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ISM France - Archives 2001-2021

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Palestine -

De peur que nous oubliions : massacres collectifs, vol de terres et démolition de maisons

Par

Le 17 novembre 1948, le Ministre de l'Agriculture Aharon Zisling a dit au gouvernement israélien : "Ce qui se passe blesse mon âme, l'âme de ma famille et nous tous ici… Les Juifs aussi se sont conduits comme des nazis et mon être tout entier en est secoué".

Pour réussir leur projet planifié et prémédité de nettoyage ethnique en Palestine, les sionistes se sont servis de deux moyens principaux :

1. les massacres, pour instiller l'effroi et provoquer la fuite,

2. la démolition des maisons et des villages arabes, pour s'assurer que ceux qui étaient partis n'auraient aucun endroit où revenir.

Le premier massacre commis par les sionistes a eu lieu à Balad al-Shaikh, le 31 décembre 1947, lorsque la Haganah a pris d'assaut le village et tué des centaines de femmes et d'enfants, dont on a retrouvé les corps à l'intérieur des maisons.

Le 10 avril 1948 à 2h du matin, les gangs sionistes ont attaqué le village arabe de Deir Yassin et ont passé les habitants par les armes, après les avoir aligné. Ensuite, ils ont bombardé les maisons avec leurs occupants à l'intérieur.

Menachem Begin se vante de ce massacre dans un de ses livres, où il écrit : "Cette opération eut des résultats formidables et inattendus. Après avoir entendu les nouvelles de Deir Yassin, les Arabes ont été pris de panique et ont commencé à s'enfuir de terreur…".

Le massacre de Deir Yassin a résonné dans toute la Palestine, et, ajouté à d'autres massacres dans d'autres villages, a provoqué une panique qui a conduit à un très important exode des Arabes palestiniens.

Le 19 juillet 1948, une seconde trêve a été signée.

Le 24 juillet 1948, en dépit de celle-ci, Israël a lancé une opération militaire contre les trois villages de Jaba, Ijzim et Ein Ghazal, constituant le "Petit Triangle" à environ 20 kms au sud d'Haifa. Les unités des Brigades Golani, Carmeli et Alexandroni se sont emparées des trois villages le 26 juillet ; pratiquement tous les habitants ont été soit obligés de partir, soit ont fui vers l'est, pendant que les soldats israéliens et leur aviation tiraient à maintes reprises sur les réfugiés en fuite.

Le 15 octobre 1948, toujours en dépit de la trêve, Israël a lancé une opération contre l'armée égyptienne, au sud.

Des massacres ont eu lieu dans beaucoup des villes du front sud pendant l'offensive d'octobre. L'un des pires massacres fut celui de Dawayma.

Une compagnie du 89ème commando bataillon, composé de terroristes des anciens Irgun et Stern, s'empara de Dawayma. Un vétéran de cette unité a publié un compte-rendu du massacre. Il note que "pour tuer les enfants, ils ont fracturé leurs crânes à coups de bâton. Il n'y avait pas une seule maison sans cadavres." Après avoir massacré les enfants, les soldats israéliens ont parqué les femmes et les enfants dans des maisons où ils les ont laissé sans nourriture ni eau. Ensuite ils ont fait explosé les maisons, avec les civils sans défense à l'intérieur.

L'ancien officier israélien qui a révélé ces événements a souligné qu'ils avaient été perpétrés par "des commandants ayant fait des études et bien éduqués, qui étaient considérés comme des types biens". Ils se sont transformés en "assassins de base, non pas dans la tempête de la bataille mais comme méthode d'expulsion et d'extermination…".

Le 17 novembre 1948, le Ministre de l'Agriculture Aharon Zisling a dit au gouvernement israélien : "Ce qui se passe blesse mon âme, l'âme de ma famille et nous tous ici… Les Juifs aussi se sont conduits comme des nazis et mon être tout entier en est secoué" (1).

Beaucoup d'autres massacres ont été commis pendant la guerre de 1948 et continuent depuis. La liste est longue et inclut, parmi beaucoup d'autres, Lydda (juillet 1948), Eilaboun (octobre 1948), Qibya (octobre 1953), Kufur Qasim (octobre 1956), Sabra et Shatila (septembre 1982), al-Aqsa Mosque (octobre 1990), la mosquée Ibrahimi (février 1994) …

En plus des massacres commis pendant la guerre de 1948, plus de 400 villages ont été complètement détruits.

Les massacres et les assassinats des Arabes palestiniens, comme la démolition de leurs maisons, continuent toujours aujourd'hui.

Il est grand temps que les gouvernements et les décideurs arabes se réveillent et soutiennent la lutte palestinienne pour le retour et la restitution des terres, des maisons et des droits volés.

La paix et le sionisme sont incompatibles. Il faut en finir avec ce marathon inutile de discussions sans fin sur une paix illusoire.

Note de lecture :

(1) Michael Palumbo, The Palestinian Catastrophe, pp. xii-xiv, citing US State Dept. Files, National Archives – Washington D.C.; Davar, 6 September 1979; and Tom Segev, 1949, The First Israëlis, p. 26.

Source : Al-Awda

Traduction : MR pour ISM

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