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Palestine - 4 septembre 2004
Par Ghassan Andoni
L'Egypte a écarté vendredi les allégations israéliennes sur la participation syrienne dans la double attaque suicide de Be'er Sheva en disant qu’elles n’étaient pas fondées et que les menaces israéliennes de représailles contre la Syrie étaient “illogiques”.
"Il n’y a aucune preuve de liens entre les explosions qui ont eu lieu en Israël et en Syrie” a indiqué le porte-parole du Président Egyptien, Maged Abdel Fattah, aux reporters.
"Aussi, nous considérons que ces menaces dépassent toute logique, " a t’il ajouté.
De son côté, vendredi, le responsable de la politique étrangère de Union Européenne, Javier Solana, a critiqué les menaces israéliennes contre la Syrie.
"Je ne pense pas qu'il soit utile de commencer à parler d’attaquer de nouveaux pays. La situation au Moyen-Orient est assez compliquée, " a indiqué M. Solana aux journalistes à son arrivée lors d'une réunion des ministres des Affaires Etrangères de l’Union Européenne en Hollande.
Il a ajouté qu’il ne pensait pas que les Etats-Unis soutiendraient de telles menaces.
Ces derniers jours, des membres du gouvernement, de l’armée et de la sécurité israélienne, ont à plusieurs reprises montré du doigt la Syrie comme étant responsable de la double attaque suicide de Be'er Sheva, mardi.
Israël a indiqué avoir présenté aux Etats-Unis et à l'Union Européenne des preuves de l’implication de la Syrie.
Israël pense que les ordres d’exécuter les attaques suicides sont venus directement de la direction du Hamas basée en Syrie, montrant du doigt le chef du Bureau politique, Khaled Mashal, et le membre du Bureau, Mousa Abu Marzouq.
Le Hamas a officiellement nié toute participation de sa « direction extérieure » dans l’attaque suicide, en menacant Israël de dures représailles si la direction basée en Syrie était visée.
Un peu plus tôt, le Hamas avait averti que si sa direction politique à l’étranger était visé, cela donnerait un feu vert pour des attaques de cibles israéliennes à l’étranger.
Abdel Fattah a indiqué que le gouvernement égyptien était en discussions à ce sujet avec les gouvernements israélien et américain ainsi que d'autres gouvernements et que le Ministre des Affaires Etrangères égyptien, Ahmed Aboul Gheit et le chef des Renseignements, Omar Suleiman, allaient se déplacer en Israël mi-septembre.
Les menaces israéliennes en vers la Syrie coïncident avec les efforts américains d'expulser les troupes syriennes du Liban.
Sous la pression des Etats-Unis, le Conseil de Sécurité de l'ONU a adopté une résolution (résolution 1559), demandant aux troupes étrangères (en se référant aux troupes syriennes sans mentionner leur nom) de quitter le Liban, de dissoudre et de désarmer les milices en vue des élections présidentielles.
Inversement à son appel habituel à toutes les parties d’exercer de la modération, cette fois, l'administration américaine s’est abstenue de tout commentaire.
Source : www.imemc.org/
Traduction : ISM
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Ghassan Andoni
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