Palestine - 24 avril 2012

La résistance palestinienne respire dans les prisons de l'ennemi‏

Par Nadine Acoury

La société palestinienne se trouve aujourd'hui non seulement fragmentée entre Palestiniens sur la terre de Palestine et Palestiniens à l'extérieur de la terre de Palestine, et au sein de la terre de Palestine divisés entre les territoires de 48, la Cisjordanie et la bande de Gaza, mais également sous la direction de cliques aux apparences militaires mais au contenu oscillant entre soumission totale à l'entité sioniste en Cisjordanie et forte disposition à la soumission en contrepartie de bribes de pouvoir à Gaza, le tout dépendant de l'aide "internationale" compte tenu de la destruction systématique de la société et de l'économie du peuple palestinien et de la corruption de ses dirigeants.

17 avril, Journée du Prisonnier à Al-Qods occupée
Les soldats de l'occupation, quand il leur arrive de "se perdre" en chemin en Cisjordanie , sont ramenés "chez eux" par les soins diligents des troupes de l'autorité entraînées par les USA, et ne craignent plus à Gaza le destin de Gilad Shalit.

Pire, les combattants qui font mine de s'armer pour mener les actions de résistance qui s'imposent normalement contre l'occupation, sont poursuivis, arrêtés et mis "hors de nuire".

Ce qui peut expliquer le niveau de tranquillité dont jouit l'occupant sioniste, qui craint désormais plus le danger provenant de l'extérieur des frontières de la Palestine occupée (Hezbollah et Iran).

Retour de Khader Adnan à Arraba, le 18 avril

Restent les prisonniers qui, du fait de leur détention, peuvent en toute liberté se priver de nourriture et de ce fait résister à l'ennemi, c'est ainsi que la liberté de se battre s'est réfugiée dans les cellules et les moyens de combattre se sont concentrés sur le système digestif et nerveux des nouveaux Fedayins au fond de leurs geôles, dont les héros s'appellent Khader Adnane et Hana Shalabi.

Leurs batailles, qui se comptent en nombre de jours de grève de la faim et qui rassemblent le soutien de leurs familles et voisins au-dehors, sont les seules batailles qui fassent plier aujourd'hui la soldatesque de l'occupant sioniste et qui gardent vivante la résistance du peuple palestinien.

Manifestation de soutien aux prisonniers en grève de la faim, Ramallah, 17 avril 2012