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ISM France - Archives 2001-2021

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Palestine -

La crise pour les prisonniers politiques palestiniens

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Le blocage politique et économique mené par les USA continue ; pourtant, contrairement à ce que pensent les gens, il n’affecte pas seulement les salariés de l’Autorité palestinienne et les commerçants. Les organisations palestiniennes n’arrivent pas à faire entrer l’argent parce que les banques craignent les représailles américaines si elles facilitent ces transferts. Ce qui inclut les organisations de droit de l’homme, les ONG en général et la Société du Prisonnier palestinien

Jeudi dernier, j’étais assise avec Basim Sbeih, le directeur général de la communication de la Société du Prisonnier palestinien en Cisjordanie .

"Je commencerai par la situation générale de la Société du Prisonnier palestinien et celle des prisonniers. La Société du Prisonnier palestinien, comme toute autre organisation palestinienne, s’occupe des prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

Trente avocats les y représentent. Mais les versements de fonds ont été arrêtés, y compris les salaires des avocats qui travaillent pour nous, ce qui a provoqué un étranglement de leur travail. Ils menacent de cesser de représenter les prisonniers dans les tribunaux militaires israéliens car ils ont besoin d’être payés. Ceci créerait un problème majeur pour les prisonniers et leurs familles.
"

Sbeih poursuit : "Il est nécessaire de souligner que les avocats sont le seul lien entre les prisonniers, leurs familles et les organisations humanitaires, et en particulier la Société du Prisonnier palestinien, qui représente 4000 prisonniers devant les tribunaux militaires israéliens."

Environ 9400 prisonniers languissent dans les prisons israéliennes, beaucoup sans aucune charge contre eux et sans procès possible, selon la loi israélienne de la détention administrative.

Au sujet du blocage des fonds, Sbeih souligne qu’aucun Palestinien n’est à l’abri : « D’une manière générale, la situation financière de notre organisme, étranglé au cours des derniers mois par un blocage des fonds de la part du Ministère aux affaires des prisonniers et ex-prisonniers de l’Autorité palestinienne, est désolante et affecte bien sûr tous les employés de notre société. »

Par exemple, la Cour israélienne a décidé aujourd’hui de la date à laquelle Nour, le petit garçon de Manal Ghanam, lui sera retiré. Nour ne connaît rien d’autre que la prison avec sa mère. En septembre 2003, Manal Ghanam, 30 ans, originaire de Tulkarem, a donné naissance au petit garçon. La Cour israélienne a décidé de les séparer ce 11 mai. Ghanam, qui était en prison avec son bébé, a rencontré son mari et leurs trois autres enfants dans une pièce de la prison, pour que le bébé Nour se familiarise avec sa famille, qu’il n’a jamais vue. »

Nour n’a rencontré ses frères et sœurs qu’au travers d’une vitre ou de barreaux. Il n’a jamais été autorisé à les toucher.

Sbeih continue : « Au sujet des autres femmes détenues, Sumar Sbeih a accouché par césarienne à l’hôpital de la prison le 30 avril, les mains attachées par des menottes. Après l’opération, elle a été transférée dans une autre pièce, où elle est restée menottée plusieurs jours, avec trois gardiens pour la surveiller étroitement. Quatre jours après la naissance, elle a été transférée à la prison de Ramle, où elle vit actuellement avec son bébé. »

Ne voulant oublier personne, il ajoute : « Trois femmes ont accouché dans les prisons israéliennes au cours de cette Intifada. Merva Taha a accouché de son fils en prison le 8 février 2002 et elle et son bébé ont été libérés au début 2005.

Il y a la fille d’une prisonnière : elle a 3 ans et 3 mois. Elle est en prison depuis 3 mois. Sa mère a entrepris une grève de la faim pour avoir son bébé auprès d’elle. L’administration pénitentiaire israélienne a cédé à sa demande et la mère et l’enfant sont maintenant réunis.
»

La grève de la faim est une des formes de résistance commune dans les prisons israéliennes, elle remonte à avant la première Intifada. Au sujet de la grève la plus récente, Sbeih dit : « Une grève de la faim a été entreprise pour la journée de mercredi dernier par environ 9000 prisonniers politiques en solidarité avec les 15 prisonniers placés en isolement. L'un d’entre eux est en isolement depuis 5 ou 6 ans, interdit de sortir de sa cellule et de tout contact de socialisation.

Toujours au sujet de la situation financière, cela fait 4 mois sans argent ; rien pour les avocats ou pour l’équipe. En tant qu’organisation pour les prisonniers, nous recevons notre argent de l’Autorité palestinienne. L’administration pénitentiaire israélienne a fermé les cantines pour beaucoup de prisonniers. Ce qui les empêche de recevoir de l’argent et provoque d’énormes problèmes, en particulier de famine.
»

A Bethléhem, hier, une mère disait : « Cela aura-t-il une fin ? ». La réponse du Premier Ministre palestinien Ismail Haniya et de Mahmoud Abbas l’a fait rire. Ils ont dit à des journalistes que les salaires pourraient être versés en Août. Elle maudit les Israéliens et, pour la première fois, les Américains avant eux.

Source : Counterpunch

Traduction : MR pour ISM

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