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Jérusalem - 23 avril 2006
Par Meron Rappaport
La bataille pour Jérusalem, ou en réalité la bataille pour la Judaisation de la ville, se déroule avec des hauts et des bas depuis que Jérusalem-Est a été annexé Ã Israel.
Récemment, elle a atteint un niveau plus élevé.
Au cours des trois dernières semaines, l'association Elad, par une acquisition légale, comme elle l'affirme, ou par une invasion violente, selon les Palestiniens, a pris possession de 15 appartements dans trois bâtiments différents, et de quatre autres maisons dans deux quartiers palestiniens : Silwan et A-Tur.
Un dimanche, pendant les fêtes de Pesach, Jérusalem était presque vide. Peut-être que la pluie soudaine avait éloigné les touristes. Dans le centre de la ville, près de la rue piétonnière Ben-Yehuda, on pouvait facilement trouver une place pour se garer, ce qui est habituellement tout simplement impossible. Mais à l'est, dans Silwan, l'endroit était plein de promeneurs.
Pour être plus précis, pas dans tout Silwan. Les gens étaient présents seulement dans les premiers mètres de la route qui descend de la Porte Dung en direction de Silwan, un village palestinien qui a été annexé à Jérusalem en 1967 et qui est devenu un quartier pauvre de 40.000 personnes, juste à cêté du mur Sud de la Vieille Ville.
Les milliers de promeneurs sortaient de la porte Dung, marchaient jusqu'Ã la magnifique porte récemment installée sur laquelle sont inscrits les mots "Ville de David", entraient et, probablement sans s'en rendre compte, rejoignaient la bataille pour Jérusalem.
La bataille pour Jérusalem, ou en réalité la bataille pour la Judaisation de la ville, se déroule avec des hauts et des bas depuis que Jérusalem-Est a été annexé Ã Israël.
Récemment, elle a atteint un niveau plus élevé. Un des aspects évident et compris par tout le monde, c'est la bataille pour les propriétés.
Au cours des trois dernières semaines, l'association Elad, par une acquisition légale, comme elle l'affirme, ou par une invasion violente, selon les Palestiniens, a pris possession de 15 appartements dans trois bâtiments différents, et de quatre autres maisons dans deux quartiers palestiniens : Silwan et A-Tur.
A A-Tur, l'arrivée des colons s'est terminée par des confrontations avec les riverains, et le meurtre d'un Palestinien qui était suspecté d'avoir vendu des propriétés aux Juifs. La première victime d'une nouvelle bataille pour la ville.
Mais cette bataille pour Jérusalem a une autre façade moins connue : la bataille pour l'opinion publique.
Ces dernières semaines, une campagne de relations publiques a été lancée sur des sites Internet, à la radio et à la télévision, invitant les citoyens israéliens à venir visiter l'"Ancienne Jérusalem."
En apparence, c'est une campagne publicitaire pour encourager les touristes à venir visiter le parc national dans la Ville de David, avec les antiquités impressionnantes qui y ont été trouvées et le tunnel de Shiloah.
En fait, c'est une sorte de campagne publicitaire pour Elad, qui gère le parc national selon un accord avec l'Autorité de la Protection des Parcs Naturels et Nationaux d'Israël, et qui fait payer l'entrée à 23 NIS (4 Euros).
C'est la même association qui a saisi les biens à Jérusalem-Est et - selon les résidants palestiniens - devrait entrer dans d'autres maisons des Silwan juste après Pesach.
Histoire d'un homme
Elad est en grande partie l'histoire d'un homme. David Beeri, qui est connu de tous comme Davideleh, qui travaillait à l'origine pour Ateret Cohanim et puis, au début des années 80, a posé les yeux sur Silwan.
La ville de David n'est pas peuplée, a-t'il dit à son épouse Michal (selon son témoignage, qui peut être trouvé dans les archives d'Elad) - nous devons faire quelque chose.
Beeri a découvert qu'une partie de la terre du village appartenait à des institutions Juives avant la guerre d'indépendance en 1948.
Il s'est tourné vers le Fonds National Juif (FNJ), en lui demandant l'autorisation de faire partir les résidants palestiniens de cette terre. Le FNJ a accepté. Et Elad a pris possession de propriétés supplémentaires au moyen d'une application très douteuse de la Loi sur les Biens des Absents.
Le Procureur Général de l'époque, Meir Shamgar, a informé que cette loi ne devait pas être utilisée dans Jérusalem-Est comme principal instrument pour prendre le contrêle des Biens.
Michal Beeri a parlé - dans la même conversation qui est documentée dans les archives – de l'une de ces ruses plutêt louches. Beeri lorgnait la maison de la famille Abbasi, qui est située près de la piscine Shiloah. Il pensait qu'il pourrait être possible de la déclarer comme Propriété d'Absent, et ensuite de la confisquer et de la transférer à l'Etat.
"Davideleh a pris la carte de guide d'excursion à son ami, y a mis sa photo, mis un chapeau sur la tête et a accroché la carte, et pendant longtemps, il a emmené des touristes imaginaires pour des excursions," a dit Beeri.
"Lentement mais sûrement, il est devenu ami avec Abbasi. Au bout d'un certain temps, Abbasi a commencé à l'inviter, et c'était ce qu'il (Davideleh) voulait."
La ruse avait réussi. Au début des années 90, l'Administrateur des Biens des Absents a déclaré la maison d'Abbasi comme Biens d'Absents, en se basant peut-être également sur l'information qu'il avait reçu d'Elad.
Les biens ont été transférés à Elad, et Abbasi a vu Davideleh, le guide d'excursion imaginaire et l'ami imaginaire, s'installer dans sa maison tandis que lui, Abbasi, était expulsé.
Plus tard, quand l'affaire a éclaté, il s'est avéré au sein du Comité Klugman (un comité dirigé par le directeur général du Ministère de la Justice) que les avocats d'Elad et d'Ateret Cohanim étaient ceux qui avaient apporté Ã l'Administrateur les déclarations témoignant du fait que certaines propriétés étaient des Biens d'Absents - et que certaines des déclarations étaient fausses.
Dans la discussion d'une pétition à la Cour Suprême, trois juges ont décidé que les actions de l'Administrateur concernant la maison d'Abbasi "étaient teintées d'un manque extrême de bonne foi."
C'était le début. Plus tard, Elad a reçu plusieurs autres propriétés dans Silwan de l'Administrateur des Biens des Absents. Pour certaines d'entre elles, des conflits juridiques sont toujours en cours.
D'autres propriétés ont été acquises au cours des années auprès de leurs propriétaires palestiniens, en échange d'un paiement cash. L'association a effectué elle-même les constructions, même parfois sans permis.
La municipalité de Jérusalem est au courant d'au moins deux actes d'accusation criminels pour la construction illégale qui ont été déposées contre l'association; deux d'entre eux se sont terminés par la conviction d'un médiateur palestinien.
Un ordre de démolition administratif a été publié contre d'autres bâtiments de l'association et l'expansion d'un centre des visiteurs qui avait été effectuée sans permis.
Mais tous ces délits n'ont pas empêché l'Autorité de la Protection des Parcs Naturels et Nationaux de transférer le contrêle de l'Administration des Monuments Historiques de la ville de David à l'association sur un secteur de 24 dunams (2,4 ha), beaucoup plus grand que tout ce qu'Elad est parvenu à prendre par lui-même.
Maintenant Elad est devenu le véritable maître du secteur.
Tout simplement, le gouvernement a donné Ã une association privée, avec un penchant politique clair, le contrêle de l'un des sites les plus sensibles en Israël, si non dans l'ensemble du Moyen-Orient.
Combien ça coûte
En fait, Elad a pris possession du secteur. Le secteur a été nettoyé et développé, un centre pour visiteurs a été construit, et les visiteurs ont commencé Ã revenir. Pas gratuitement.
Pour marcher dans le tunnel Shiloah, les visiteurs doivent aujourd'hui payer 23 NIS (4 Euros), qui vont dans les coffres d'Elad. Les excursions guidées sont également effectuées presque seulement par des guides d'Elad.
L'esprit des excursions reflète leur vision du monde.
"Les gens du NNPPA sont seulement des conseillers, les gens du centre pour visiteurs mènent le show," a dit quelqu'un qui a travaillé au NNPPA. "Le centre des excursions est le Temple, le Roi David. À la fin de l'excursion, les guides indiquent qu'ils ont racheté le quartier, comment Davideleh y seul vit. Des Histoires d'héroisme."
La principale caractéristique du complexe est l'énorme fouille archéologique. L'autorité des Antiquités creuse, Elad paye, aussi avec l'aide du gouvernement. Les résultats sont certainement impressionnants.
Sur la pente de la colline, des escaliers de la deuxième période du Temple ont été trouvés; dans un autre endroit, d'anciens sceaux (bullae) du début de la première période du Temple.
Ayelet Mazar, qui creuse de façon indépendante, affirme qu'elle a trouvé des vestiges du Palais de David.
La plupart des archéologues en Israël ont des doutes sur cette conclusion, mais il n'y a aucun doute sur l'esprit d'Elad : Prouver que le Roi David a marché dans ce lieu.
Toutes les autres périodes ne les intéressent pas vraiment. Dans une liste de dates qui apparaît sur le site internet de la Ville de David, le temps saute de l'année 70 AC, date de la destruction du Second Temple, à 1882, le début de l'immigration vers la terre d'Israël des temps modernes. Pour Elad, pendant les 1.800 années entre ces dates, rien ne s'est passé sur cette colline.
Elad a essayé de lancer ses idées sur le marché avec sa toute dernière campagne. Ce n'est pas une question d'obtenir de l'argent. Elad a perdu près d'1 million de NIS (180.000 Euros) sur le centre pour visiteurs en 2004.
C'est autre chose : "C'était important pour eux que les noms "Ville de David "et "Mont des Oliviers" entrent dans la tête des gens et remplacent les noms de "Silwan"ou "Ras al Amud" a déclaré une personne qui a été impliquée dans la campagne.
Une autre personne a dit que le but était beaucoup plus politique.
"La ville de David, avec ses résultats étonnants, se situe à 200 mètres de la Vieille Ville," dit l'homme, qui n'est pas suspecté d'être excessivement fanatique des colons.
"Ils veulent que le peuple d'Israël s'habitue à l'idée que la Ville de David fait partie des lieux qui ne peuvent pas être abandonnés, même dans le contexte d'un accord de statut final."
Dans ce contexte, on peut comprendre les dernières actions d'Elad. Ces initiatives ont pour but de renforcer son contrêle sur Silwan, et de commencer à construire dans de nouveaux quartiers palestiniens entourant la vieille ville, tels qu'A-Tur, qui est situé sur le Mont des Oliviers et donne sur le Mont du Temple.
Ainsi, les 30 membres de la famille Gozlan se sont retrouvés à l'extérieur de leur bâtiment dans Silwan. Le père de la famille, Haj Gozlan, a sauvé des Juifs d'un pogrom en 1920. Il a même reçu une lettre de félicitations pour son acte.
"A Jérusalem Ouest, ils baptisent une avenue du nom d'une telle personne" dit l'avocat Danny Seidman de l'association Ir Amim, qui représente la famille. À Jérusalem-Est, il y a trois semaines, ils ont expulsé les descendants de Gozlan des quatre maisons dans lesquelles ils vivaient, près du bâtiment de la Ville de David.
La famille a demandé Ã rester
L'histoire juridique est compliquée, et dure depuis des années, mais l'essentiel est que la Haute Cour de Justice a décidé il y a sept ans que la terre appartenait au FNJ. La famille a demandé Ã rester dans le secteur en tant que résidants protégés. Le FNJ a refusé. Maintenant, on comprend pourquoi.
L'Administration des Terres d'Israël (ILA), qui a reçu le secteur du FNJ il y a environ trois ans, a déclaré à Haaretz que même avant de transférer la terre à l'ILA, le FNJ a signé un accord de locataire protégé avec Elad, et donc Elad peut entrer dans le secteur sans passer par le processus d'offres.
Seidman indique qu'il y a un doute sur la légalité de l'initiative, parce que même le FNj ne peut pas transférer ses biens à qui lui plait, sans appel d'offres, en plus du fait que lors de la procédure juridique, le FNJ n'a pas mentionné qu'il avait signé un accord de résidence protégée avec Elad.
"Ceux d'Elad qui n'ont pas vécu ici un seul jour, sont des résidants protégés," dit Ahmed Gozlan.
"Et nous, qui vivons ici depuis 1966, ne sommes pas considérés comme des résidants protégés? Est ce logique?"
Le FNJ n'a pas répondu aux affirmations "en raison des vacances de Pesach."
Le sentiment parmi les Palestiniens est qu'Elad est le véritable patron à Silwan. Il y a dans cela une certaine vérité. Il y a quelques mois, les tracteurs ont commencé à travailler sur une parcelle de terrain en bas de la colline, près de la place Gihon Spring.
Les propriétaires palestiniens se sont précipités sur les lieux et sont parvenus à arrêter le travail, en partie par la force et en partie avec l'aide d'une injonction de tribunal d'arrêt du travail.
La municipalité de Jérusalem a indiqué plus tard que le secteur avait été déclaré exproprié pour des besoins publics, mais les travaux eux-même n'étaient pas effectués par la municipalité, mais par un entrepreneur travaillant à la construction d'un parking pour le Ministère des Transports et pour Elad.
Les avocats des propriétaires affirment que la procédure d'expropriation n'a pas été effectuée, mais de toute façon, ils demandent, comment se fait-il qu'un groupe privé comme Elad effectue des travaux sur un secteur qui, même selon la municipalité, ne lui appartient pas?
Fahri Abu-Diab, le président du Comité de quartier voisin d'Al Bustan - un quartier où la municipalité a menacé de démolir l'année dernière 90 maisons - indique qu'il a été récemment invité à une discussion à l'hêtel de ville au sujet du futur du quartier, avec des hauts responsables de la ville et "le mukhtar juif" de la Ville de David.
Abu-Diab a refusé d'y aller. Quel lien y-at'il entre les gens d'Elad et le futur de mes maisons, a-t'il demandé.
À Jérusalem-Est, ils affirment que même la police est du cêté des colons. Cette perception est renforcée par la façon dont les bâtiments ont été saisis dans A-Tur. Sont impliqués deux bâtiments et un appartement dans un troisième bâtiment voisin. Elad affirme qu'il les a acquis légalement. Les résidants palestiniens affirment que c'est du squat.
L'avocat Menahem Blum, qui représente la famille Abu al-Hawa, dit que deux frères de la famille, Mohammed et Khalil, ont vendu un bâtiment qui n'était pas enregistré à leur nom. Mohammed Abu al-Hawa a été assassiné la semaine dernière à Jericho. Son frère Khalil s'est enfui en Jordanie.
Mais la police, dit l'avocat Blum, n'a pas essayé de clarifier ces détails. Elle a fait irruption dans le bâtiment avec les colons le lendemain des élections. "J'ai l'expérience des expulsions à Jérusalem-Est" dit Blum.
"Il n'y a aucune chance que la police expulse pour vous un locataire.
Vous devez prendre l'entrepreneur d'un conseiller municipal, ce qui vous coûte au moins 100.000 NIS (17.800 Euros). De toute façon, la police ne peut pas agir sans dossier dans le bureau du conseiller municipal. Je ne sais pas ce qu'il faut faire pour l'ouverture d'un tel dossier."
Rafi Strauss, un juge de la Cour des Magistrats de Jérusalem, est arrivé à la même conclusion que Blum concernant l'appartement envahi par les colons à A-Tur.
L'arrivée, la veille de la nuit de Seder, a été effectuée de force. Les policiers accompagnés des gardes privées d'Elad ont expulsé la famille Hijazi de l'appartement qu'elle louait. Le conflit est arrivé devant les tribunaux, et la police vraiment n'a pas réussi à convaincre le juge Strauss.
"Le comportement du répondant (la police de Jérusalem) ne s'accorde pas avec l'existence d'une condition de base pour l'interposition de la police dans un conflit civil," a écrit Strauss, et a donné l'ordre à la police d'expulser les colons de l'appartement qui étaient entrés de force, sous la protection de la police et des gardes de sécurité.
L'affaire des gardes de sécurité est intéressante en soi.
Un comité créé par l'ancien Ministre du Logement, Isaac Herzog, recommandait que la garde des colons à Jérusalem-Est, qui coûtait 40 millions de NIS par an et financé par le ministère, soit transféré à la police. Les associations n'étaient pas contentes.
"Les sociétés privées, c'était bien pour elles" a dit quelqu'un qui était impliqué dans le travail du comité. "Les gardes de sécurité transportent les enfants à l'école. Aucune force de police ne fera ça."
La recommandation du comité est bloquée au Ministère de la Justice à l'heure actuelle.
Beaucoup d'argent
Il n'y a pas de doute sur le fait qu'Elad a de l'argent. Ils ont payé au moins 925.000 $ (750.000 Euros) rien que pour le bâtiment de la famille Abu al-Hawa. Et ce n'est qu'un seul des deux bâtiments qu'ils ont acquis.
Les professionnels de la publicité estiment que la campagne pour la Ville de David, qui a inclus des spots publicitaires à la télévision, a également coûté des centaines de milliers de dollars.
Les Palestiniens de Silwan racontent beaucoup de tentatives d'achats, contre des paiements cash, qui auraient considérablement augmenté au cours de l'année dernière.
Ces sommes sont bien plus importantes que le budget très soigné d'Elad, qui était en 2004 de 11,5 millions NIS (2 millions d'Euros). Elad se vante de sa mobilisation de fonds énorme, qui, en 2004 a rapport 8,5 millions NIS (1,5 millions d'Euros) – plus 1,5 millions NIS (267.000 Euros) venant du gouvernement et le reste des revenus du parc national.
Mais pour les projets d'Elad, même une telle somme est insuffisante.
Il y a environ deux mois, quand un nouveau parc a été inauguré au centre des visiteurs, assistaient à la cérémonie Lev Leviev et Roman Abramovich, le propriétaire de Chelsea, accompagné de David Beeri et Natan Sharansky.
Le bureau de Leviev a indiqué qu'il était un "invité" Ã l'événement, et qu'il n'était pas un donateur de l'association. Il fut impossible d'obtenir une réponse d'Abramovich.
La présence des deux amis des milliardaires laisse-t-elle entendre un nouvel autre canal pour les donations? Peut-être.
La carte de la présence juive à Jérusalem ne laisse aucune place au doute.
L'hêtel du Berger près du Mont Scopus, les hêtels de la porte de Jaffa, deux maisons dans Abu Dis, un nouveau quartier dans Jabal Mukhaber - ce sont seulement une partie des "conquêtes" des colons au cours des une ou deux dernières années.
Adi Mintz, un membre de l'administration d'Elad, a déclaré à Haaretz juste après la prise de possession des propriétés à A-Tur et à Silwan, il y a environ trois semaines, que c'était "un exploit significatif."
L'objectif d'Elad est clair," a dit Mintz: "avoir un pied dans Jérusalem-Est et créer une situation irréversible dans la partie Sainte autour de la Vieille Ville."
Seidman, comme d'habitude, était plus apocalyptique.
"la bataille pour la partie Sainte est à son apogée," a-t'il dit. "Il y a là une alliance impossible entre les colons et les chrétiens fondamentalistes qui les soutiennent, qui veulent que Jérusalem se transforme en arène d'Armageddon. Ils veulent que cette bataille transforme notre conflit national en un conflit religieux. C'est la chose qui devrait nous inquiéter."
Propriété No. 36
Un document préparé par l'architecte Gideon Harlap pour les associations des colons au début des années 90 pourrait indiquer que Seidman a raison.
Harlap a cartographié pour les colons les propriétés Juives et celles de l'Etat; ce sont des biens qui peuvent être utilisés pour construire de nouveaux quartiers Juifs.
À cêté de chaque bien, Harlap a noté le type de propriétés et le nombre de logements qui pourraient y être construits. Il y a listé plusieurs dizaines de propriétés.
La propriété N° 36 est particulièrement intéressante. Harlap écrit que le waqf (Administration religieuse Musulmane) voulait posséder cette propriété, mais le gouvernement du Mandat Britannique a refusé de lui accorder.
Le nom de la propriété est "le Mont du Temple."
L'espace pour le nombre de logements sur le Mont du Temple est vide. Pour l'instant.
Elad a refusé de répondre aux questions détaillées qui lui ont été envoyées.
"Les gens de Haaretz essayent, et ce n'est pas la première fois, d'attaquer la Ville de David et ceux qui travaillent pour la développer, pour des raisons idéologiques et politiques," ont-ils écrit dans la réponse envoyée au journal.
"L'association Elad a travaillé pendant 20 ans pour promouvoir le développement et l'épanouissement de la ville historique de David, un site d'une importance nationale et une question top prioritaire au niveau international.
L'association entreprend et finance des fouilles archéologiques, et investit dans des présentations audiovisuelles, un développement de l'infrastructure et une large publicité. Ces ressources sont payées seulement par des donations.... L'association Elad travaille pour renforcer le lien des Juifs à Jérusalem, et pour que les Juifs reviennent visiter et vivre dans la ville de David.... Au cours de la dernière décennie, la Ville de David a constitué un modèle unique, qui combine vieux et neuf, Juifs et Arabes, qui forment un tissu coopératif de la vie caractérisé par le respect mutuel, des liens personnels et économiques et une aide mutuelle."
Carte des colonies israéliennes dans Jérusalem
Source : http://www.haaretzdaily.com/
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Meron Rappaport
23 avril 2006