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Gaza - 17 novembre 2012
Par Fadwa Nassar
L’opération « ciel bleu » est la riposte de la résistance palestinienne aux crimes de l’Etat sioniste, c’est un cri d’espoir des Palestiniens face aux tentatives sionistes, soutenues par les USA et l’Europe, de rayer la résistance palestinienne de la carte de la région, entraînant des dizaines de martyrs de de blessés, parmi la population civile. « Ciel bleu » matérialise la volonté de la résistance palestinienne de défendre la population et le territoire de Gaza et de porter haut le flambeau de la résistance face à l’injustice, la dépossession et l’expulsion de centaines de milliers de Palestiniens hors de leur pays. « Ciel bleu » représente la vie, alors que « colonne de nuage » (nom de la guerre menée par l’armée sioniste) est synonyme de mort et de destruction. « Ciel bleu » c’est être débarrassé des avions et des drones israéliens, mais aussi des fumées et des pluies mortelles lancées par l’ennemi qui entraînent mort et handicap parmi la population palestinienne.
Depuis que l’opération « ciel bleu » a commencé il y a quelques jours en réponse à l’assassinat du dirigeant des Brigades d’al-Qassam, le martyr Ahmad Al-Jaabari, les colons sionistes se terrent et vivent dans la crainte. Des soldats de l’armée coloniale refusent de s’enrôler et de partir au « front », et l’Etat sioniste a déclaré la mobilisation de son « front intérieur », signe qu’il se trouve dans une piètre situation. Les fusées Fajr 5 du Jihad islamique se sont déjà abattues sur les abords de la ville coloniale Tel Aviv, fondée sur le village palestinien de Tall el Rabi’ et les brigades d’al-Qassam auraient lancé une fusée de longue portée sur la partie occidentale de la ville occupée d’al-Qods. Ce ne sont plus seulement les colonies situées aux abords de la bande de Gaza qui sont touchées, mais bien au-delà, puisque la résistance palestinienne a accumulé des fusées de longue et de moyenne portée, depuis la précédente guerre meurtrière lancée en décembre 2008.
L’Etat sioniste a attendu la fin des élections américaines pour se lancer dans la guerre, contre ce qu’il a considéré comme le point le plus faible du front de la résistance, la bande de Gaza. Craignant d’attaquer la République islamique d’Iran et le Hezbollah, alors que l’envie l’en démange, c’est à la bande de Gaza et sa résistance que l’équipe de Netanyahu a préféré se mesurer, avec la bénédiction de toute la classe politique sioniste, pour remporter les prochaines élections législatives. « Les élections israéliennes ont besoin de sang palestinien » disent les écrivains, les commentateurs ou les simples citoyens de la Palestine, qui s’attendaient et se préparaient à une telle boucherie. Pour rallier les colons, racistes et belliqueux, ce sont la destruction de la Palestine et des Palestiniens et l’écrasement de la résistance qui sont proposés, la seule voie pour remporter des élections dans le pays de la démocratie chère à François Hollande ou à Obama.
Car, il ne faut pas s’en douter, l’Etat sioniste affaibli et qui traverse une crise structurelle profonde, n’aurait pu s’aventurer dans cette guerre contre la fière population palestinienne de Gaza (fière de sa résistance et de ses combattants), s’il n’avait reçu l’aval et l’appui des Etats-Unis et de l’Union européenne. Cette guerre, comme la précédente contre Gaza en 2008 et la guerre contre le Liban et le Hezbollah en 2006, sont des guerres américaines, tout d’abord, puis européennes de par la couverture politique assurée par l’Union européenne, sans parler des armements et de la haute technologie qui lui sont fournis. L’Etat sioniste applique un plan de pacification de la région, en vue de soi-disant régler définitivement la question palestinienne (c’est-à-dire empêcher la libération du pays et le retour de ses réfugiés), où il est toujours la principale base impériale dans la région et où tous les pays devraient lui être soumis. C’est le « grand Moyen-Orient » soumis aux US et l’Etat sioniste.
Selon le représentant du mouvement du Jihad islamique au Liban, Abou ‘Imad Rifaï, la guerre sioniste actuelle vise trois buts : écraser la résistance palestinienne pendant que les pays et peuples arabes sont occupés par leurs affaires internes, remporter les élections législatives sionistes qui devraient se tenir au mois de janvier prochain et mesurer le degré de solidarité des régimes nouvellement constitués après le « printemps arabe », notamment égyptien. Tout en saluant le retrait de l’ambassadeur égyptien auprès de l’Etat sioniste dès le début de la guerre, Hajj Abou ‘Imad Rifaï a exprimé le point de vue de tous les Palestiniens, disant que cela restait insuffisant et que l’Egypte se devait de prendre des mesures contre Israël beaucoup plus courageuses et hardies. Il a également affirmé que les déclarations de réprobation et de dénonciation faites par les uns et les autres des dirigeants arabes restaient loin de l’attente du peuple palestinien et de sa résistance, qui se battent au nom de tous les Arabes et musulmans pour la défense de leur dignité.
Du côté de la résistance sur le terrain, un front uni s’est constitué avec une capacité de liaison inter-brigades assez nouvelle et sophistiquée, pour empêcher l’ennemi de briser leurs rangs. Abou Imad Rifaï explique que la résistance est devenue, depuis 2009, plus ferme, plus déterminée et plus apte. De plus, le commentateur militaire d’un quotidien sioniste a admis que les résistants ont appris les leçons de la guerre précédente, et notamment les brigades d’al-Qods (Jihad islamique) puisqu’elles ont réussi à tirer des fusées Grad de longue portée, malgré la présence de drones israéliens dans le ciel de Gaza. Du côté sioniste, le dépit est une nouvelle fois au rendez-vous, puisque le complexe dôme de fer installé pour capter les fusées n’a réussi qu’à capter les fusées de courte portée, et pas toutes, semble-t-il.
Les dirigeants israéliens déclarent vouloir poursuivre leur guerre et ont même menacé le Hamas, disant qu’ils attendaient une reddition de sa part pour mettre fin à la guerre. Mais l’unité de toutes les organisations de la résistance et leur riposte immédiate après l’assassinat du martyr Jaabari ont déjoué les tentatives de les diviser et de les dresser contre le Hamas. Et autour de la résistance, c’est tout le peuple palestinien, à Gaza et dans les territoires occupés en 67 et 48 et les réfugiés partout dans le monde, et notamment au Liban, qui ont affirmé et affirment tous les jours que seule la résistance armée contre l’ennemi sioniste peut mettre fin à la politique criminelle de cet Etat.
Les résistants affirment qu’ils n’attendront pas que les peuples et pays arabes se mettent en mouvement pour soutenir le peuple palestinien résistant, comme ils ne les ont jamais attendus d’ailleurs, il leur suffit de défendre leur peuple et leur pays et d’accomplir leur devoir. Aux peuples et aux Etats, arabes et musulmans, d’accomplir le leur, et aux peuples libres du monde d’exercer des pressions sur leurs gouvernements pour faire cesser cette guerre et briser le blocus contre Gaza et la ville d’al-Qods, comme il est temps de proclamer haut et fort son soutien à la résistance légitime du peuple palestinien.
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Fadwa Nassar
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