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ISM France - Archives 2001-2021

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Palestine -

Ils veulent la domination, pas un partenariat

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Israël a carrément rejeté, et avec arrogance, les propositions palestiniennes pour un cessez-le-feu mutuel dans la Bande de Gaza et en Cisjordanie, arguant qu'il ne pouvait y avoir de "parité" entre l'armée d'occupation israélienne et les groupes de la résistance palestinienne.

Ils veulent la domination, pas un partenariat


Des Palestiniens, encerclés par les soldats israéliens, manifestent au checkpoint d'Hawara, près de Naplouse, pour marquer le 40ème anniversaire de la Guerre des Six-Jours de 1967 (photo : AFP)

Le Hamas, le Jihad Islamique et le Fatah, comme d'autres groupes de guérillas plus petits, ont notifié aux médiateurs égyptiens qu'ils étaient prêts à stopper toutes les opérations militaires contre Israël, si l'Etat juif en acceptait la réciprocité et cessait d'assassiner les résistants palestiniens.

On dit que l'Egypte, qui a accueilli les représentants des principales factions palestiniennes, aurait proposé un "accord de cessez-le-feu" nommé "Gaza d'abord" selon lequel un cessez-le-feu mutuel démarrerait à Gaza et serait étendu ensuite à la Cisjordanie .

Les factions palestiniennes n'ont pas rejeté a priori la proposition égyptienne. Toutefois, ils ont demandé qu'Israël arrête les assassinats en Cisjordanie dans un délai de quelques jours, ou, au maximum, quelques semaines, après qu'un cessez-le-feu soit établi dans la Bande de Gaza.

Les officiels israéliens ont répondu qu'un "cessez-le-feu" qui restreindrait les "activités" militaires israéliennes en Cisjordanie était inacceptable, car Israël a le droit de protéger ses citoyens de la "terreur" palestinienne.

Mais ce que dit Israël en réalité, c'est qu'il a le droit de tuer les civils palestiniens en toute impunité et de mener toutes les opérations militaires qu'il veut, que les Palestiniens observent ou non un cessez-le-feu.

Cette attitude, qui cautionne l'abus de pouvoir, est répété à longueur de comptes rendus quotidiens par les officiels politiques et militaires israéliens, alors que l'occupation brutale de la terre et des vies palestiniennes se poursuit sans répit depuis 40 ans. Ce qui inclut la destruction des maisons et de l'environnement des civils, en plus de la détention, sans charge ni procès, de milliers de résistants, dans des conditions inhumaines, pour de longues périodes.

Cette semaine, la machine militaire israélienne a tué plus de 13 palestiniens, dont deux garçons à Gaza (9 ans et 12 ans) qui cherchaient des bouts de métal à vendre pour quelques centimes pour aider leurs familles, appauvries par le terrible blocus israélo-occidental des territoires occupés.

Comme prévu, les massacres n'ont fait sourcillé personne en Israël. L'armée israélienne, fidèle à sa longue tradition de mensonges et de concoctage de bobards pour justifier ses crimes, a clamé que les deux garçons essayaient de poser une bombe près de la frontière entre Israël et Gaza.

En fait, un segment assez important de la société israélienne (plus de 40%) demande déjà la "réoccupation" de la Bande de Gaza pour empêcher les Palestiniens de tirer des roquettes Qassam sur Israël depuis Gaza. Cependant, Israël continue de facto à occuper Gaza, puisque l'armée israélienne maintient son contrôle sur l'aéroport, le port de mer, la ligne côtière, les airs, comme sur les passages frontaliers qui y mène, y compris le terminal de Rafah. Ce qui fait de Gaza la plus grande prison au monde.

Cherchant à créer un semblant de dissuasion qui découragerait Israël de continuer ses assassinats aveugles de Palestiniens, les groupes résistants ont tiré les missiles artisanaux Qassam, de notoriété générale inefficaces, sur les colonies juives à l'est de Gaza, en particulier sur la ville de Sderot.

Après deux semaines de tirs Qassam, deux israéliens ont été tués, alors que plus de 65 palestiniens, pour la plupart des civils innocents, perdaient la vie au cours des bombardements israéliens des banlieues de Gaza.

L'échec du gouvernement israélien à forcer militairement les Palestiniens à se soumettre et à accepter la défaite est une source de frustration, à la fois pour le gouvernement et pour la population israélienne.

Shaul Mofaz, membre du gouvernement d'Ehud Olmert, a demandé que les dirigeants politiques palestiniens soient assassinés et a proposé qu'on fasse "payer le prix" aux civils palestiniens. Mofaz a dit mardi à la télévision israélienne que davantage d'assassinats de politiciens palestiniens, dont le Premier Ministre Ismail Haniyeh, arrêterait la résistance palestinienne.

Mofaz, ancien Ministre de la Défense, est largement considéré comme un criminel de guerre, qui a ordonné l'assassinat de centaines de Palestiniens, y compris de nombreux civils, lorsqu'il était aux affaires de 2003 à 2006.

Cette semaine, un appel particulièrement scandaleux à l'emploi de tactiques meurtrières contre les Palestiniens est venu de Mordecahi Elyahu, l'ancien Grand Rabbin d'Israël.

Selon la presse hébraïque, Elyahu a exhorté l'armée à bombarder intensivement les centres de population de Gaza jusqu'à ce que les Palestiniens se rendent.

"S'ils ne s'arrêtent pas après que nous en ayons tué 100, alors nous devons en tuer 1.000 et s'ils ne s'arrêtent pas après que nous en ayons tué 1.000, alors nous devons en tuer 10.000. S'ils n'arrêtent pas après que nous en ayons tué 10.000, alors nous devons en tuer 100.000 ou même un million, ce qu'il faudra pour les faire cesser."

Le rabbin, né en Irak, qui a des centaines de milliers de partisans, a expliqué que sauver des vies juives, y compris celles des soldats, était prioritaire à sauver des non Juifs, même civils.

Les remarques d'Elyahu ne sont ni marginales ni isolées, et reflètent bien le discours grandissant au sein de la société israélienne, qui glisse vers le chauvinisme talmudique.

Pendant ce temps, le groupe pour les Droits de l'Homme basé à Londres, Amnesty International, a demandé le déploiement d'observateurs internationaux dans les territoires palestiniens occupés, dont la Cisjordanie , pour défendre les Droits de l'Homme et la législation internationale.

Dans le rapport qu'elle vient de sortir à l'occasion des 40 ans d'occupation de la Cisjordanie , de la Bande de Gaza et de Jérusalem Est, le 5 juin 1967, l'organisation dénonce la persécution systématique des Palestiniens par Israël.

Le rapport, intitulé "Une occupation persistante : les Palestiniens de Cisjordanie en état de siège" détaille les crimes et violations israéliens des Droits de l'Homme, qui ont réduit les centres de population palestiniens en camps de détention.

Nombreux sont les Palestiniens qui voudraient voir les forces de maintien de la paix des Nations Unies, ou même une force multinationale, dans les territoires occupés, espérant qu'ils bénéficieraient ainsi d'un semblant de protection contre la terreur et le harcèlement quotidiens de l'armée israélienne et des colons.

Cependant, Israël et son allié-gardien, les Etats-Unis, en ont constamment rejeté l'idée, disant que ces forces "interfèreraient avec la sécurité d'Israël".

En bref, Israël veut rester au-dessus de la législation internationale, une position qui contrecarre et affaiblit les forces modérées au Moyen Orient en même temps qu'elle encourage et renforce les forces extrémistes comme Al-Qaeda.

Bien sûr, devant les 40 ans d'occupation israélienne, et devant l'incapacité, ou la réticence, de la communauté internationale à faire pression sur Israël pour en terminer avec l'occupation illégale, beaucoup d'observateurs ici se demandent pourquoi d'énormes armées sont mobilisées et des pays envahis, pour régler des questions relativement mineures, alors qu'on laisse le problème crucial de la Palestine s'aggraver, sans solution, depuis 40 ans.

Source : Al-Ahram

Traduction : MR pour ISM

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