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ISM France - Archives 2001-2021

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Palestine -

Où est l’eau ? Elle est dans les colonies

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C’est un fait avéré et de notoriété publique que les Israéliens utilisent une quantité grotesque d’eau comparée à ce qui est attribué aux Palestiniens. « Les Israéliens contrôlent et utilisent 89% du total des ressources en eau » signale la très respectée Société Académique Palestinienne pour l’Etude des Affaires Internationales (PASSIA).

Si le gouvernement israélien n’a pas déjà pris des mesures pour contrôler l’approvisionnement, le tracé du Mur bien conçu pour prendre l’eau potable dans les puits, les aquifères et les terres fertiles, en a fait une réalité tangible.

Le rapport du Negociations Affairs Department de l'OLP « Barrière contre la paix : Estimation du tracé révisé du Mur d’Israël » mis à jour en octobre 2007, signale que le Mur et les colonies « saisissent la terre et les ressources vitales en eau, et devance effectivement une future répartition juste et équitable des ressources en eau de la Cisjordanie ». On ne parle pas de l’épouvantable situation de la Bande de Gaza, qui est bien pire depuis des années.

Dans le sud de la Cisjordanie , en plus de l’intégralité des terres palestiniennes occupées, les colonies utilisent 10 fois la quantité d’eau utilisée par les villes et villages palestiniens.

Il y a une crise de l’eau dans la ville de Bethléem. Le maire, le gouverneur et le ministre ont tous faits des rapports clairs concernant la situation. Nous vivons à Bethléem avec un approvisionnement en eau sporadique. L’opération pour avoir de l’eau commence avec un tuyau connecté à un puits presque asséché dans la cour ou au robinet qui est connecté à l’adduction de la ville venant du mur de pierre dans le jardin moribond. La pompe essaie d’envoyer l’eau dans la citerne en métal sur le toit qui donnera ensuite l’eau courante dans la maison. Certains d’entre nous doivent faire cela chaque jour pour simplement se brosser les dents. Monter trois échelles sur le toit et redescendre, et ensuite remonter et redescendre, pour laver la vaisselle est devenu une nécessité. Cela nous met en retard pour le travail, en retard pour la vie, et ensuite nous nous asseyons et rions parce qu’il n’y a pas d’autre alternative. Il y a la vie sous l’occupation.

Quelques 20 000 citoyens des villes au sud de Bethléem ont été sans eau pendant deux jours à cause des fermetures israéliennes des conduites allant aux maisons et aux villages. Cependant, les colonies israéliennes, toutes illégales selon le droit international, n’ont pas d’interruption de leur approvisionnement.

Même si les citadins dans les villages touchés ont leurs puits remplis, ils ne pourront pas y accéder, ils ne pourront pas cultiver leurs terres, ou avoir l’eau dans leurs maisons.

Mahmoud Zoahrah, le président des villages de Bethléem sud, a dit que “le côté israélien distribue avec un racisme criant privant les zones rurales d’eau, contrôlant la direction des lignes d’eau et l’accès aux puits. » Le prix de l’eau est quatre fois plus élevé pour les Palestiniens que pour les colons israéliens qui en utilisent dix fois plus que les autochtones. On peut voir cela à l’œil nu en regardant n’importe quelle colonie israélienne : luxuriante avec l’herbe verte dans les jardins, les buissons et les arbres verts, et les fleurs écloses. Certaines maisons des colons arborent même des piscines. Les villages palestiniens et les champs sont marron sale avec les récoltes mourantes et une population dans l’impossibilité de cuisiner, laver ou boire.

La colonie d’Effrat et le bloc de colonies de Gush Etzion en sont les responsables dans la zone sud de Bethléem.

Zoahrah, comme beaucoup d’autres l’ont fait, décrit cela comme une partie du « processus de nettoyage ethnique ». PASSIA souligne que « la Cisjordanie palestinienne est limitée à 17% de l’eau totale dans les aquifères. Israël utilise les 83% restants soit à travers sa population de colons soit en pompant les aquifères partagés pour la consommation en Israël ».

Un fermier du gouvernorat de Bethléem sud, Mustapha Hammad, se réfère à cela comme à « une politique délibérée de discrimination via les quotas d’eau ». Il dit « Nous ne pouvons plus utiliser notre propre eau pour nos troupeaux de moutons ou d’autres animaux, et quand nous essayons de réparer les canalisations qu’Israël a détruites, ou nos propres puits, nous sommes en butte aux forces israéliennes. » Pourtant, dit Hammad, « Nous resterons ici avec cette promesse : nous ne quitterons pas notre terre quels que soient les sacrifices ».

Dans les villages du sud de Bethléem, la résistance palestinienne non violente fait des manifestations non violentes hebdomadaires. Le thème cette semaine était « la soif ». Les israéliens affirment, selon les manifestants et les résidents, que le problème vient du manque de pluie. « C’est une excuse peu convaincante ».

Les appels devant l’administration civile israélienne, qui est de facto le gouvernement dans les territoires occupés depuis 1967, n’ont pas été entendus. Mais de nouveau, on a seulement besoin d’entrevoir une colonie israélienne pour comprendre le scandale que les Palestiniens expriment, et quelle est la vérité.

Source : Palestine News Network

Traduction : MM pour ISM

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