Gaza - 23 mai 2007

Gaza : Conséquences redoutables de l'arnarchie, de l'embargo, des sanctions et de l'occupation

Par Mona El-Farra

Il y a quelques jours, un cessez-le-feu a été encore signé entre les deux partis palestiniens rivaux, le Fatah et le Hamas.
Et les enfants sont retournés à l'école.
Ma fille a commencé tôt ses examens de fin d'année.
Toutes écoles ont dû avancer les dates des examens, ainsi ils seront terminés le plus vite possible avant que de nouvelles violences éclatent.

Je pense que c'est un cessez-le-feu fragile. Les hommes armés sont toujours dans les rues de Gaza, certains d'entre eux occupent les toits de certains des bâtiments à plusieurs étages.

Israël a intensifié ses attaques aériennes contre Gaza, le nord-est et quelques secteurs dans le sud. Beaucoup de gens ont été tués.
Huit membres d'une famille ont été tués, quand les avions ont lancé une attaque aérienne contre la maison de l'un des chefs du Hamas à Gaza. Il n'était pas chez lui, il a échappé à l'attaque.

Les hôpitaux, y compris celui d'Al Awda, sont submergés avec l'augmentation du nombre de victimes et ils n'ont pas suffisamment d'équipements médicaux et de médicaments.

Nous craignons tous une importante attaque israélienne contre Gaza.

De mon appartement situé en bord de mer, je peux distinctement entendre et voir les navires de guerre israéliens patrouiller le littoral de Gaza, et l'Autorité Palestinienne a armé des hommes dans leur nouvelle base.
C'était une station balnéaire pour les familles. Ca ne l'est plus, c'est une base militaire pour les gardes de sécurité du président.

L'odeur de la mort est forte, plus forte que la vue sur la mer magnifique ou le chant des oiseaux, s'il y en a.

Le bruit des tirs est fréquent, la pauvreté aussi, et l'anarchie.

Mon ami Mansour, que j'ai mentionné dans l'un de mes précédents messages et qui a besoin de toute urgence d'un traitement cytotoxique, en Israël ou à l'étranger, a obtenu après 45 longues journées d'attente, il a obtenu un rendez-vous dans l'un des hôpitaux en Israël.

Mais les frontières de Gaza sont fermées au nord et au sud, et il doit encore attendre une ouverture imprévisible. Son histoire est la même histoire quotidienne de nombreux patients à Gaza, qui meurent lentement en raison des fermetures.

Où allons-nous, je n'en sais rien mais ce que je sais très bien, c'est que l'ensemble de la population souffre des conséquences redoutables de l'occupation israélienne, qui est pleinement approuvé par les Etats-Unis, je sais également très bien que ce sont les femmes et les enfants qui souffrent le plus.

Et que moi et mes collègues, qui sommes spécialisées dans différents domaines de la société civile palestinienne, travaillent dur pour alléger ces souffrances.

Source : http://www.palsolidarity.org/

Traduction : MG pour ISM