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Israël - 26 avril 2005
Par Tamara Traubmann
Le président de l'Université de Haïfa, Aharon Ben-Ze'ev a demandé au professeur Ilan Pappe, membre de l'équipe de direction qui soutien le boycott international des universités israéliennes, d'offrir sa démission.
"Il est logique, si l'on appelle à boycotter sa propre université, de s'appliquer le boycott à soi-même", a déclaré Ben-Ze'ev hier.
Cependant, a-t-il ajouté, la direction de l'université ne boycottera pas Ilan Pappe, et ne prendra pas de sanctions disciplinaires contre lui, parce que les actions de boycott portent atteinte à la liberté de recherche.
Cela n'empêche qu'il considère la conduite d'Ilan Pappe comme "intolérable du point de vue moral", ce pourquoi il devrait prendre de lui-même la décision de quitter son poste.
Ilan Pappe n'était pas joignable hier ; il est membre du département de Sciences Politiques.
L'Association des enseignants universitaires britanniques (AUT), principal syndicat universitaire, forte de 48 000 membres, a décidé vendredi dernier d'imposer le boycott aux universités de Haïfa et de Bar Ilan au motif qu'elles "apportent leur collaboration aux crimes de l'occupation".
L'université de Haïfa est accusée d'avoir restreint la liberté de recherche des enseignants qui se sont exprimés contre la politique gouvernementale ;
Bar-Ilan est boycottée également, ainsi que le Collège "Judée et Samarie" d'Ariel en Cisjordanie [auquel Sharon veut donner le rang d'université].
A Bar Ilan, le recteur Pr Yosef Yeshurun, et le professeur Eitan Gilboa, du Département de sciences politiques, vont demander à tous les membres de l'Association britannique des enseignants universitaires qui s'opposent au boycott de quitter celle-ci.
Ils vont faire pression sur le gouvernement israélien pour que le gouvernement britannique impose des sanctions à l'université de Birmingham et à l'Université Ouverte, où enseignent les initiateurs du boycott.
Ils veulent en outre que ceux qui appliquent le boycott soient passibles de sanctions disciplinaires. Gilboa a qualifié le boycott "d'attaque terroriste contre le système universitaire israélien".
Il a ajouté que "ses initiateurs appartiennent à un groupe extrémiste" qui cherche depuis longtemps des prétextes pour boycotter Israël.
Les présidents des deux universités et leurs conseils préparent une approche personnelle en direction du réseau britannique ; le recteur Yossi Ben-Artzi de l'université de Haïfa affirme que le boycott causera des torts graves aux deux universités.
Rares sont les membres du corps enseignant qui n'ont pas de liens avec l'Angleterre, a-t-il ajouté.
Le professeur Avi Saguy de l'université de Haïfa, qui est en train d'organiser une rencontre dans le domaine de la psychologie avec des spécialistes palestiniens, dit qu'il a déjà reçu une lettre d'un collègue britannique assurant qu'il ne renoncerait pas à participer à la rencontre.
Trois membres de l'association AUT ont annoncé qu'ils démissionneraient de celle-ci.
Parmi eux, Ginsberg et Shalom Lapin du Kings College de Londres, ont appelé d'autres syndicats en Angleterre et à l'étranger à mettre un terme à leurs relations avec l'AUT tant que celle-ci n'aura pas retiré son appel au boycott.
Source : Haaretz
Traduction : Charlotte de Saussure
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Tamara Traubmann
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