Hébron - 9 mai 2006

Les colons mettent le feu aux voitures, frappent les habitants

Par Ali Waked

Les habitants d'une quartier d'Hébron affirment que des colons ont mis le feu à trois véhicules palestiniens, ont frappé plusieurs habitants : "Ce n'est le premier incident de ce type" dit Rajab Abeido, dont la voiture a été brûlée
Selon les habitants, l'incident n'est par le premier harcèlement de ce type mais plutôt un phénomène dont ils souffrent depuis longtemps maintenant.

Photo : ISM - Voiture brûlée par les colons à Tel Rumeida

Les habitants palestiniens du quartier Tel-Rumeida à Hebron ont affirmé que les colons, qui ont afflué vers la ville dans la nuit de samedi juste avant l'évacuation d'une maison d'Hébron par l'IDF, ont mis le feu à trois voitures.
Les Palestiniens ont déclaré qu'auparavant les colons avaient également frappé plusieurs habitants du quartier.

Selon les habitants, l'incident n'est par le premier harcèlement de ce type mais plutôt un phénomène dont ils souffrent depuis longtemps maintenant.

Rajab Abeido, le propriétaire de l'une des voitures incendiées, a déclaré qu'il est revenu chez lui samedi vers 21h après avoir passé la soirée avec son fils. Son fils, dit Abeido, s'est cassé la main alors qu'il était pourchassé par des colons.

"Les colons ont créé des émeutes dans le quartier toute la journée. Dans l'un des incidents, un groupe a pourchassé mon fils Hassan âgé de 8 ans et a voulu le frapper. Alors qu'il s'échappait, il a trébuché sur une pierre et s'est cassé sa main. Nous avons passé la soirée entière à l'hôpital et avons préparé la déclaration que je devais remettre à la police aujourd'hui," dit-il.

Mais selon Abeido, les troubles de la journée ne faisaient que commencer. Peu après être rentré chez lui et s'être assis pour le dîner, un de ses voisins a frappé à la porte en disant que : "Les colons mettent le feu à trois véhicules dans le quartier, y compris ma voiture. "

"Nous sommes sortis immédiatement et avons essayé d'eteindre le feu en utilisant tout ce qui était à portée de main, mais c'était trop tard : ma voiture était complètement brûlée, et pour te dire la vérité, elle n'était pas assurée."

Le voisin d'Abeido a dit : "Un groupe de colons qui se tenait pas très loin des soldats qui gardaient les lieux, a versé un produit inflammable sur les voitures et a mis le feu."

Selon Abeido, ce n'était pas la première fois que les colons le harcelaient.

"Prèsque tous les jours, ils entrent dans notre maison et nous frappent moi et ma famille. Mais le plus gros problème pour moi, ce sont les soldats - ils viennent toutes les semaines, envoient la famille entière dans une pièce et "s'installent" dans la maison.

Quand je leur demande : "Qu'est-ce que vous voulez ?", il répondent : "Nous avons un travail à faire ; un travail de soldats" accuse-t'il.

"A chaque fois, j'essaye de leur expliquer que ce n'est pas la maison de (Ariel) Sharon, ni la maison du premier ministre Ehud Olmert.
Allez faire votre travail de soldats partout où vous voulez, mais pas dans ma maison, pas près de mon épouse et de mes enfants ; ce n'est pas une vie." Conclut-il.

Source : http://www.palsolidarity.org/

Traduction : MG pour ISM