuple palestinien, dans le but de préserver les constantes nationales et les droits nationaux du peuple palestinien.

Kanaan al-Jamal du Département des Réfugiés dans l'OLP a considéré que le document de Genève n'avait aucune valeur officielle, et qu'elle n'engageait pas le peuple palestinien, proclamant la position du département et de son responsable, Zakaria al-Agha, qui refuse le document qui ne représente pas la position officielle de l'OLP et qui au contraire, bafoue les décisions du conseil national et du conseil central de l'OLP.

Le député Jamal Shati, président du Comité des Réfugiés dans le conseil législatif a considéré que le refus populaire du document de Genève est en fait un nouveau référendum qui exprime le refus de notre peuple à renoncer à ses droits, appelant également à sanctionner tous ceux qui sont partis à Genève et ont signé le document, ou même assisté aux festivités de la signature.

Zahir Shashtari, au nom du FPLP, a transmis les salutations du secrétaire général du Front, Ahmad Saadate, toujours emprisonné à Ariha, et a affirmé le refus du FPLP de ce document "qui ne satisfait pas au minimum des revendications palestiniennes". Il a déclaré que ceux qui sont allés à Genève ne représentent qu'eux-mêmes, appelant les Palestiniens à les rejetter et à poursuivre l'attachement aux constantes nationales représentées par le droit au retour, l'autodétemrination et la création d'un Etat Palestinien indépendant dont al-Quds est la capitale.

Sulayman al-Fahmawi, du Comité de Défense des déplacés à l'intérieur de la Ligne Verte a remercié les organisateurs du congrès, insistant sur l'unité du peuple palestinien et l'unité contre le document de Genève qui considère l'Etat d'Israël comme un Etat racial pour les Juifs, ce qui pourrait avoir de graves conséquences pour les Arabes palestiniens à l'intérieur de la Ligne Verte, qui représentent plus d'un million et quart de personnes, dont un quart de millions de réfugiés qui ne peuvent retourner à leurs terres ni vivre dans leurs villages et villes (les déplacés de l'intérieur).

Sakhr Habache, membre du Comité central du Fateh, a exprimé par téléphone aux congressistes son refus du document de Genève, affirmant qu'il ne représentait que ses auteurs, mettant en garde cependant contre les dangers qui menacent l'avenir du peuple palestinien, et notamment des réfugiés, et s'attendant à un échec cuisant du document qui n'a pas reçu le soutien du peuple palestinien.

Dr. Abdul Satir Qasim, conférencier à l'Université an-Najah a exposé les principales faiblesses du document de Genève, qui sont : la tentative de diviser l'unité du peuple palestinien en créant des remous dans ses rangs, le reniement du droit au retour des réfugiés, le reniement des droits d'un million et demi de Palestiniens vivant à l'intérieur de la ligne verte, car il admet que l'Etat d'Israël est un Etat racial pour les Juifs, il renonce aux terres à l'intérieur d'al-Quds et dans ses environs, il accepte les colonies aux environs d'al-Quds, il remet la sécurité des Palestiniens entre les mains des forces internationales alors que la sécurité des Israéliens est entre les mains d'Israël, et surtout il met le peuple palestinien dans une autonomie sous une souveraineté israélienne, rejettant ainsi l'Etat palestinien.

Abdel Raziq Rashid a ensuite lu un poème "Nous reviendrons" qui exprime l'attachement de notre peuple à sa terre.



Des télégrammes de soutien aux congressistes :

Salim al-Zaaboun, "Abul Adib", Président du Conseil National palestinien, disant que personne n'a le droit de remettre en cause le droit au retour ou de participer à une activité remettant en cause ce droit, que ce soit à Genève ou ailleurs, affirmant que le congrès est en parfaite harmonie avec les décisions du conseil national et du conseil central.


Parmi les organisations qui ont envoyé des télégrammes de soutien :

• Union des centres de jeunesse, camps de réfugiés
• Comité préparatoire du rassemblement populaire pour la défense du droit au retour, dans la bande de Gaza.
• Les comités populaires pour la Défense du Droit au Retour dans les diverses villes et camps de réfugiés en Cisjordanie et Gaza.
• Sulaiman Abu Sitta
• Centre Badil
• Député Hussam Khadr
• Walid Awad, secrétaire du comité des réfugiés au conseil national palestinien.



Les décisions suivantes ont été adoptées par le congrès :

• Formation d'un comité populaire pour la défense du droit au retour dans la région de Naplouse qui rassemble toutes les institutions, les personnalités travaillant sur ce dossier.

• Affirmation que le droit au retour est un droit naturel et légal, qui ne peut être soumis à un quelconque référendum ou sondage d'opinion, ni soumis à une délégation ou procuration.

• Affirmation qu'Israël est entièrement responsable du drame du peuple palestinien, du fait de la Nakba et de la guerre de 1948.

• Le droit au retour et les compensations sont deux droits simultanés pour les réfugiés palestiniens ne peuvant être séparés l'un de l'autre.

• Considérer que toutes les initiatives politiques et les projets qui écartent les droits de notre peuple sont des initiatives suspectes, qui s'éloignent du consensus national palestinien et auxquelles il faut s'opposer.

• Toute solution politique ne comportant pas une solution juste pour la question des réfugiés palestiniens et qui garantit le droit au retour est une solution qui n'engage pas le peuple palestinien.
• Nécessité d'oeuvrer à rassembler tous les efforts des institutions et comités des réfugiés et des camps.

• Nécessité de renforcer l'unité nationale comme base pour renforcer la résistance du peuple palestinien face aux défis.

• Envoi de télégrammes au président Arafat, au premier ministre Ahmad Qore'i, au président du Conseil National palestinien Salim Za'noun, au président du conseil législatif Rafq Natché pour les mettre au courant des résultats et décisions du congrès qui s'est tenu sous le mot d'ordre : "pas d'alternative au droit au retour".

Source : www.arabs48.com

Traduction : Palestine en marche

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