Israël - 22 avril 2006

Anamaria : Je ne serai plus la bienvenue en Israel

Par Anamaria

Je suis arrivée à l'aéroport 4 heures avant le départ de mon avion. Je suis passée au contrôle juste une heure après sans aucun problème.
Mais quand je suis passée au contrôle des passeports, la femme a regardé son ordinateur et est partie avec mon passeport.
Elle est revenue quelques minutes plus tard avec 2 autres femmes qui m'ont demandée de les suivre.

Un homme les a rejoints et m'a demandé où j'avais été et ce que j'avais fait. J'ai fait la réponse habituelle, et ils ne m'ont rien demandé de plus. Alors j'ai été emmenée dans une pièce où j'ai dû poser mes bagages sur une table. Alors ils m'ont dit qu'ils pensaient qu'il y avait une bombe à l'intérieur et que maintenant ils devaient contrôler tout ce qu'il y avait dans mes sacs, et qu'ils devaient également me faire une fouille corporelle. Il y avait 7 personnes dans la pièce pour effectuer cette action.

J'ai été emmenée dans une petite pièce où l'une des femmes a examiné mon corps, d'abord avec ses mains, très désagréable, puis avec un instrument. Il faisait bip-bip au niveau de ma poitrine en raison d'un ornement métallique sur mon soutien-gorge. Donc j'ai soulevé ma chemise et mon soutien-gorge jusqu'aux épaules et j'ai retiré mon pantalon et mes sous-vêtements. Et j'ai hurlé, "Vous êtes contentes maintenant? Vous aimez ça? Êtes-vous satisfaites? Appréciez maintenant, parce que je ne le referai pas !" Elles ont semblé gênées, mais elles ont fouillé mon pantalons et ont terminé cette partie de leur travail.

Quand je suis ressortie, elle ont fouillé tous mes bagages. J'avais des cartes et des informations de l'ONU et le livre : "Vérité contre Vérité, un regard complètement différent sur le conflit Israélo-Palestinien."
Une des femmes de la police en a lu une partie. Alors elle a voulu fouiller mon sac à dos sans que je regarde, mais j'ai refusé de partir et je leur ai dit que je ne leur faisais pas confiance.

Un des hommes est devenu vraiment très en colère et a hurlé que si je ne coopérais pas, il me ferait arrêter par la police, jeter en prison, me retirndrait pour que je ne puisse pas prendre mon vol, etc...

J'ai dit : "Bon. Je m'en fous parce que j'aime être ici. Maintenant je suis votre problème."

Une fois de plus, l'homme a crié les mêmes choses et a dit que je pouvais rester là jusqu'à ce que je sois prête. J'ai attendu une demi-heure et alors ils sont revenus pour tout fouiller encore.

J'ai été escortée jusqu'à l'avion juste quelques minutes avant le départ. Mais pas avant que l'une des femmes m'ait dit que je n'étais plus la bienvenue en Israël.

Source : http://www.palsolidarity.org/

Traduction : MG pour ISM