Bethléem - 22 novembre 2004

Les détentions administratives prononcées de plus en plus fréquemment

Par Nadi al-Asir

L'avocat de Nadi al-asir, Mahmoud al-Halabi a déclaré que plusieurs prisonniers, la plupart de la région de Jénine, viennent de recevoir leur condamnation à la détention administrative, pour un minimum de trois mois renouvelables à 6 mois renouvelables.

Les détentions administratives prononcées de plus en plus fréquemment
Les prisonniers malades se plaignent de ne recevoir aucun soin

L'avocat de Nadi al-asir, Mahmoud al-Halabi a déclaré que plusieurs prisonniers, la plupart de la région de Jénine, viennent de recevoir leur condamnation à la détention administrative, pour un minimum de trois mois renouvelables à 6 mois renouvelables.


Loin de reculer, la pratique de la détention administrative est au contraire en train de se généraliser ces derniers temps. Plusieurs Palestiniens sont arrêtés et immédiatement condamnés à la détention administrative, et le renouvellement de cette détention se fait de plus en plus fréquemment.

Les autorités israéliennes utilisent la détention administrative pour se venger d'une personne contre laquelle elle ne peut sévir "légalement", il s'agit d'un acte de vengeance, d'une forme de punition contre un individu, alors qu'elles prétendent qu'il s'agit d'assurer la sécurité.



L'avocat de Nadi al-asir, Ma'moun Hashim a déclaré, suite à sa visite au centre d'interrogatoire d'al-Moskobiyya, qu'il y a trois détenus malades :

1 - Ziyad Daoud Ahmad Radayda, de Bethlehem, qui souffre d'inflammations aux mains et qui n'a pas été soigné.

2 - Le prisonnier mineur, Murad Khalil Abu Akr, du camp de Aïda, Bethlehem, qui souffre de maladies de peau, car il se trouve pendant longtemps dans les cellules de cette prison, étant donné que les cellules sont infestées d'insectes et de rats, sales, insalubres et humides. La direction de la prison refuse de le faire soigner.

3 - Le prisonnier Murad Muhammad Masharqa, d'al-Burj, al-Khalil, qui souffre de poches nasales, et qui n'est pas soigné.

Le prisonnier mineur, Murad Abu Akra a déclaré que les membres de la police ont investi sa cellule, ont procédé à une fouille surprise, sans aucune raison.

Les prisonniers ont alors été mis en position de shabeh contre le mur. Il a rapporté que les fouilles par surprise sont fréquentes et se déroulent à l'aube ou au milieu de la nuit.



Suite à sa visite à la prison du Naqab, l'avocat Fayez Shaloudi a déclaré que la situation dans cette prison se détériorait rapidement, et qu'il y a plusieurs prisonniers malades qui ne sont pas soignés :

1 - Marzouq Muhammad Sulayman, de Ramallah, 21 ans, étudiant à Bir Zeit. Il a été atteint à la poitrine sans savoir exactement la nature de sa maladie. Le médecin de la prison refuse de le soigner autrement que par des anti-douleurs, et s'oppose à son transfert à l'hôpital. Marzouq a de plus en plus mal mais la direction de la prison n'en tient pas compte.

2 - Majid Sha'rawi, de Doura, al-Khalil, qui a presque perdu la vue. Les soldats de l'occupation lui ont brisé les lunettes au cours de son arrestation. Il souffre d'inflammations aux yeux mais il n'est pas soigné, et ses lunettes n'ont pas été remplacées.



De plus, il a une platine dans la jambe droite, qui le fait souffrir, mais il ne reçoit que des anti-douleurs. Il a été ausculté une fois, mais aucun résultat ne lui a été fourni. la Croix-Rouge a visité le prisonnier, elle a expliqué son cas à l'autorité carcérale, promettant qu'elle le soignerait, mais jusqu'à présent, son cas n'a pas été pris en compte.