Vallée du Jourdain - 29 octobre 2007

13 Palestiniens arrêtés à Al-Mazra’a Al-Qibliya

Par ISM

La nuit dernière, entre 1 h et 3 h du matin, l'armée israélienne a attaqué les villes d'Abou Shukheidim et d'Al Mazra'a Al Qibliya en Cisjordanie où elle a procédé à l'arrestation de 13 Palestiniens sur des allégations de délits et pour leur participation à une manifestation illégale.
Ils sont maintenant détenus au commissariat de police de Binyamin.

Dans cette action que l'on peut qualifier de punition collective, on trouve parmi les personnes arrêtées : le chef du conseil municipal d'Al-Marra’a Al-Qibliya, un membre du conseil du village et trois mineurs. Les perquisitions ont fait suite à une manifestation qui s'était déroulée vendredi pour portester contre l'annexion illégale de terres agricoles par des colons.

Les deux villages sont entourés par un groupe de colonies appelés Talmund B, qui ont confisqué illégalement 14000 dounams de terres palestiniennes à des fins agricoles, dont 500 dunums au cours des trois derniers mois. Malgré les protestations des Palestiniens locaux devant les tribunaux, les colons ont planté de la vigne dans le but de revendiquer la terre par des faits sur le terrain.

Un colon armé avait perturbé une manifestation organisée en août dernier pour protester contre la confiscation des terres des colons et a continué vendredi son harcèlement lors de la protestation.

Les colons ont tiré à balles réelles sur les manifestants non violents. Il y a deux nuits, 30 à 40 colons adultes ont jeté des pierres dans le village pendant environ une heure, brisant à l'occasion un panneau solaire.

Les arrestations de la nuit dernière montrent à quel point l'armée a choisi d'ignorer la violence des colons et de punir collectivement les Palestiniens locaux qui exercent leur droit de protester contre la confiscation de leurs biens.

Les arrestations sont survenues au lendemain de la libération de trois pacifistes britanniques, âgées de 45, 60 et 62 ans, qui ont été détenues par la police israélienne sur la base de fausses accusations d'infraction pénale après avoir participé à la manifestation de vendredi.

La police israélienne a tenté de les expulser et les a envoyées toutes les trois au Ministère de l'intérieur où leur affaire a été classée.

Si les trois Britanniques ont été libérées en raison de fausses allégations, il est à craindre que le système judiciaire israélien s'assurera de la condamnation des Palestiniens à des peines de prison et à des amendes, même si les allégations s'avèrent fausses.

Source : http://www.palsolidarity.org/

Traduction : MG pour ISM