Israël - 28 octobre 2005

La Barrière attaquée pour son manque de sécurité

Par Conal Urquhart

Les commentateurs israéliens sont unis dans la critique du gouvernement concernant l'échec de la barrière de sécurité à protéger Israel contre les kamikazes après trois ans de construction et une dépense de près d'un milliard de Dollars.
Beaucoup de critiques de la barrière affirmaient qu'Israel est plus préoccupé par l'annexion des terres palestiniennes et l'établissement d'une nouvelle frontière politique que par la prévention de la violence.

Trois attaques-suicides se sont produites cette année en Israël dans des endroits censés être protégés par la barrière : Hadera, Netanya et Tel Aviv.

Une quatrième s'est produite à Beersheva, qui est proche du sud de la Cisjordanie et n'a pas été clêturée. Jérusalem, qui est la plus proche des centres de population palestinienne et où la barrière n'est pas achevée n'a pas été attaquée.


On ne sait pas par où est passé mercredi le kamikaze pour aller de Qabatiyeh, près de Jénine, à Hadera, mais il aurait pu passer n'importe où entre le nord de la Cisjordanie et Jérusalem ou passer via la Vallée du Jourdain qui n'est pas cloturée.

Hier, dans la presse Hébreue, les commentateurs fustigeaient le manque de sécurité apporté par la barrière. Beaucoup de critiques de la barrière affirmaient qu'Israël est plus préoccupé par l'annexion des terres palestiniennes et l'établissement d'une nouvelle frontière politique que par la prévention de la violence.

Trois des attaques-suicides de cette année ont été imputées à une cellule du Jihad Islamique basée à Tulkarem, qui esr presque totalement enfermée par un mur de béton.

Les commentateurs disent que si Israël avait décidé d'établir la barrière sur la frontière internationale, la Ligne Verte entre la Cisjordanie et Israël, plutêt que d'exproprier de larges bandes de terres palestiniennes en Cisjordanie et Jérusalem, la barrière aurait été terminée depuis bien longtemps.

Ils disent également qu'il est impossible de sceller les lignes que des centaines de milliers de personnes, Israéliens et Palestiniens, traversent chaque jour.

Dans le quotidien israélien le Yedioth Ahronoth, Yaron London écrit : "Notre échec est la lenteur maligne avec laquelle la barrière de séparation et les passages sont construits.
Si nous avions construit la barrière près de la Ligne Verte et autour des grands blocs de colonies, nous ne serions pas retardés par des questions juridiques. La tentative de tracer une route qui améliore soi-disant notre sécurité nous a coûté des dizaines des vies. Notre profit fut notre perte."


Dans le Maariv, Nahum Barnea écrit que le gouvernement a conçu le mur pour qu'il soit traversé facilement en raison de l'opposition politique des colons juifs qui ont refusé de coopérer avec tout projet qui leur aurait donné la sensation d'être à l'extérieur des frontières d'Israël.

Il argue du fait que le refus des colons à subir les contrêles de sécurité quand ils entrent en Israël depuis la Cisjordanie réduit l'efficacité de la barrière de sécurité.

Source : The Guardian

Traduction : MG pour ISM