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Bethléem - 30 juin 2004
Par Ran HaCohen
Ran HaCohen fournit une carte dans cet article mais il dit qu'elle est adaptée d’un article d’Amira Hass paru dans le quotidien israélien, Ha'aretz.
Puisqu'aucune carte n'apparaît dans la version anglaise de l'article de Hass, la carte doit être adaptée de la version en Hébreu de son article -- les versions hébreues des articles de Ha'aretz contiennent fréquemment des documents qui ne sont pas traduits pour la version anglaise, car HaCohen l’a fait remarqué dans d’autres de ses articles.
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Les lignes en rouge représentent le Mur – la partie déjà construite, la partie en construction, la partie à construire.
Allez voir maintenant les quatre villages palestiniens sur le côté gauche : Nahalin, Hussan, Batir, Walaja.
De quel côté du mur sont-ils?
Évidemment, c’est une mauvaise question. Ils sont réellement encerclés par le mur, emprisonnés à l’intérieur.
Les villages de Batir et Hussan ensemble, Nahalin et Walaja chacun de leur côté.
Regardez bien les dimensions : toute traversée des enclaves, d’un Mur à un autre Mur, demande de 10 à 20 minutes de marche. Tout habitant de ces villages n'est jamais à plus d’un kilomètre du mur.
Non seulement les terres agricoles, mais les écoles, les hôpitaux, les cliniques, les marchés, les magasins, le travail, sans mentionner les distractions, sont tous à l'extérieur.
Pour sortir, vous devez passer par une porte, par un point de contrôle de l'armée israélienne.
La porte est probablement – fermé; parce qu'elle est seulement ouverte un couple d’heures par jour, ou parce que quelqu'un a déclaré l’état d'alerte, ou en raison des vacances juives, ou parce que le soldat responsable ne s'est pas levé à l'heure.
Et si la porte s'avère justement être ouverte, le soldat pourrait vous laisser passer (si vous avez les permis nécessaires), ou non (pour n’importe quelle raison ou sans aucune raison), ou vous demander quelque chose en retour : un petit cadeau, maudire Mohammad, Jésus ou Arafat, ou peut-être un tuyau sur votre voisin ou votre frère.
Si votre travail, votre santé, ou la vie de votre enfant dépend de votre sortie, vous feriez n'importe quoi. C’est la même chose si vous voulez entrer dans le village - comme invité, conducteur de camion, électricien, ou docteur.
Il y a des dizaines et des dizaines de villages encerclés comme celapartout en Cisjordanie .
Danny Rubinstein rapporte qu’environ 200.000 Palestiniens vivant au nord de Jérusalem, dont un grand nombre d'entre eux possèdent des cartes d'identité israéliennes, dépendent totalement de la ville de Jérusalem pour les écoles, les hôpitaux et le travail et doivent tous passer par le seul point de contrôle grouillant et dégoûtant de Qalandia:
"Les habitants de ces secteurs ont été également informés de la construction de barrières internes complémentaires destinées au passage vers les colonies. Ces barrières, la deuxième phase du projet de la Barrière de Séparation, créeront cinq grands îlots dans lesquelles le populace palestinienne se concentrera dans des quasi-ghettos." (Ha'aretz, 27 Juin 2004)
Parfois des maisons sont clôturées individuellement : Channel 2, la chaine de télévision israélienne (25 juin 2004) a récemment realisé un reportage sur deux maisons à l’entrée d'un village palestinien, autour desquelles une colonie juive s'est développée. Les deux familles ont été donc encerclées par "leur propre" barrière, les séparant des trois côtés de la colonie juive, et du quatrième côté, du reste de leur propre village (encerclé).
Ainsi, ce n'est aucune exception : c'est la règle.
Tous les Palestiniens devraient finir enfermés derrière de telles barrières; les chanceux devraient apprécier une cage légèrement plus grande.
La localisation des murs suit la règle standard israélienne : un minimum de terre pour les Palestiniens, un maximum pour les Juifs.
Les murs sont construits à quelques mètres seulement des dernières maisons du village, mais dans beaucoup de cas, des maisons sont détruites pour faire de la place.
Même des terrains cultivés et les puits d'eau sont la plupart du temps laissés à l’extérieur des murs, ainsi ils ne sont plus accessibles à leurs propriétaires.
Sur la carte vous pouvez réellement voir comment tous les terrains découverts sont assignés aux colonies israéliennes de Gilo, Har Gilo ou Betar Illit, tandis que les villages et les villes arabes n'ont plus un pouce de terrain pour se développer.
Source : http://student.cs.ucc.ie/
Traduction : MG pour ISM-France
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Le Mur
Ran HaCohen
30 juin 2004