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Palestine - 1 mai 2009
Par François Lazar
Informations Ouvrières (n°44 du 30 avril)
Selon le quotidien israélien Yediot Aharonot (22 avril), "Netanyahou dit qu’il projette de garder 50 % de la Cisjordanie, incluant la vallée du Jourdain. Le Premier ministre a également dit qu’il est disposé à adopter la solution à deux Etats, mais demande l’imposition de restrictions sur tout futur Etat palestinien. Parmi d’autres points, son gouvernement demande à contrôler l’espace aérien de l’Etat palestinien aussi bien que ses passages frontaliers, ainsi que le pouvoir de restreindre ses relations avec certains pays comme l’Iran."
DEUX jours plus tard, le Washington Post rendait compte de la réponse d’Hillary Clinton aux propos de Netanyahou : « L’avancement dans l’établissement d’un Etat palestinien doit aller de concert avec les efforts pour lutter contre l’influence iranienne au Moyen- Orient », le quotidien notant que, par là, Clinton « rejetait la position émergente du nouveau gouvernement israélien », qui place trop de préalables à la mise en œuvre de la politique américaine.
Dans un article publié en août 2007, Henry Siegman, ancien dirigeant du Congrès juif américain, expliquait déjà que « le processus de paix au Moyen-Orient pourra bien être ainsi la tromperie la plus spectaculaire de toute l’histoire de la diplomatie moderne. Depuis l’échec du sommet de Camp David, en 2000, et en réalité bien avant ce sommet misérable, l’intérêt d’Israël dans un quelconque processus de paix — mis à part celui d’obtenir des Palestiniens et du concert des nations une acceptation du statu quo — n’est qu’une fiction qui a essentiellement servi à fournir une couverture à sa confiscation systématique de territoires palestiniens et à une occupation dont l’objectif, d’après l’ancien chef d’état-major de l’armée israélienne, Moshe Ya’alon, est de “faire rentrer profondément dans la conscience des Palestiniens qu’ils sont un peuple vaincu”. »
Pour le peuple palestinien, qui ne fait que réclamer ses droits, à commencer par le droit au retour des réfugiés dans les villes et villages d’origine, la dernière guerre de Gaza n’est que la poursuite d’une même politique israélienne menée depuis plus de 60 ans.
De George W. Bush à Barack Obama, la seule et unique divergence entre Israël et les Etats-Unis n’est pas dans le sort du peuple palestinien, dont la résistance est insupportable aux yeux de l’impérialisme, mais dans la mise en place sur l’échiquier des pions à même de maintenir l’ordre dans la région.
Compte tenu du caractère chaotique et non maîtrisé de la politique américaine (la guerre en Irak devait être une simple promenade, tout comme l’intervention en Afghanistan), toutes les options restent cependant ouvertes.
Source : Parti Ouvrier Indépendant
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