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Palestine - 21 mai 2006
Par PACBI
Fédération des syndicats des professeurs et employés des universités palestiniennes et PACBI (Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel) - 21 mai 2006
La Fédération des Syndicats des Professeurs et Employés des Universités Palestiniennes et la Campagne Palestinienne pour le Boycott Académique et Culturel d’Israël saluent les universitaires britanniques qui ont proposé une motion de boycott d’Israël qui doit être présentée au conseil du NATFHE (National Association of Teachers in Further and Higher Education - Association Nationale des professeurs de l’enseignement supérieur et continu) à Blackpool.
En cette période où la répression coloniale s’intensifie, associé à un siège illégal particulièrement inhumain, les Palestiniens suivront attentivement les délibérations du conseil lorsqu’il se réunira le 27 mai et se sentent encouragés par le mouvement grandissant de boycott, désinvestissement et sanctions.
Nous croyons que c’est une initiative courageuse ; elle arrive à un moment où il devient de plus en plus clair que la communauté internationale, représentée par les centres et institutions de pouvoir global, est incapable de garantir la justice au peuple palestinien.
Le seul espoir réside maintenant dans les initiatives des militants internationaux pour la justice en Palestine à faire pression sur Israël pour en finir avec l’oppression du peuple palestinien.
Les institutions universitaires israéliennes sont impliquées dans diverses formes d'oppression exercées contre les Palestiniens
Les instituts de recherche israéliens, les groupes d’experts et les départements universitaires ont historiquement légitimé les travaux des universitaires qui soutenaient le nettoyage ethnique, l’apartheid, le déni du droit au retour des réfugiés et autres politiques discriminatoires contre les Palestiniens, que ce soit dans les Territoires Palestiniens Occupés (TOP), à l’intérieur d’Israël ou en exil.
La collaboration et la coopération avec les services secrets, l’armée et autres organismes du régime d’occupation font partie du travail ordinaire des universités israéliennes.
De plus, aucune institution ou organisme académique n’a jamais pris position publiquement contre l’occupation militaire de la Cisjordanie et de Gaza et aucun de ses représentants n’a jamais critiqué le long siège des institutions universitaires palestiniennes par leur gouvernement.
Et bien sur, le régime actuel de sanctions économiques et autres punitions collectives imposé à une société toute entière par le gouvernement israélien, avec la grave complicité des Etats-Unis et de l’Union Européenne, n’a fait l’objet d’aucune déclaration du milieu universitaire israélien qui a poursuivi son travail comme d'habitude.
On n’a pas non plus entendu sa voix contre le racisme à l’intérieur d’Israël illustré par la récente décision raciste de la Cour Suprême israélienne confirmant l'interdiction de la réunification des citoyens d’Israël avec leurs épouses des TOP, enfreignant ainsi, sur des bases ethniques, le droit humain fondamental à choisir son partenaire.
L’appel palestinien au boycott des institutions académiques israéliennes (1) est approuvé par les plus importantes fédérations et associations d’universitaires et professionnels et est soutenu par des dizaines d’institutions de la société civile en Palestine.
Comme l’appel largement approuvé pour une campagne de boycott, de désinvestissement et de sanctions (BDS) (2) lancée par la société civile palestinienne, il est basé sur le même principe moral que pour la campagne civile internationale contre le régime d’apartheid d’Afrique du Sud.
Les gens de conscience doivent prendre position contre l’oppression et doivent utiliser tous les moyens disponibles de résistance civile pour y mettre fin. Les Palestiniens appellent les universitaires, les professionnels, les artistes et les militants dans le monde à œuvrer pour en finir avec un régime qui pratique l’oppression coloniale et la discrimination contre ses citoyens palestiniens et qui refuse aux Palestiniens le droit de revenir sur leur terre natale.
Nous espérons que les membres de NATFHE rejoindront le mouvement international en montrant qu’aucune collaboration ne peut se poursuivre avec les universités israéliennes tant qu’elles n’auront pas pris une position claire et non équivoque contre les formes d’oppression pratiquées par l’Etat israélien.
C’est ce que firent des universitaires britanniques de conscience il y a plus de 20 ans lors de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud, et nous espérons qu’ils le feront pour aider à résister à la version israélienne de l’apartheid.
Jusqu’à ce qu’elles mettent effectivement fin à leur complicité, les universités israéliennes, en tant que représentation institutionnelle majeure de l’ordre au pouvoir – ne peuvent espérer échapper au boycott.
Le boycott et le désinvestissement sont les seules formes d’action non violente auxquelles des gens de conscience peuvent avoir recours.
Nous saluons tout ceux qui reconnaissent que, puisqu'on ne peut pas s'attendre à une justice pour les Palestiniens de la part des centres internationaux du pouvoir mondial, ils doivent s’organiser pour servir la cause de la justice et de la paix véritable.
Source : http://www.pacbi.org/
Traduction : MR pour ISM
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