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ISM France - Archives 2001-2021

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Jérusalem -

Une autre option pour Jérusalem

Par

Trente-huit ans après la Guerre des Six Jours, la faiblesse démographique relative de Jérusalem fournit une excellente excuse à ceux qui sont partisans de diviser la ville.
Lors du Sommet de Camp David il y a cinq ans, quand on a posé sur la table une vraie proposition pour diviser Jérusalem , Ehud Barak a parlé du déclin de la majorité juive de la ville, passée de 74% en 1967 à 66%.
Maintenant, le "génie" démographique est une fois de plus arrivé sur le tapis.

Même si la situation d’Israël à l’intérieur de Jérusalem s’est radicalement améliorée, les supporters de la partition disent que nous devrions prendre en compte la situation démographique de Gaza et de Naplouse, et rendre de larges portions de la ville à l’Autorité Palestinienne ou au futur état palestinien, transformant de cette façon et de façon sspectaculaire la balance démographique en notre faveur.

Mais avant de nous inquiéter des problèmes démographiques, réels ou imaginaires, avant d’abandonner des générations d’engagement pour cette ville, avant de découper en tranche la Vieille Ville dans l’esprit du plan Clinton et parconséquent d’ouvrir grand les portes de la ville aux organisations terroristes, avant de faire de Jérusalem une construction urbaine dans laquelle perosnne ne peut vivre, il existe une autre option.



Quelques 200 000 Juifs ont quitté Jérusalem pour aller vivre ailleurs au cours de ces quinze dernières années.

Ils n’ont pas abandonné la ville pour des raisons de démographie ou de terrorisme ou à cause des ultra-orthodoxes (qui quittent aussi Jérusalem) mais en raison du prix effarant des logements et de la rareté des emplois.

La majorité d’entre eux serait restés si quelqu’un avait pris la peine de dépoussiérer les piles de rapports gouvernementaux faits à ce propos depuis des années, qui trainent là comme des pavés non retournés, et les avait mis en œuvre.

Peut-être n’est-il pas possible de changer le taux de natalité ou les taux de croissance naturelle de la population mais les incitations économiques tel que recommandé dans ces rapports – comme des prêts et des emprunts et des mesures pour encourager les emplois – auraient convaincu de restser dans la ville beauucoup de ceux qui sont partis.

Et si la participation d’Israël à une "Jérusalem unifiée" n’est pas simplement de la rhétorique, mais qu’il y ait désespérément un vrai besoin d’une majorité juive solide et stable dans la ville, il y a aussi d’autres choses à faire. Des choses que tous les gouvernements israéliens jusqu’à ces dernières années ont estimées acceptables, morales et légitimes.



Le gouvernement de Levi Eshkol par exemple, avait installé une avance de l’Igum juste après la guerre des Six Jours. L’agence acheta de la terre et des bâtiments à Jérusalem et dans ses environs palestiniens, et par des incitations monétaires, il encouragea même l’exode volontaire des Palestiniens de la Vieille Ville dans les quartiers hors des murs de la cité.

Des transactions comme la vente de propriétés près de la porte de Jaffa par le patriarche grec orthodoxe, qui aujourd’hui a déclenché une tempête, étaient alors regardées comme un corollaire naturel allant de soi, des intérêts juifs-sionistes.
Mais dans tous les cas, des ventes volontaires pour un prix attractif sont certainement préférables à l’expropriation.


Renforcer la majorité juive à Jérusalem nécessite aussi la fin des discriminations contre la population arabe de la ville en ce qui concerne les services (municipaux) et les infrastructures. Cette discrimination qui existe tout à la fois en termes d’investissements et de possibilité de permis de construire, est un moyen illégal d’augmenter la majorité juive.
Pourtant, elle a aussi prouvé qu’elle était à très courte-vue.

Depuis près de 40 ans, Israël a créé un vide énorme à Jérusalem-Est, et dans les dernières années, des institutions appartenant à l’Autorité Palestinienne ont cherché à le remplir. Elles n’ont pas manqué de saisir cette occasion pour prendre pied dans la ville.

En ce qui concerne Gaza ou Naplouse, on peut comprendre l’argument que la démographie réclame de se retirer dans des frontières plus commodes.
Mais en ce qui concerne Jérusalem, cet argument est incompréhensible.

A Jérusalem, nous ne devons pas fuir la démographie. Nous devons la combattre. A Jérusalem et là, sinon où ? - nous devons préférer la vision et le rêve et y adapter la réalité au lieu de permettre à la réalité d’étrangler et de déformer la réalite.


L’histoire de la colonisation sur la terre d’Israël au cours du siècle passé s’est répandue avec des menaces pareilles à celles que brandissent maintenant les avocats de la division de Jérusalem – et la plupart se sont révéles fausses.

Le Pr. Ezra Soha, qui a récemment rassemblé une anthologie des exemples de cette approche pessimiste, souligne par exemple qu’au début du siècle dernier, l’éminent historien Simon Dubnov avait averti Theodore Herzl que son action avait peu de chance de réussir, parce qu’il faudrait des dizaines est des dizaines d’années avant qu’il y ait au moins 500.000 Juifs en Israël, alors qu’il y avait des millions d’Arabes.


Une commission anglaise envoyée pour enquêter sur les causes des émeutes de 1929 fit quatre autres prédictions sur la croissance de la population locale, toutes fausses.

En 1967, le ministre Pinhas-Sapir, et plusieurs professeurs, réclamèrent au premier ministre Eshkhol de se retirer de Judée, de Samarie et de Gaza parce que dans les vingt années à venir – c’est à dire en 1987 – il y aurait une majorité arabe sur la terre d’Israël.

Avant l’immigration massive venue de l’ancienne Union Soviétique, des démographes connus ont fait valoir que les Juifs soviétiques partiraient pour le Canade et les Etats-Unis et pas pour Israël.

Vingt-huit ans après la libération de Jérusalem et de ses sites sacrés, il y a toujours une majorité juive substantielle dans la ville, et on peut faire beaucoup pour l’augementer encore.

Aussi nous devons continuer à nous battre, mais par les actes plutôt que par une rhétorique et des mots vides.

Source : http://www.haaretz.com/

Traduction : CS pour ISM

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