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Gaza - 14 juin 2008
Par Rami Almeghari
Mardi matin à 9h, 220 enfants palestiniens se sont rassemblés au club d’enfants Al-Sherouq et Al-Amal, dans le camp de réfugiés de Khan Younis, au sud de Gaza. Vêtus de vêtements colorés et souriant joyeusement, les enfants se sont mis en rang pour écouter leur formateur.
Un enfant joue au ballon pendant une des sessions de formation (photo Rami Almeghari)
Les enfants sont allés à leur premier jour d’un programme de trois semaines de formation et d’activités au club. « la situation de la société palestinienne, particulièrement, la montée de la violence à différents niveaux, nous ont poussés à faire ce programme pour former les enfants à avoir moins recours à la violence », a expliqué Najwa Al-Farra, la présidente du club.
Fondé par la Société pour la Culture et la Pensée Libre, à Khan Younis, le programme « vise à faire baisser une bonne partie de la tension que beaucoup de nos enfants palestiniens ressentent, spécialement à cause des bombardements israéliennes sporadiques et de la violence domestique », a ajouté Al-Farra.
Elle dit que l’année dernière, la société palestinienne a connu une augmentation des problèmes sociaux et économiques à cause du blocus israélien et des invasions répétées de l’armée israélienne, qui ont eu un impact négatif sur le mode de vie des enfants et leur comportement.
La zone de Khan Younis fait frontière avec Israël, et a été le lieu de plusieurs invasions par l’armée israélienne l’année dernière. Pendant cette période, un certain nombre de fillettes de Khan Younis ont été tuées par les tirs d’artillerie de l’armée israélienne. La dernière victime a été Hadeel Al-Semairy, âgée de neuf ans, qui a été touchée par le tir d’un tank israélien devant sa maison le 5 juin.
Al-Farra a expliqué qu’à cause du siège israélien depuis un an, des dizaines de milliers de ménages sont maintenant complètement dépendants de l’aide alimentaire, “conduisant certains enfants à travailler pour aider leur famille”.
Elle a ajouté que même les familles qui n’ont pas besoin d’aide ont vu leur niveau de vie diminuer dramatiquement, avec “beaucoup de chefs de famille désormais incapables d’assurer une bonne vie à leurs enfants, par exemple de les emmener à la plage ou aux parcs d’attractions. Aussi, nous essayons de compenser ces pertes aussi bien que nous pouvons ".
Mervat Abu Jam’a, un formateur média dans le programme, en parlant des nombreuses activités, a dit que les enfants seraient familiarisés avec tout le programme en trois semaines. Cela inclut des sessions apprenant aux enfants l’art dramatique, l’expression libre, la santé et l’environnement, le dessin et les activités folkloriques.
Pointant un dessin d’un train à sept voitures sur le mur tout proche, Abu Jam’a explique " Comme l’arrivée du train est annoncée, l’annonceur dit aussi aux enfants quelle est la nouvelle activité. Nous espérons que cela motivera les enfants à être plus occupés.”
Rowand Al-Saqqa, une fillette de 12 ans qui participe aux activités a dit qu’elle tire profit des activités du club. Elle a appris le dabke, une danse palestinienne traditionnelle, et passe du temps à trainer avec ses nouveaux amis.
De même, Reem Al-Farra, une fillette de onze ans, a exprimé sa joie de participer au programme, et a expliqué qu’elle est en train d’apprendre plein de choses utiles dont la conscience du folklore palestinien, le dabke, et l’entraînement à l’informatique de base.
A l’extérieur du club, le siège israélien de Gaza et son impact dévastateur sur la société palestinienne continue. La fermeture, dont Israël prétend qu’elle est destinée à mettre fin aux tirs de roquettes depuis Gaza sur les villes proches, a créé un taux de pauvreté et de chômage sans précédent dans la bande côtière, ainsi que des pénuries de produits alimentaires et de marchandises essentiels.
Cependant, à l’intérieur de Gaza, les enfants ont un bref répit au siège, et ils se préparent pour une autre activité. "Maintenant nous arrivons à l’arrêt du dessin, dessinez, mes chéris !” clame le chef de gare.
Source : IMEMC
Traduction : MR pour ISM
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Rami Almeghari
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