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Monde - 1 mars 2009
Par Stephen Lendman
> lendmanstephen@sbcglobal.net
Stephen Lendman est chercheur au Centre pour la Recherche sur la Mondialisation. Il vit à Chicago. Visiter son blog.
CA SUFFIT. Après 61 ans de meurtre, de déplacement, d’occupation, d’oppression et de démission et complicité internationales, une action globale est indispensable. Israël doit rendre des comptes. Les leaders mondiaux ne le feront pas, les mouvements de la base populaire doivent ouvrir la voie.
En 2004, l’Archevêque Desmond Tutu écrivait :
« La fin de l’apartheid représente l’une des accomplissements suprêmes du siècle dernier, mais nous n’aurions pas réussi sans l’aide de la pression internationale – en particulier le mouvement de désinvestissement des années 1980. Au cours des six derniers mois, un mouvement similaire a pris forme, visant cette fois la fin de l’occupation israélienne. »
En juillet 2008, 21 activistes sud-africains, dont des membres de l’ANC, sont allés en Israël et en Palestine occupée. Leur conclusion fut unanime. Israël est bien pire que l’apartheid, comme l’a expliqué Nozizwe Madlala-Routledge, ancienne Vice-Ministre de la Santé et actuelle députée :
« Ce que j’ai vu est pire que ce que nous avons vécu – le contrôle absolu sur les vies des gens, le manque de liberté de circulation, la présence de l’armée partout, la séparation totale et les destructions de grande ampleur que nous avons vus… l’idéologie raciste est également renforcée par la religion, ce qui n’était pas le cas en Afrique du Sud. »
Mondli Makhanya, rédacteur en chef du Sunday Times en Afrique du Sud, poursuit : « Lorsque vous observez de loin, vous savez que les choses se passent mal, mais vous ne savez pas jusqu’à quel point. Rien ne peut vous préparer au malheur que nous avons vu ici. Dans un sens, c’est pire, pire que tout ce que nous avons vécu. Le niveau d’apartheid, le racisme et la brutalité sont pires que pendant la pire période de l’apartheid.»
Opposition militante à une occupation fondamentalement infecte
En juillet 2005, une coalition de 171 organisations de la société civile palestinienne a créé le mouvement global BDS – pour « Boycott, Désinvestissement et Sanctions contre Israël jusqu’à ce qu’il se conforme aux lois internationales et principes universels des droits de l’homme » vis-à-vis des Palestiniens occupés, des Arabes israéliens et des réfugiés palestiniens en diaspora.
Depuis 1948, des centaines de résolutions des Nations Unies ont condamné l’occupation coloniale israélienne, ses décennies de politiques discriminatoires, les saisies illégales de terre et les colonies, les violations de la législation internationale et l’oppression de la population civile, et ont appelé à prendre des mesures de rétorsion.
Jusqu’à aujourd’hui, rien n’a marché. La Palestine reste occupée. Son peuple continue de souffrir. Ses droits humains sont bafoués. On ne peut tolérer plus longtemps ces abus. Par solidarité, les gens de conscience demandent justice et « appellent les organisations de la société civile internationale et les soutiens partout dans le monde à imposer un boycott général, et lancent des initiatives de désinvestissement contre Israël similaires à ce qui a été fait pour l’Afrique du Sud de l’Apartheid. » Il faut faire pression pour « des embargos et des sanctions… pour la justice et une paix véritable. »
Des mesures punitives non violentes devraient se poursuivre jusqu’à ce qu’Israël :
. reconnaisse aux Palestiniens le droit à l’auto-détermination,
. respecte la législation internationale,
. mette fin à son occupation illégale,
. démantèle le mur de séparation,
. garantisse aux Arabes israéliens des droits égaux à ceux des Juifs, et
. se conforme à la Résolution 194 des Nations Unies qui affirme le droit des réfugiés palestiniens à revenir chez eux ou d’être totalement dédommagés pour les pertes et les dommages s’ils le préfèrent.
Des dizaines de partis politiques, organisations, associations, coalitions, campagnes et syndicats palestiniens ont donné leur aval au projet, dont :
. le Conseil des Forces nationales et islamiques en Palestine,
. la Commission indépendante pour les Droits des Citoyens Palestiniens (PICCR),
. le Consortium des Associations Professionnelles,
. l’Association des Avocats,
. le Réseau des Organisations Chrétiennes,
. le Conseil Palestinien pour la Justice et la Paix,
. la Campagne Palestinienne pour le Boycott universitaire et culturel d’Israël (PACBI),
et
. la Campagne US pour le Boycott et Culturel d’Israël.
PACBI
En avril 2004, à Ramallah, des universitaires et des intellectuels palestiniens l’ont lancé en « se basant sur l’appel palestinien pour un boycott économique, culturel et universitaire total d’Israël lancé en août 2002 (suivi par d’autres appels) et en octobre 2003. »
En juillet 2004, sa déclaration de principe établit :
« Boycott global et durable de toutes les institutions universitaires et culturelles israéliennes jusqu’à ce qu’Israël se retire de toutes les terres occupées en 1967, dont Jérusalem Est,
. retire toutes ses colonies de ces terres,
. applique les résolutions des Nations Unies sur la restitution des droits des réfugiés palestiniens, et
. démantèle son système d’apartheid. »
PACBI déclare :
« Le boycott des institutions universitaires et culturelles israéliennes est une forme urgemment nécessaire de pression contre Israël, qui peut l’amener à se conformer à la législation internationale et aux exigences d’une paix juste. » Israël ne se conformera pas. Pourquoi le ferait-il lorsque les gouvernements du monde le soutiennent, sont complices et n’apportent aucun soulagement aux Palestiniens. C’est pourquoi la pression de la base est cruciale. C’est pourquoi les organisations comme PACBI sont essentielles.
Comme l’est la Campagne US pour le Boycott Universitaire et Culturel d’Israël (CACBI). Elle comprend des universitaires US, « des éducateurs de conscience… incapables de regarder en silence l’attaque indiscriminée d’Israël contre la Bande de Gaza et ses institutions éducatives. » Ils appellent à :
1. boycotter toutes les coopérations universitaires et culturelles, les projets de collaborations ou conjoints avec les institutions israéliennes qui ne s’opposent pas aux politiques de leur gouvernement envers les Palestiniens,
2. un boycott global des institutions israéliennes aux niveaux national et international incluant toutes formes de financement et de subsides,
3. le désinvestissement d’Israël,
4. la condamnation des groupes universitaires, professionnels et culturels d’Israël,
et
5. le soutien aux institutions universitaires et culturelles palestiniennes.
Israël affiche la primauté de la loi, recherche la violence, pas la paix, et exerce une discrimination contre quiconque n’est pas juif. Le bombardement terroriste sur Gaza et les incursions quotidiennes en Cisjordanie illustrent son arrogance et ses intentions. CACBI « croit que la pression extérieure non violente par un boycott universitaire, culturel et économique » est cruciale. Un soutien mondial et une pression inébranlable doivent également se mettre en place.
En solidarité avec PACBI, CACBI, et d’une façon globale des organismes non universitaires, des universitaires australiens ont diffusé leur propre ordre de mission, appelant les activistes partageant leur opinion à les rejoindre. D’autres, ailleurs, ont fait de même.
Naissance de l’idée d’un boycott universitaire
Le 6 avril 2002, les professeurs britanniques Steven et Hilary Rose ont présenté pour la première fois l’idée dans une lettre ouverte au Guardian de Londres. Ils écrivaient :
« En dépit d’une condamnation internationale largement répandue pour sa politique de répression violente du peuple palestinien dans les Territoires Occupés, le gouvernement israélien semble imperméable aux appels moraux des leaders mondiaux. » Pour sa part, l’Amérique « semble réticente à agir. Cependant, des moyens de pression existent à partir de l’Europe (…) de nombreuses institutions culturelles et de recherche, nationales et européennes (…) considèrent Israël (seul au Moyen Orient) comme un Etat européen pour lui fournir des fonds et des contrats. Ne serait-ce donc pas le moment d’un moratoire paneuropéen de tout nouveau soutien, à moins et jusqu’à ce qu’Israël obéisse aux résolutions de l’ONU et ouvre des négociations de paix sérieuses avec les Palestiniens, selon les lignes des plans de paix proposés ? »
Dès juillet, 700 signatures étaient enregistrées, dont 10 venant d’universitaires israéliens, mais non sans controverse et opposition. Des questions d’éthique et d’efficacité ont été soulevées. La liberté universitaire, l’antisémitisme et le ciblage injuste d’Israël également.
Le 22 avril 2005, le Conseil d’Association des Professeurs d’Université du Royaume-Uni (UK Council of Association of University Teachers – AUT), avec le soutien de 60 universitaires palestiniens, a voté le boycott de deux universités israéliennes – Haifa et Bar-Ilan. Haifa pour avoir pris une mesure disciplinaire contre un assistant qui avait soutenu le travail d’un étudiant sur les attaques israéliennes de 1948 contre les Palestiniens, et Bar-Ilan pour avoir donné des cours en Cisjordanie , en complicité avec l’occupation.
Les critiques contre l’AUT, de la part de groupes juifs et de ses propres membres, furent immédiates et rudes. Svi Ravner, vice-ambassadeur d’Israël à Londres, a dit que « la dernière fois que des Juifs avaient été boycottés dans des universités fut dans l’Allemagne des années 30. » En mai, la pression était intense, obligeant l’AUT à annuler son boycott, mais l’idée restait viable.
En mai 2006, l’ Association Nationale des Enseignants du Secondaire et de l’Enseignement Supérieur (National Association of Teachers in Further and Higher Education -NATFHE) adoptèrent la Motion 198C, un appel à boycotter les universitaires israéliens qui refusaient de prendre position contre leur gouvernement. Comme on pouvait s’y attendre, la critique fut à nouveau intense mais les appuis restèrent fermes.
Le 30 mai 2007, le Congrès du Syndicat des Université et des Collèges (University and College Union –UCU, créé par la fusion de AUT et de NATFHE) a voté à 158 voix contre 99 la Motion 30 en faveur d'une demande palestinienne de boycott des syndicats. Elle demandait aux enseignants d’ « examiner les implications morales des liens existants ou proposés avec les institutions universitaires israéliennes. »
Le 28 septembre, après une opposition considérable, UCU a abandonné sa démarche, annonçant par communiqué de presse que les avocats avaient indiquaient que « un boycott universitaire d’Israël serait illégal et ne pouvait pas être mis en œuvre. »
Néanmoins, en dépit d’efforts chaotique et d’une opposition énorme, le mouvement BDS reste viable et a pris racine mondialement. En janvier 2009, la filiale de l’Ontario du Syndicat Canadien de la Fonction Publique (Canadian Union of Public Employees - CUPE) a proposé d’interdire aux universitaires israéliens d’enseigner, de prendre la parole ou de faire de la recherche dans les universités de l’Ontario à moins qu’ils ne condamnent la guerre d’Israël à Gaza. Suite à l’opposition du président national de CUPE, les responsables de la branche locale ont retiré la proposition de leur site web mais l’ont remplacé par une déclaration appelant à un boycott « visant les institutions universitaires et les liens institutionnels qui existent entre les universités ici et celles en Israël. » Il présentera également une résolution sur l’interdiction.
Le 31 janvier, des centaines de militants irlandais ont acheté une pleine page dans The Irish Times condamnant des décennies de militarisme, d’oppression, d’occupation et de violations israéliennes de la législation internationale. Ils demandaient au gouvernement israélien de :
. « cesser ses achats de produits et services militaires israéliens et appeler officiellement à un embargo des armes contre Israël,
. demander officiellement qu’Israël revienne sur sa construction de colonies, son occupation et son annexion illégale de terres en accord avec les résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies et d’user de son influence pour y parvenir,
. demander officiellement que l’Accord Euro-Med, en vertu duquel Israël jouit d’un accès privilégié au marché européen, soit suspendu jusqu’à ce qu’Israël se conforme au droit international,
. exerce son droit de veto à toute proposition de rehaussement des relations US-Israël, et
. demande au peuple irlandais de boycotter tous les biens et services israéliens jusqu’à ce qu’Israël respecte le droit international. »
Le 1er février, la Nouvelle alliance de Juifs américains pour une paix juste a émis une déclaration contre la guerre d’Israël contre la Palestine :
« La récente guerre d’Israël contre Gaza a provoqué une condamnation populaire mondiale. C’est peut-être un tournant important dans les relations entre Israël et la communauté internationale. Nos ne resterons pas passif pendant qu’Israël lance une guerre, anéantit l’infrastructure civile, cible les abris civils, empêche les équipes médicales d’atteindre les victimes, utilise des armes chimiques, et se livre à d’autres atrocités et actions illégales. Ce n’est pas ainsi que fonctionne un Etat démocratique qui respecte la législation et les normes internationales. Au contraire, ce sont les actions d’un Etat voyou… pleinement soutenu par le gouvernement US. »
« Les Juifs américains pour une paix juste demandent :
. la suspension immédiate de toute aide militaire US à Israël, en vertu de la Loi sur le Contrôle de l’Exportation des Armes,
. que le Congrès US ouvre une enquête sur de possibles crimes de guerre, en violation du Contrôle de l’Exportation des Armes et des Lois de l’Aide Etrangère dans la guerre contre Gaza,
. que les entreprises et les particuliers refusent d’acheter des produits fabriqués en Israël originaires ou soutenant les colonies juives en Palestine Occupée et le système d’apartheid de séparation et d’oppression raciales en Israël/Palestine,
. que le gouvernement israélien signe la Convention internationale sur l'élimination et la répression du crime d'apartheid qui a été adoptée par les Nations Unies en 1973,
. que le gouvernement israélien mette fin au blocus et au siège de Gaza et autorise un accès sans entrave à toutes les organisations d’aide humanitaire, ainsi qu’aux journalistes internationaux, et
. les efforts de tous les militants pour promouvoir la prise de conscience et la résistance au nettoyage ethnique de la Palestine, qui continue par le blocus continu, le siège, le déplacement, l’annexion et le terrorisme d’Etat israélien. »
Le 3 février, le Chronicle of Higher Education indiquait que « la seule université palestinienne (Al Quds) à maintenir des liens avec les collèges israéliens et s’opposer aux appels internationaux pour un boycott universitaire (…) avait suspendu ses contacts avec les universités israéliennes au lendemain de la guerre à Gaza. »
Al Quds a 10.000 étudiants sur trois campus en Cisjordanie – à El Bireh, Abu Dis et Jérusalem Est. Par décision unanime de son conseil d’administration le 1er février, elle a gelé (mais n’a pas mis fin à) 60 projets communs pendant six mois, en attendant une révision politique et un éventuel changement. Sa déclaration ne donne pas de justifications à la poursuite des liens, mais dit que les interrompre « vise à faire pression sur Israël pour qu’il se conforme à une solution qui mette fin à l’occupation, une solution attendue depuis bien trop longtemps et que la communauté internationale a cessé d’exiger. »
Le conseil d’administration d’Al Quds a appelé les universitaires locaux, régionaux et internationaux à soutenir sa position en mettant fin à leur propre coopération avec les universités israéliennes.
Le 5 février, à Durban, en Afrique du sud, les dockers ont refusé de décharger un bateau israélien accosté dans le port de la ville. En même temps, le Congrès des Syndicats d’Afrique du Sud (Congress of South African Trade Unions -COSATU) a appelé « les travailleurs et les militants pour la justice et la paix à rejoindre le mouvement sans cesse croissant des personnes en solidarité avec les souffrances des masses en Palestine. »
COSATU a demandé aux travailleurs, au niveau mondial, de suivre leur exemple et de ne pas décharger les navires israéliens ni de toucher aux produits israéliens dans les magasins de détail. Il a également affirmé sa position de « renforcer la campagne pour les boycotts, le désinvestissement et les sanctions contre Israël apartheid en Afrique du Sud. »
Malgré ses efforts, le Port de Durban a fait appel à des ouvriers non syndiqués pour décharger le bateau israélien le 6 février. Le même jour, COSATU et la Campagne de Solidarité avec la Palestine ont confirmé leur initiative de boycott en protestant en face des bureaux de la Fédération Sioniste sud-africaine à Johannesburg.
Le 6 février, < stopwar.org.uk > faisait état d’une « vague d’actions de solidarité avec Gaza sur les campus du Royaume-Uni » au cours des deux dernières semaines, dans 22 universités et collèges à ce jour.
Demandes des étudiants :
. l’octroi de bourses d’études aux étudiants palestiniens,
. l’envoi de livres et d’ordinateurs en Palestine Occupée,
. la condamnation des attaques israéliennes contre Gaza, et
. le désinvestissement d’Israël et des BAE Systems qui fournissent Israël en armes.
Le 7 février, l’Eglise d’Angleterre a annoncé qu’à la fin de l’année dernière, elle avait désinvesti pour plus de 2,2 millions de £ de Caterpillar, compagnie dont les bulldozers et les équipements servent à démolir les maisons palestiniennes. C’est une petite démarche, mais elle est importante, étant donné l’importance de l’Eglise. J’espère qu’elle inspirera d’autres à prendre des décisions similaires et à se désinvestir entièrement d’Israël et des entreprises avec lesquelles il est en affaire.
Le 9 février, le Hampshire College à Amherst, MA, a été le premier en Amérique à désinvestir des entreprises impliquées dans l’occupation israélienne de la Palestine. Ce fut le résultat réussi de deux ans de campagne intensive des Etudiants pour la Justice en Palestine (Students for Justice in Palestine - SJP), qui a fait pression pour une action du conseil d’administration de l’école. Plus de 800 étudiants, facultés et anciens élèves, y ont participé. Leur travail a marché et montre que d’autres campagnes dans les campus, au niveau national et mondial, le peuvent aussi. C’est une première étape importante.
Le 10 février, le Belfast Telegraph rapportait que le Congrès des Syndicats irlandais (Irish Congress of Trade Unions - ICTU) « lançait un boycott des produits israéliens dans le cadre d’une grande campagne pour parvenir à un règlement pacifique au Moyen Orient. »
Le Parti Unioniste Démocratique (Democratic Unionist Party - DUP) de Ian Paisley a rejeté l’idée mais Gerry Adams, du Sinn Fein, a exprimé son soutien, disant : « Gaza a été la cible d’une attaque militaire totale par les forces israéliennes. Plus de 1300 personnes ont été tuées, dont beaucoup d’enfants. »
Carmel Hanna, du Parti Social Démocrate et du Travail d’Irlande du Nord (Northern Ireland's Social Democratic and Labour Party's - SDLP) a dit que l’expérience de son pays avec les “troubles” devait inspirer le soutien pour la paix au Moyen Orient. « Le conflit ici nous a appris que la violence ne marche pas et n’engendre que l’amertume. »
Le 19 février, le Secrétariat du Comité National pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions a appelé « tous, au niveau mondial, à unir nos capacités différentes et nos luttes lors du Journée Mondiale d’Action en Solidarité avec le peuple palestinien et pour une action BDS contre Israël le 30 mars 2009 » dans le cadre d’une « semaine globale d’action contre les crises et la guerre du 28 mars au 4 avril. »
Les actions du 30 mars se centreront sur :
. « Boycotts et désinvestissement des sociétés israéliennes et internationales qui soutiennent l’apartheid et l’occupation israéliens,
. actions judiciaires pour mettre fin à l’impunité d’Israël et poursuite des criminels de guerre devant les tribunaux nationaux et internationaux,
. annulation et blocage du libre-échange et autres accords préférentiels avec Israël et imposition d'un embargo sur les armes en tant que premières démarches vers de véritables sanctions contre Israël. »
Il est temps maintenant de mettre en place ces actions. Elles doivent être maintenues jusqu’à ce que Gaza soit libre, que cesse l’occupation de toutes les terres arabes, que le mur de séparation soit démoli, que les Arabes israéliens aient les mêmes droits que les Juifs, et que les réfugiés palestiniens obtiennent leur droit au retour prévu par le droit international à revenir chez eux, ou qu’ils soient totalement indemnisés pour les pertes et dommages s’ils le préfèrent.
Le 23 février, Amnesty International (AI) a publié un communiqué de presse avec ce titre : « Israël / Territoires palestiniens occupés – les preuves de l’usage abusif d’armes US renforcent la nécessité d’un embargo sur les armes. »
AI a trouvé des preuves d’armes et munitions fournies par les USA et « appelle les Nations Unies à imposer un embargo total sur les armes. » Il accuse également Israël d’avoir utilisé « du phosphore blanc et autres armes fournies par les USA pour procéder à des violations graves de la législation humanitaire internationale, y compris des crimes de guerre. Leur agression a provoqué la mort de centaines d’enfants et autres civils et la destruction massive des maisons et de l’infrastructure, » selon Donatella Rovera, chef de la mission d’enquête d’AI à Gaza et dans le sud d’Israël.
« En tant que principal fournisseur d’armes à Israël, les Etats-Unis ont une obligation particulière de mettre fin à toute fourniture qui contribue à des violations flagrantes des lois de la guerre et des droits de l’homme. L’administration Obama doit immédiatement suspendre l’aide militaire américaine à Israël. »
Pendant la semaine du 1er au 8 mars, aura lieu la Cinquième semaine annuelle contre l’Apartheid israélien (Israëli Apartheid Week - IAW) ; l’année dernière dans plus de 25 villes et vraisemblablement bien davantage cette année au lendemain de la guerre à Gaza et de l’indignation mondiale qui s’en est suivie. IAW fait partie du mouvement BDS global croissant – d’Abu Dis à Atlanta, de Barcelone à Bethléem, de Chicago à Copenhague, d’Halifax à Hébron, de New York à Naplouse, de Washington à Waterloo, et ainsi de suite, dans l’effort de le rendre irréversible.
Informations et pays membres du mouvement global BDS
Dans 20 pays, des organisations participeront sous la bannière du Réseau de Coordination Internationale pour la Palestine (International Coordinating Network on Palestine - ICNP). Créé en 2002, il se définit comme « un organe des organisations de la société civile… sous les auspices du Comité des Nations Unis pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien. »
Sa mission « est de renforcer le rôle de la société civile dans le soutien et l’exigence, auprès des gouvernements et des institutions internationales, de la pleine application » de tous les droits palestiniens en vertu de la législation internationale, dont le droit à l’auto-détermination, l’indépendance nationale et la souveraineté.
L’ICNP coordonne des campagnes mondiales, facilite la communication, aide les organisations locales, organise des conférences de la société civile et mobilise pour un soutien mondial à BDS. Dans l’esprit de l’internationalisme, il s’efforce de créer une représentation sur chaque continent, dans davantage de nations qu’aujourd’hui.
Des organisations participantes existent actuellement dans les pays suivants :
. Afrique du Sud
. Australie
. Belgique
. Canada
. Communauté autonome de Catalogne, au nord-est de l’Espagne, et sa capitale, Barcelone
. Danemark
. Ecosse
. Egypte
. Espagne
. Etats Unis
. France
. Grèce
. Islande
. Italie
. Norvège
. Pays-Bas
. Royaume Uni
. Suède
D’anciennes représentations d’Asie et d’Amérique Latine sont notoirement absentes, mais les dirigeants de BDS attendent un changement. Ils favorisent également des initiatives internationales BDS larges :
. Boycotts universitaires et culturels en « refusant de participer à des échanges culturels, d’artistes et d’institutions culturelles » pour dire à Israël que « son occupation et sa discrimination contre les Palestiniens sont inacceptables. » Israël promeut l’apartheid, les voix non juives sont exclues, on apprend aux enfants israéliens à nier l’identité palestinienne, Israël suit tout ceci de près et sévit durement contre les récalcitrants.
. Boycott de la consommation des produits et services israéliens par la sensibilisation du public, la mauvaise publicité, la pression sur les magasins pour qu’ils retirent les marchandises indiquant une origine israélienne, et en encourageant les compagnies à cesser d’acheter la technologie israélienne ; en gros, créer un climat hostile au commerce israélien.
. Boycott sportif pour mettre en évidence l’oppression et la discrimination israéliennes et pour mettre fin à son autopromotion de « joueur équitable » participant aux compétitions bilatérales et internationales. Dans le même temps, promouvoir la présence palestinienne dans ces événements pour soutenir leur droit à l’identité et à l’auto-détermination.
. Désinvestissement, en Israël et dans le monde, des entreprises qui soutiennent son occupation et son oppression, encouragement et pression sur les particuliers, les entreprises, les organisations, les universités, les fonds de pension et les gouvernements pour qu’ils se défassent de leurs investissements israéliens afin de faire pression pour un changement.
. Sanctions – en commençant par un débat ouvert et par la sensibilisation à leur application, suivies par la mise en œuvre de mesures globales, économiques, politiques et militaires d’isolement de l’Etat juif ; fin de l’adhésion d’Israël à des organes économiques et politiques comme les Nations Unies, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la Croix Rouge, l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE).
. Fin des accords de coopération en vertu desquels Israël a obtenu un traitement préférentiel sur le commerce, la recherche et le développement et autres projets divers. L’Institut israélien pour la Coopération Internationale et l’Exportation a indiqué, en 2006, que la participation de ses entreprises à des projets internationaux avait augmenté de 150% en 2005 – passant de 600 millions de $ en 2004 à 1,5 milliards de $ en 2005. Israël est le seul pays non européen à participer au 6ème Programme Cadre pour la Recherche et le Développement et jouit d’un traitement préférentiel en tant que membre. De nombreux accords internationaux comportent des clauses lient les pays membres aux droits de l’homme, aux lois humanitaires et aux normes démocratiques. Israël les dédaigne. Il doit en conséquence en être exclu.
. Efforts aux niveaux local, régional et institutionnels pour renforcer la prise de conscience et le soutien individuels.
. La cessation des liens militaires est aussi vitale. Israël est un agresseur en série. Le militarisme définit sa culture et son existence. En dépit de sa propre technologie, il dépend fortement de l’Amérique et des autres nations pour la fourniture de matériel et de munitions. Rompre ce lien peut freiner ses crimes de guerre et contre l’humanité. Il est crucial de sensibiliser le public vers l’accomplissement de cet objectif.
. Associer à cette campagne des organes et des institutions fondées sur la foi. Expliquer la religion n’est pas la question. Ce sont la morale et les droits de l’homme qui sont en jeu. Les responsables religieux peuvent être d’une énorme influence dans la construction du soutien BDS et du renforcement de sa légitimité.
Et
. Travailler en coopération avec les syndicats. Les syndicats palestiniens sont confrontés aux attaques sionistes depuis les années 1920, en particulier de la part de la Fédération générale des travailleurs hébreux en Terre d’israël Histadrut (Histradrut General Federation of Laborers in the Land of Israël), qui remplace les travailleurs arabes par des travailleurs juifs. En 1965, le Syndicat Général des Travailleurs Palestiniens (General Union of Palestinian Workers - GUPW) a été créé pour organiser le travail en Cisjordanie , à Gaza et en diaspora. En 1986, la Fédération Générale Palestinienne des Syndicats (Palestinian General Federation of Trade Unions - PGFTU) a grossi à l’extérieur du mouvement des travailleurs de Palestine Occupée. Aujourd’hui, elle est inefficace étant donné les conditions dans les Territoires et la discrimination israélienne contre ses citoyens arabes, les reléguant à des salaires bas, peu ou pas d’avantages sociaux. Histradrut ne représente que les Juifs.
Le mouvement global BDS cherche un soutien mondial pour la libération et l’autodétermination palestiniennes. Sa campagne continue de croître.
Appels à des poursuites judiciaires contre les dirigeants israéliens pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide
Pendant plus de six décennies, Israël a essayé d’éliminer toute présence palestinienne dans le Grand Israël – par l’occupation, l’oppression, l’appauvrissement, la discrimination, l’isolement, le déplacement, l’agression et le génocide. Il est temps maintenant de rendre des comptes. Le travail avance, qui a commencé plus tôt.
Le 3 février, le Australian Sun rapportait que le procureur Luis Moreno-Ocampo, de la Cour Criminelle Internationale, « conduisait une analyse préliminaire sur une allégation de crimes israéliens pendant la récente offensive à Gaza (…).» Il a reçu des communications du Ministre palestinien de la Justice, Ali Kashan, de l’Autorité Palestinienne et de plus de 200 autres, dont des ONG.
Il ne s’est pas montré très encourageant lorsqu’il a dit qu’il « examinerait toutes les questions pertinentes, y compris celle de la compétence, (mais) l’analyse préliminaire (…) n’indique pas qu’une enquête sera ouverte. » Un peu plus tôt, son bureau avait déclaré que la CIC « n’avait pas de compétence sur la situation à Gaza. » La Cour ne peut juger que des individus pour des crimes commis par un signataire du Statut de Rome. Israël ne l’est pas. Le procureur peut également enquêter à la demande du Conseil de Sécurité, ou si un Etat non-partie accepte la compétence de la Cour. Un veto US garanti exclut la première hypothèse. L’Autorité Palestinienne poursuit selon la seconde hypothèse, même si la Palestine n’est pas un Etat indépendant.
En septembre 2006, Al Jazeera a indiqué que « trois avocats marocains avait dit le mois dernier qu’ils lançaient des poursuites contre le Ministre israélien de la défense [d’alors], Amir Peretz, sur les récentes offensives [au Liban et à Gaza]. La Radio israélienne a rapporté qu’un homme politique danois essayait également de faire arrêter et poursuivre Tzipi Livni (ministre des affaires étrangères) lors d’une visite récente à Copenhague mais la demande de mandat d’arrêt a été refusée. »
Le 24 janvier, l’Iran Daily a rapporté que « 30 avocats internationaux avaient lancé une accusation pour crimes de guerre contre 30 personnalités politiques et responsables militaires israéliens, dont Ehud Olmert, Tzipi Livni et Ehud Barak.»
Le Centre palestinien des droits de l’homme (Palestinian Centre for Human Rights - PCHR) estime que la preuve de l’utilisation par l’armée israélienne d’armes illégales et d’atrocités à grande échelle dans la Bande de Gaza est incontestable. Les noms des accusés ont été remis à la Cour Internationale de Justice (CIJ) à La Haye, même si Israël n’en est pas membre. Néanmoins, il a été conseillé aux Israéliens de vérifier, avant de se rendre à l’étranger, que des mandats d’arrêt n’avaient pas été délivrés contre eux.
L’avocat Gilles Devers est impliqué et a appelé à « ll'ouverture d'une enquête sur les crimes de guerre » commis par les forces israéliennes à Gaza. Il a dit que 500 plaintes ont été soumises par des responsables arabes, européens et d’Amérique Latine. Le Venezuela et la Bolivie préparent leurs propres dossiers.
L’ Iran Daily a dit qu’ « un groupe d’avocats français avaient l’intention de porter plainte au nom de citoyens français d’origine palestinienne auprès des tribunaux français contre des dirigeants israéliens » et que ce travail « attirait de plus en plus l’attention » à Paris et dans l’est de la France. « La coordination avec d’autres avocats en Belgique et en Espagne est également en cours (…) à Bruxelles et à Madrid. »
Le 6 février, Associated Press a indiqué qu’un procureur turc « avait lancé une investigation en vue de déterminer si l’offensive militaire d’Israël dans la Bande de Gaza peut être considérée comme génocide, torture et crimes contre l’humanité. » Le bureau du procureur a lancé des poursuites après qu’un groupe islamique pour les droits de l’homme ait déposé une plainte officielle contre Shimon Peres, Ehud Olmert et Tzipi Livni. La législation turque autorise des procès contre des personnes accusées de génocide et de crimes contre l’humanité.
D’autres efforts sont en cours. La Fondation Sabra Shatila a lancé une pétition tenant Israël pour responsable de crimes de guerre à Gaza et a exhorté les gens de conscience à la signer.
Le Comité international sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (International Organization for the elimination of all forms of Racial Discrimination - EAFORD), la pétition universelle de Tlaxcala et Juristes internationaux sans frontières plaident également pour des poursuites contre les crimes de guerre israéliens.
Le 31 décembre, dans <Global Research.ca>, l’expert en droit international Francis Boyle a appelé à « un tribunal pour les crimes de guerre israéliens (Israëli War Crimes Tribunal – ICTI) comme seule dissuasion d’une guerre mondiale. » Il a demandé à l’Assemblée Générale des Nations Unies de « créer immédiatement un ICTI comme ‘organe subsidiaire’ selon l’Article 22 de la Charte des Nations Unies » similaire au Tribunal Pénal International (International Crime Tribunal for former Yougoslavia – ICTY) du Conseil de Sécurité pour l’ex-Yougoslavie. Son but « serait d’enquêter et de poursuivre les crimes de guerre israéliens, crimes contre l’humanité et génocide contre les peuples du Liban et de Palestine. » Il constituerait « un certain degré de justice » et servirait de dissuasion à une agression régionale future et à une « catastrophe mondiale » potentielle. Boyle a également accusé Washington d’avoir aidé et encouragé le génocide israélien contre les Palestiniens. Au lieu de « freiner les Israéliens (en coupant tous les fonds), le gouvernement des Etats-Unis, le Congrès et les contribuables US soutiennent l’Etat ‘juif’ à hauteur d’environ 4 milliards de $ par an… » Il appelle cela « intervention déshumanitaire ou extermination humanitaire » par les deux pays « contre les Palestiniens et la Palestine. »
« Dans le monde d’aujourd’hui, le génocide paie tant qu’il est perpétré à la demande des Etats-Unis et de ses alliés de jure ou de facto, tel Israël. » Boyle demande que l’adhésion d’Israël à l’Assemblée Générale des Nations Unies et au système des Nations Unies tout entier soit suspendue. Il propose aussi que soient imposées des sanctions économiques, diplomatiques et de voyage et que « le gouvernement provisoire de l’Etat de Palestine poursuive Israël devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) » pour acte de génocide en violation de la Convention sur le Génocide de 1948.
Dans son livre de 2003, « La Palestine, les Palestiniens et la législation internationale », Boyle déclare que les gouvernements et les gens de conscience du monde entier devraient organiser une campagne globale de désinvestissement économique contre Israël. Elle peut être modélisée sur la campagne anti-apartheid en Afrique du Sud. La Convention Internationale de 1973 sur l’élimination et la répression du crime d’apartheid est la norme. Elle s’applique à Israël, définit l’apartheid comme un « crime contre l’humanité » et qualifie les parties coupables de criminels internationaux.
Dans un article du 20 mai 2002 paru sur Counterpunch, Boyle écrivait « Pour la défense d’une campagne de désinvestissement contre Israël », article écrit à partir de sa conférence à l’Université d’Etat de l’Illinois du 30 novembre 2000, au cours de laquelle il appelait à une campagne nationale. Les Etudiants de Berkeley pour la Justice en Palestine ont répondu avec la leur propre. D’autres ont suivi, dont des étudiants palestiniens de l’Université de l’Illinois, Urbana-Champaign, où enseigne Boyle. Peu de temps après, plus de 30 campus US les avaient rejoints, et d’autres ensuite.
Des facultés également, dont celles de l’Université de Californie (UC), où 143 professeurs ont signé une pétition demandant à leur hiérarchie « d’user de son influence – politique et financière – pour encourager le gouvernement des Etats-Unis et celui d’Israël à respecter les droits humains du peuple palestinien » et pour le désinvestissement jusqu’à ce qu’Israël se conforme à la législation internationale.
En février dernier, la London School of Economics Student Union (LSESU) a voté massivement pour que son université et le Syndicat National des Etudiants (National Union of Students - NUS) désinvestissent des entreprises qui ont des liens commerciaux et militaires avec Israël.
Le 18 janvier, dans The Electronic Intifada, Elna Sondergaard, directrice du programme pour les droits de l’homme et professeur de droit à l’Université américaine (au Caire) a dit « Il est temps de juger Israël. » Au lendemain de la guerre à Gaza, elle citait les atrocités et les crimes de guerre affreux et contre l’humanité qui ne doivent pas restés impunis.
« La question cruciale est celle-ci : devant quelles cours de justice les victimes palestiniennes peuvent-elles porter plainte ? » Les tribunaux palestiniens n’ont pas compétence sur les crimes israéliens et en tant que peuple sans Etat, il ne peut saisir la Cour Internationale de Justice. Leur est également nié « la protection juridique offerte par la diplomatie classique inter-Etat » et porter plainte auprès des tribunaux israéliens ne sert à rien.
Sondergaard suggère de le faire dans les autres pays sur la base de la compétence universelle, même si des tentatives passées en Belgique, Pays-Bas, Nouvelle Zélande, Espagne, Suisse, Royaume-Uni et Amérique ont été infructueuses. Elle suggère également un « tribunal ad-hoc », similaire à celui que propose Boyle, et dit que le faire « ne couterait rien à la communauté internationale ». S’abstenir, cependant, laisseraient les Gazaouis « sans remède ni espoir » et encouragerait les politiciens et les soldats à penser qu’ils peuvent agir en toute impunité et se sortir de tout. « C’est pourquoi », conclut-elle, « nous ne pouvons pas permettre que ces crimes restent impunis. »
Nous ne pouvons pas non plus nous abstenir de boycotter, désinvestir, sanctionner et expulser Israël du système des Nations Unies jusqu’à ce qu’il respecte la législation internationale, démantèle ses colonies et son mur de séparation, garantisse aux Arabes israéliens les mêmes droits qu’aux Juifs, et laisse les réfugiés palestiniens revenir chez eux ou perçoivent de justes dédommagements si tel est leur choix.
Un mouvement BDS mondial partant de la base, vigoureux et engagé, est crucial pour atteindre ces objectifs.
Source : Countercurrents
Traduction : MR pour ISM
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